Afrique Grandeur Nature (2e partie: Delta de l'Okavango)

[genir]

Très beau de 13 à 16

[samapi]

Superbes vues aeriennes avec de belles couleurs  une belle entree en matiere pour ce nouveau carnet 

[Canis lupus]

Avec retard, je peux me joindre à vous, même si j'aime pas la bière ? 

Je comprends ta frustration pour les photos en hélico, j'ai eu la même expérience au même endroit et je me suis maudit longtemps pour mes stupides erreurs  Mais elles sont quand même très correctes !

[petit-robert]

Les photos aériennes peuvent apporter un plus pour les paysages (tout dépend ce qu'on recherche bien entendu). Ça permet d'avoir une vue d'ensemble qu'on ne pourrait pas avoir du sol, les photos du Mont Saint Michel ou de Chambord que j'ai en mémoire sont vraiment belles et permettent de voir "autre chose". 

Pour les photos d'animaux, je suis plus mitigé. Je préfère les photos faites du sol avec de jolis arrière-plans, de beaux ciels etc..... Comme tu nous as déjà présentés. Bref je reste classique 

[Canis lupus]

Tu as raison Robert, mais on a quand même vu des photos extraordinaires en plongée, par exemple de girafes qui courent dans l'eau ... Mais peut-être cela suppose-t'il de s'approcher très près et donc de leur faire très peur, un peu comme en montagne en hiver avec les chamois 

[Ian Jek]

Comme prévu je prends le relais pour la suite de nos aventures 
4 Juillet au matin, grand départ pour South Gate (notre premier camp de brousse du séjour). On se lève de bonne heure, on dégonfle les pneus (impératif sur les pistes) et nous partons alors qu'il fait encore nuit. Pour ceux qui connaissent, une bonne heure et demie de route entre Maun et South Gate à moins de rouler à la vitesse des guides, ce qui ne nous ressemble pas. Sur la route, on en profite pour acheter du bois, le jour se lève, les couleurs du matin africain sont toujours aussi belles

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Un peu plus tard sur la route, première épreuve, la piste est subitement fermé et laisse place à un énorme plan d'eau. Nous suivons les traces qui bifurquent sur la droite avant de s'enfoncer dans l'eau pour la dizaine de mètre qui suit. Il va falloir mettre les pieds dans l'eau, ou plutôt les roues. Nous hésitons, premier crossing, nous ne sommes pas sûr des capacités de la voiture. Moi, dans mon jeune âge je ne me pose pas trop de question et je tente d'être rationnel :
"- Le 4x4 est fait pour ça, en plus d'autres sont passé avant nous et nous n'avons pas le choix si nous voulons avancer. "
Chris, au volant, est plus sceptique.
Finalement, un éléphant passant à quelques encablures de là nous montrera que le plan d'eau n'est pas si profond. Nous nous lançons et passons cette première épreuve avec brio. Quelques kilomètres plus loin, premier bouquet de girafes qui nous indiquent que nous arrivons bientôt.

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En effet la porte du parc montre enfin le bout de son nez

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Nous nous inscrivons au registre des visiteurs, demandons gentiment si nous pourrons passer recharger les batteries des appareils de temps en temps, consultons la carte et prenons connaissance des règles du parc.
Petit bonus, notre interlocuteur nous donne des nouvelles de l'équipe de France de foot, alors en plein championnat d'europe en ce moment. Nous visitons nos futurs quartier pour les trois prochain jours, un simple numéro d'emplacement sur un arbre et un foyer pour faire le feu. Puis, enfin, nous nous enfonçons dans la brousse tant attendu ....

[Ian Jek]

Tout de suite, on comprend que ce n'est pas l'Afrique du Sud niveau conduite. De petites pistes tortueuses, bien éloignés des boulevards du Kruger, nous donne une impression de nature inaccessible qui nous plait. C'est ça que nous sommes venus chercher ! Fidèle à nos habitudes, nous recherchons immédiatement un point d'eau où planquer sur la carte. Finalement, même pas besoin de carte, à 4km du camp, au premier croisement nous tombons sur des éléphants en train de s’abreuver. La journée est déjà bien avancée et la lumière est dure mais qu'importe .... nous y sommes.

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Très vite, ce point d'eau s'avère être un lieu de villégiature important des éléphants du coin. Chaque groupe semble bénéficier d'une tranche horaire qui lui est propre. Quand la lumière s'adoucit en fin de journée, c'est l'heure des familles nombreuses

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Une fois sa soif étanchée, on passe dans le coin Spa pour le traditionnel bain de boue.
C'est par là que ça se passe :

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Viens ensuite l'heure des solitaires

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[Castafiores]

La 29 est une invitation au voyage : ça donne envie !

Il s'en donne à cœur joie le dernier, le vieux solitaire ! Ca fait plaisir à voir !

[Floflo]

ça donne envie... on y est, avec vous... l'invitation à poursuivre la piste
et puis les éléphants et l'eau c'est toujours un grand bonheur de les voir, sur la 37 on sent l'excitation et le gros pèpère dans son bain de boue c'est pas le bonheur ça 
superbe série en tous cas

[Mintou]

Sympa le bain de boue       

[Canis lupus]

Ah, les éléphants du Botswana 

[MERLE]

Belles rencontres éléphantesques

[genir]

Toujours un plaisir ces éléphants aux points d'eau

[Ian Jek]

Terminons donc cette première journée dans l'Okavango. L'heure des éléphants arrive à son terme et les dernières familles quittent le plan d'eau.

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Quelques retardataires libèrent enfin les lieux sous l'oeil vigilant des girafes qui attendent patiemment leur tour.

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Après vérifications des alentours l'une d'elles se lance enfin

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Une autre nous surprendra par sa manière singulière de s'abreuver en fléchissant les genoux au lieu de "l'arc" habituellement formé par les pattes écartés.

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[Ian Jek]

Le soleil se couchant, maître calao nous presse de reprendre la route. Un dernier petit regard vers les zèbres qui viennent d'arriver et nous partons.

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Seulement quatre kilomètre pour revenir au camp, nous prenons tout de même le temps de regarder à droite à gauche sur le chemin du retour, on se sait jamais après tout. Soudain, quelque chose bouge sur une termitière. C'est petit et vif, dur à identifier en roulant. Nous nous arrêtons et attendons pour ce qui sera le dernier sighting de la journée. La petite bête se montre enfin, farouche mais curieuse en même temps, c'est une mangouste. Le temps de quelques photos tant qu'il y a encore un peu de lumière et nous y allons pour de bon.

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La nuit apportera son lot de surprise. Au camp, nous commençons à prendre la mesure de ce qui sera notre mode de vie pour les deux semaines à venir. Chris commence à faire le feu pendant que je déplie les tentes, ce sera désormais notre routine du soir. Ensuite, pendant que la braise se forme, nous en profitons pour aller nous doucher à tour de rôle. Le bloc sanitaire est à une trentaine de mètres de notre emplacement. Insouciant que nous sommes, nous nous y rendons seul dans la nuit armés d'une lampe frontale et d'une brosse à dent. Une erreur que nous ne referons plus. Pour l'instant rien à signaler, la viande est sur le feu et je me permet de sortir un livre pour bouquiner tranquillement le temps que la pitance soit prête. Bien installé devant notre feu de camp, j'ai tout de même pris la précaution de me mettre dos à la voiture (au moins je sais ce qu'il y a derrière). Devant moi, le feu, puis une épaisse forêt touffue dans laquelle on ne voit rien. Je lis quelques page à la lumière de ma frontale puis j'entends un craquement dans la forêt. Pas rassuré, je me permet quand même un petit commentaire pour fanfaronner:
 "-Au moins ça ne dois pas être un prédateur sinon on ne l'aurai pas entendu venir ..."
Plus rien..... je me replonge dans mon livre. Quelques pages de plus puis nouveau bruit! Cette fois je suis formel j'ai entendu des pas tout près. Il faut que j'en ai le coeur net, je lève la tête vers les buissons devant moi. A un peu moins d'un mètre du sol, deux yeux rouge me fixe à travers le bush. Stressé, j'augmente la luminosité de ma lampe. Une énorme masse grise à moins de 10 mètres se détourne, gênée par la lumière.
"- Oh p...... c'est une hyène"
Je bondis de ma chaise, sur le coup je ne sais pas quoi faire. Chris, qui cuisinait tranquillement de son côté rapplique. Cette fois c'est sûr nous y sommes. Passé le stress initial, nous nous permettons un petit débrief et essayons de mettre au point nos défenses. Désormais on ne s'éloignera plus seul de la voiture la nuit. Et nous mangerons face à face pour contrôler ce qu'il se passe dans notre dos. De plus on se promet de garder notre sang froid et les appareils à portée de main, ce serai trop bête de rater une photo comme ça. Attirée par les odeurs de Braïe, la hyène tournera dans le camp une bonne partie de la nuit, malheureusement trop loin pour les photos cette fois. Persuadé que nous aurons d'autres occasions nous allons nous coucher la tête pleine d'émotions et de gratitude d'être ici.
A suivre ....