le 30 Novembre 2008 à 14:30:00
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La sixième interview de Colors Of WildLife est consacrée à l’un des créateurs de l’Agence photographique Naturimages.

Alexandre Cuomo

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Alexandre Cuomo est chargé du développement de l'agence en France et au niveau international, nouveaux marchés, partenariats sont son domaine.

L’Agence photographique Naturimages a pour slogan : "La photographie est notre seconde nature".
Acteur montant de la distribution d'images, Naturimages est une agence ouverte, humaine, à l'écoute des photographes (amateurs ou professionnels).

Pour en savoir un peu plus sur l’agence :

Nous le remercions, d'avoir accepté de se prêter à cet exercice et ce malgré un agenda surbooké.

COW - Peux-tu, en quelques mots, nous présenter ton parcours, mais aussi l’Agence Photographique Naturimages ?

AC - J’ai un parcours autodidactique. Passionné par la nature et la photo, lier les passions était naturel. Mon premier boitier « reflex » date de ma première paye, il y a près de 20 ans : un Zenit 300mm Sniper. La quête de l’image est devenue permanente, tout comme l’idée de diffuser ses images. L’idée de créer « mon » agence a été rapidement une évidence, qui attendra de très longues années. Naturimages est née de cette volonté et de la rencontre de différentes personnes. Le déclic sera ma mutation sur Paris (Je suis Girondin), qui après une période de mutisme photo, me fera créer l’association loi 1901 Naturimages. En 2005 sera prise la décision de franchir le cap.

COW - Combien de photographes, à ce jour, ont intégré l’Agence ? Pour combien de photographies ?

AC - On compte un peu plus de 300 photographes en contrats, avec 60 000 images en ligne et un background de 500 000 visuels.

COW - Pour un photographe, quelles sont les démarches à effectuer pour intégrer l'Agence ? Quels sont les critères de sélection ?

AC - Très simple : adresser une vingtaine de clichés. Les critères sont : qualités des images et sujets.

COW - Pour donner des idées de sujets photographiques à tous les COWétiens : quels sont les sujets à la mode susceptibles de trouver public (ou une agence). Par extension à cette question : y a-t-il un style ou un type d'image particulièrement prisé ?

AC - La mode change, et les idées aussi, ce qui est vrai aujourd’hui, demain… ? Il existe cependant deux axes : la découverte de La France vers le reste du Monde, et l’inverse !

COW - Votre banque d’images contient une catégorie destinée aux reportages. Quels sont les critères demandés, pour qu’un reportage, soit retenu ? (nombre de photographies minimum, sujet porteur, texte etc.) Est-ce que les reportages sont davantage recherchés par les magazines, par exemple, qu’une série de photographies. En conclusion, est-ce que la dynamique du reportage est porteuse, à l’heure actuelle ?

AC - Le concept du « clef en main » est intéressant ; nous vendons un certain nombre de reportages, mais notre recul sur le produit n’est pas suffisant pour affirmer quoi que ce soit. Pour être efficace, le reportage doit raconter une histoire, et si possible sous un angle nouveau. Il n’y a pas de minimum, et chez nous le texte n’est pas obligatoire.

COW - On voit fleurir sur Internet des sites de ventes de photos à prix cassés. Le plus souvent, des amateurs proposent leurs images à 1€, espérant trouver un débouché à leurs images qui autrement dormiraient dans leurs archives. Ce genre de concurrence est-elle vraiment dommageable pour une agence sérieuse et capable de proposer des images de grande qualité à ses clients ?

AC - Oui, il y a un impact ; et il est dommage que pour 1 euro, on scie la branche qui nous porte ! Comment justifier ensuite des différences entre « casseurs de prix » et agence vraie ! (Pour moi une société type 1 euro n’est pas une agence)

COW - Vu le nombre grandissant d'amateurs biens équipés, il y a-t-il encore une place pour un photographe 100% professionnel, si oui, qu'est ce qui le différencie d'un amateur ? A qualité de photo égale, est ce qu'un nom connu se vendra plus facilement à un magazine ?

AC -Les différences essentielles entre pro et amateur se tiennent en deux mots : temps et obligation.

COW - Penses-tu que le numérique soit une belle évolution pour le métier de photographe ?

AC - Ho que oui ! Seul exemple, le plongeur sous marin ! Il partait avec 36 poses, et aujourd’hui avec 2 go ; des images impossibles il y a peu sont devenues réalisables.

COW - Un des soucis du photographe est le droit à l'image. Il nous arrive souvent de photographier des personnes aux 4 coins du monde, avec leur consentement préalable. Mais ce consentement est le plus souvent oral ou tacite (un sourire échangé par exemple), et presque jamais écrit. Difficile, voire impossible de demander à un petit kikuyu au fin fond du Kenya de remplir une autorisation de diffusion. Quelle est la politique d'une agence comme Naturimages face à ce problème ? L'autorisation est-elle exigée ? L'agence demande-t-elle une décharge au photographe ? L'agence fait-elle le pari qu'il n'y aura pas de problème ?

AC - L’autorisation est nécessaire dans un cadre commercial. Pour être franc, nous demandons l’autorisation pour les portraits, là où la personne est identifiable. Dans les autres cas, c’est « DR ».

COW - Toi-même, tu es photographe avec une prédilection pour la macro, peux-tu nous présenter une de tes photographies, que tu affectionnes particulièrement ?

AC - Hélas, non, je ne peux pas en montrer : diapo non scannée ! Je suis navré, le cordonnier…

COW - Tu passes parfois mettre tes commentaires de professionnel de l’image, dans la galerie critique photographique de COW. Quels sont les facteurs séduction des photographies, qui retiennent ton attention ?

AC - Mes critères restent subjectifs et parfois changeant. Mais l’image doit être de grande qualité technique et apporter une émotion. Si c’est deux points sont présents ; il y a là une grande image.

COW - La question classique de COW : Quels sont les 5 règles ou conseils que tu pourrais donner aux membres de Colors Of WildLife pour réaliser une bonne photo ?

AC - WOW… Faire, refaire, observer, ne pas se limiter à ce qui il y a dans le collimateur, et surtout ne pas compter sur Toshop !!

COW - Colors Of WildLife est avant tout, un forum dédicacé aux grands espaces sauvages africains ? Que t’inspire l’Afrique photographiquement parlant ?

AC - Hum… Diversité, dans tous les sens du terme.

COW - Pour terminer : L’Agence photographique Naturimages est un partenaire du forum Colors Of WildLife. 2009 sera une grande année. Peux-tu, en dire un petit peu plus sur ce magnifique projet commun qu’est « Afrique : Terre des Couleurs ? » Quelle sera, en particulier l’implication de l’Agence, dans ce projet.

AC - L’agence en partenariat avec le festival de Montier-en-Der, exposera les images de ce concours de Colors Of WildLife pour l’édition 2009. Ces mêmes images seront publiées, avec également un focus sur les dauphins. Il y a aussi d’autres surprises, mais à suivre…

(1) Crédit photographique : Jean-Philippe BAUDE.