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Auteur Fil de discussion: Et si on parlait des éléphants massacrés à Bouba Njida  (Lu 4071 fois)
Massago
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« le: 01 Mars 2012 à 11:43:01 »

Bonjour à tous,

Bouba Njida, parc national du Cameroun, est depuis le début de l'année le théâtre d'un carnage sans précédent. Près de 500 éléphants ont été abattus sauvagement et le massacre se poursuit au point qu'il est peu probable qu'il reste le moindre éléphant dans la région dans les semaines qui viennent.
Les autorités camerounaises et tchadiennes semblent fermer les yeux, laissant ainsi planer un doute sur leur éventuelle connivence avec les trafiquants d'ivoire.

Vous trouverez ci-après plusieurs liens traitant du sujet (désolé pour les liens à rallonge je ne sais pas faire autrement) :

IFAW : http://www.ifaw.org/fr/actualites/quel-statut-pour-bouba-njida-parc-national-ou-cimeti%C3%A8re-d%E2%80%99%C3%A9l%C3%A9phants

IFAW : http://www.ifaw.org/fr/actualites/cameroun-plus-de

Afrique Horizons : http://www.afrique-horizons.org/braconnage-cameroun.html

Blog Afrique Horizons : http://afrique-horizons.org/WordPress3/?p=1226

Il y a des pétitions à signer. Je ne sais pas si cela sert à quelques choses mais cela ne coûte rien de le faire.
Je vous remercie de faire suivre l'information autour de vous.

Pascal
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Unissons nos efforts pour protéger toutes les espèces animales que nous avons tant de plaisir à photographier et à filmer. Leur survie dépend de nous !
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« Répondre #1 le: 01 Mars 2012 à 13:55:58 »

Un véritable drame en effet.
Mais il ne faut malheureusement pas compter sur Paul Byia, trop occupé à ramper devant le géant chinois (dont on sait tous très bien qu'il est le principal client pour l'ivoire -entre autres), qui a une stratégie très offensive de conquête de l'Afrique. On se dirige tout droit vers l'extermination pure et simple de ces populations d'éléphants  Pleurs
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« Répondre #2 le: 02 Mars 2012 à 11:02:23 »


Les news live concernant ce massacre, par Paul Bour gérant du seul lodge du parc de Boubandjida : 

Je pense que tous le monde s’interroge sur ce qu’ils se passe chez nous ces derniers temps ? Voilà un résumé succinct…
Depuis début janvier différentes informations laissaient entendre que les « cavaliers », braconniers d’éléphants pour l’ivoire étaient de retour. En effet depuis 2006 nous sommes témoins dans toute la zone frontalière d’un braconnage d’éléphants perpétré en début de saison sèche par des bandes de cavaliers armés en provenance de l’étranger, Tchad et/ou Centrafrique et peut être originaire de plus loin. Qualifié braconnage soudanais, sans qu’il soit possible d’étayer avec certitudes ces allégations, il ne fait néanmoins aucun doute que ces braconniers viennent de l’étranger et le faisceau de présomption semble conforter l’hypothèse que l’ ivoire issu de ce braconnage alimente les filières asiatiques en transitant par le Soudan , d’où ce braconnage serait orchestré.
Au fil des années et en l’absence de réaction adaptée, l’ampleur de ce braconnage a gagné en intensité, pour atteindre son apogée en ce début d’année 2012. En effet alors que jusqu’à présent les activités des cavaliers restaient discrètes et se cantonnaient dans les zones reculées et frontalières au Tchad on assiste cette année à une razzia de grande envergure. Les cavaliers qui pénètrent le territoire camerounais en bande constituées de plusieurs dizaines (jusqu’à une cinquantaine d’individus à cheval observés, quelques dromadaires), se divisent ensuite en groupes de 4 à 10 environs et se dispersent sur la totalité de la zone considérée où ils se livrent à l’abattage systématique de tous les éléphants dont il croisent les traces. Ces individus lourdement armés d’armes de guerre individuelles et collectives, n’hésitent pas à se montrer au grand jour, à s’approcher des campements de chasse et de tourisme nombreux dans le secteur, à s’approvisionner dans les villages et à inviter les villageois à ramasser la viande des animaux abattus. Aucune agresivité n’a été manifestée vis-à-vis des hommes et un message de non agression a été transmis aux populations et usagers de la brousse dont nous faisons partie.
Les populations bien que se déclarant choquées par la libre circulation de bandes armées étrangères sur le territoire, reconnaissent volontiers que ce braconnage apporte une réponse au problème des dégâts régulièrement provoqués par les pachydermes aux cultures et restés sans solutions depuis toujours.
Les cavaliers sont quelques fois guidés par des personnes à pieds, probablement des braconniers locaux bien qu’aucun n’est encore été formellement identifié.
Des observations semblent témoigner de l’acheminement des défenses à cheval et dromadaire vers le Tchad et la République Centrafricaine pour leurs destinations finales. Ce trafic finance probablement quelque rébellion régionale.
Des chiffres très variables ont été avancés quant au bilan de ces abattages. De fait il sera très difficile d’établir un bilan exhaustif des abattages –toujours en cours- de cette année. Au 27 février, nous étions formels au niveau du seul parc national de Boubandjida sur un bilan de 128 animaux abattus et précisément localisés. Les informations fiables mais non vérifiées émanant des villages riverains font état d’environ 155 animaux supplémentaires abattus dans les zones périphériques. Il ne fait aucun doute que le bilan final sera donc très supérieur pour l’ensemble de la zone; en effet tous les abattages relatés ont été constatés pour l’essentiel le long des pistes du parc ou dans des sites pratiqués par les villageois et il nous est actuellement impossible de nous rendre dans les secteurs plus reculés en raison des risques encourus. Rappelons que deux gardes villageois ont été abattus en 2010 par ces mêmes cavaliers, alors qu’ils vérifiaient une information faisant état de l’abattage de plusieurs éléphants dans le Nord du Parc. Seul un comptage aérien méthodique permettra d’appréhender la’ampleur réelle de ce désastre.
Le plus inquiétant est que ces braconniers abattent systématiquement tout éléphant rencontré, sans distinction. De nombreux très jeunes éléphanteaux sont retrouvés; leurs défenses prélevées bien que ne pesant pas plus que quelques centaines de grammes au mieux.
Des petits et jeunes isolés sont également retrouvés errant ou morts, des animaux blessés sont rencontrés régulièrement, une odeur de putréfaction envahi la brousse en de nombreux endroits.
A ce jour(27 février), le massacre continue et si l’intensité semble en décroître ce n’est le fait que de la raréfaction des animaux, ceux qui n’ont pas encore été abattus s’étant enfuis, poursuivis par les cavaliers dont ont rapporte à présent la présence plus à l’ouest. En l’absence de réaction d’ampleur, la population des éléphants du Nord Cameroun que nous estimons à un millier de têtes essentiellement concentré dans le PN de Boubandjida et sa périphérie immédiate, sera rapidement intégralement anéantie, d’autant que le braconnage local prend à présent la relève, ayant identifié les voies de commercialisation de l’ivoire.
Au-delà du problème de l’extermination des éléphants, la libre circulation de bandes armées constitue une atteinte à la sécurité du territoire à laquelle il parait incontournable de répondre.
Il faut reconnaître qu’il est difficile d’organiser une riposte appropriée à la menace. Une bande de territoire de près de 200 km de long sur une cinquantaine de km de large, toute le zone frontalière avec le Tchad entre Baikoa et Touboro environ, est concernée. Rechercher et détruire des groupes de cinq à dix personnes, très mobiles grâce à leurs chevaux, très bien armés, très aguerris et maîtrisant le terrain est une opération complexe nécessitant une grande détermination et des préalables qui ne semblent pas réalisés aujourd’hui au Cameroun, malgré les avertissements que constituaient les expériences des pays voisins et des années passées.
Il est d’ailleurs symptomatique que malgré la recrudescence du braconnage d’éléphants à travers tout le continent depuis plusieurs années, la communauté internationale et les grands organismes de conservation en soient encore à spéculer sur l’origine des braconniers, les filières et destinations de l’ivoire, les moyens de riposte à mettre en œuvre.
La communauté internationale et les importants budgets qui sont affectés à la conservation ne pourraient ils ou n’auraient ils pas du servir à établir les bases de ripostes adaptées à la menace ?
La création d’un organe régional de renseignement et d’alerte, la mise en commun des expériences et des acquis, l’élaboration d’une stratégie de réaction adaptée et la construction des outils de riposte, la lutte contre les filières et les commanditaires au plan international, l’interdiction du commerce de l’ivoire sont des réponses qu’aucun Etat ne pourra construire seul. .
Face à une activité criminelle internationale de pareille ampleur assurer la survie des éléphants parait à présent une gageure démesurée…
Dernière minute 29/02/12
Reunion de crise à Garoua à eu lieu le 29 avec MINFOF et MINDEF.
Décision d’intervention sur le terrain dès le 01er mars et déploiement de troupes en nombre sur le terrain. On nous laisse entendre que le ratissage du secteur ne devrait pas excéder 3 ou 4 jours et que des éléments resterons déployés durablement pour contrer un éventuel retour des cavaliers.
Nous espérons surtout que la mobilisation restera effective dans le futur et qu’en cas d’alerte, une pareille réaction interviendra directement.
Dans ce contexte nous suspendons provisoirement nos activités jusqu’au 05, et à ceux qui envisagaient de nous rendre visite nous conseillons de prendre attache avec Nathalie au 00237 75021010. Boubandjida ce serait volontiers passé de cette publicité et de ces difficultés supplémentaires qui hypothèquent clairement notre avenir ici….
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« Répondre #3 le: 02 Mars 2012 à 13:49:10 »

mon Dieu mais que peut-on faire pour contrer pareil horreur  Choqué Pleurs
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« Répondre #4 le: 02 Mars 2012 à 13:52:21 »

question idiote... qui achète de l'ivoire et pourquoi? puisqu'il y a traffic d'une telle ampleur c bien que l'ivoire est demandé... à part pour faire des statuettes! mais je pensais (inocemment) que plus personne n'achetait d'ivoire  Roulement d'yeux
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« Répondre #5 le: 02 Mars 2012 à 15:05:15 »

Floflo, la demande pour l'ivoire n'a en réalité jamais cessé, et avec la forte percée asiatique (Chine en tête) en Afrique, les clients de ces pays ont remplacé les clients européens ou américains... et la demande est extrêmement forte. Une étude citée par le Guardian précisait en 2011 que depuis 2004, la commercialisation des objets en ivoire a plus que doublé dans les villes du sud de la Chine par exemple. Donc on continue en effet de massacrer des éléphants pour fabriquer des statuettes (essentiellement). Honteux.

Ce que décrit Paul Bour est horrible mais malheureusement pas surprenant. Il met notamment bien en évidence que hormis les amoureux de la nature, personne ne se soucie du devenir de ces animaux, à commencer par les populations locales, qui voient en eux des destructeurs de culture (comment leur en vouloir ? Rien n'a jamais été réellement entrepris pour faciliter la cohabitation).
Mais il ne faut pas se tromper, les ONG, aussi grandes soient certaines, ne peuvent en aucun cas se substituer aux autorités d'un pays, et surtout pas entreprendre des opérations d'ordre militaire (il faut aussi dire que certaines ONG préfèrent dépenser leur argent dans des 4x4 flambant neufs ou faire des colloques à tout va plutôt que d'en faire trop sur le terrain... passons, ceci étant un autre débat). Quant à la communauté internationale... il en irait autrement si les éléphants déféquaient du pétrole !
Il existe bien un programme de suivi des éléphants abattus illégalement (MIKE, Monitoring the Illegal Killing of Elephants) mais pour avoir côtoyé certains des acteurs ici en Afrique de l'Ouest, leurs moyens sont souvent faibles, pour ne pas dire dérisoires. Les ONG ne peuvent donc guère faire autre chose qu'alerter les autorités, mais si celles-ci s'en contrefichent, eh bien on voit ce qui arrive.
Ce qui est tout aussi inquiétant, c'est de voir que les autorités ne réagissent même pas alors que des mercenaires étrangers, armés jusqu'aux dents, se baladent tranquillement dans le pays, faisant la loi comme bon leur semble. Il me semble que Paul Byia est plus prompt à réagir lorsqu'il faut mettre la pression sur des mouvements contestataires en période électorale... quant à Idriss Déby, au Tchad, sécuriser la frontière et se mettre en porte-à-faux avec des mercenaires qui, s'ils n'étaient occupés à braconner fomenteraient probablement une rébellion, est bien la dernière chose qu'il ferait.

J'espère simplement que les opérations de "déguerpissement" prévues ne sont pas qu'un effet d'annonce et que des forces suffisantes resteront dans la zone longtemps après pour dissuader tout éventuel retour des braconniers.
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« Répondre #6 le: 18 Mars 2012 à 22:44:47 »



dernières news de Paul Bour, d'aujourd'hui .... elles sont très mauvais Pleurs   :

Depuis le 29 février et consécutivement à une réunion de crise qui s’est tenue à Garoua en présence des ministres de la Défense et de la Faune, une opération militaire de grande envergure se déroule dans le PN de Boubandjida et les zones périphériques frontalières avec le Tchad. Les forces des BIR ont été largement déployées appuyées par un hélicoptère et 3 ULM d’observation de la base aérienne de Garoua.
Au cours des premiers jours de mars des braconniers ont été repérés à deux reprises en pleine opération d’abattage et de dépouillement des ivoires. Plusieurs accrochages ont eu lieu entre braconniers et forces du BIR.
Les braconniers paraissent vouloir éviter le contact mais semblent également décidés à mener leur tâche à son terme et s’il semble qu’une partie des braconniers a pris le parti de s’exfiltrer vers les frontières du Tchad et de la RCA vers le Sud Ouest, des informations récentes et à vérifier signalent que des braconniers ont été aperçus à la poursuite et à la recherche d’éléphants loin et au Nord Ouest du parc, ce qui donne à craindre que les braconniers ne puissent désormais s’orienter vers les derniers sanctuaires d’éléphants, que sont les PN de WAZA et de la Bénoué. Le bilan des accrochages, dont il m’est impossible de dévoiler la teneur exacte, fait état de pertes dans les deux camps et la saisie de matériel, chevaux, munitions, ivoires etc. en quantités significatives.
A l’intérieur du parc la situation sécuritaire semble maitrisée en raison de la très forte présence militaire. De surcroît, tous les éléphants étant morts ou en fuite rien ne justifie plus la présence des braconniers.
A l’heure actuelle les opérations militaires se poursuivent et doivent se tenir aussi longtemps que nécessaire. La mise en place d’un dispositif militaire durable de surveillance et de réaction est d’ores et déjà annoncé.
Sur le plan des abattages, l’heure n’est pas encore au bilan, mais il est clair que celui-ci sera « effroyable » selon les propos de tous les témoins. De nombreux sites d’abattages ont été trouvés par les troupes au sol et les observateurs aériens et le décompte final sera incontestablement très supérieur aux chiffres jusqu’ici annoncés. Les cavaliers auraient eux même déclaré à la population il y a déjà quelques semaines en être à 650 éléphants tués et cette déclaration nous semble absolument plausible. Notre décompte personnel et formel s’élève à environ 280 animaux, sans que nous n’ayons procédé à aucun travail systématique faute de pouvoir accéder librement au terrain.
Seul un travail d’inventaire aérien méthodique permettrait une appréciation réaliste de la situation. Espérons que le MINFOF et les organismes de conservation auront à cœur de mener cette opération à bien.
Sur le terrain et depuis le début du mois les seules observations d’éléphants vivants consistent en quelques rares individus isolés, les derniers troupeaux vus ayant été presqu’aussitôt retrouvés abattus. Nos nombreuses sorties en véhicule n’ont permis de trouver aucune trace de troupeau traversant les pistes du parc, ce qui se produisait incessamment auparavant.
Certains témoignages font état de la fuite d’éléphants en nombre significatif à l’extérieur de la zones concernée(*), et bien que cela soit probable il ne fait aucun doute pour nous que cela ne représente qu’une modeste partie des éléphants qui évoluaient dans notre secteur.
Les braconniers ont fait preuve d’une terrible efficacité qui témoigne d’une grande habitude et maitrise de ces pratiques, d’une organisation efficace de type militaire qui évoque une motivation autre que celle de l’argent au premier degré, mais plutôt du financement par l’ivoire des moyens d’une « cause », milice, rébellion ou mouvement terroriste par exemple, sans qu’aucune hypothèse ne puisse être précisément évoquée ou étayée pour l’heure.
Ils ont également fait preuve d’une incompréhensible cruauté, abattant systématiquement tout éléphant rencontré, y compris des individus jeunes, isolés et dépourvus d’ivoires. Ce comportement semble témoigner d’une volonté d’extermination, d’un acharnement dont les motivations ne peuvent être financières, mais qui semble plutôt relever de la haine ou de la vengeance.
Pour nous sur le plan touristique nous avons préféré annuler les réservations prévues ces jours ci, bien que nous n’en ayons pas eu l’ordre formel; mais la présence massive de militaires au lodge et dans le parc, les accrochages et la témérité des cavaliers nous incitent à la prudence… nous recevrons les clients en avril si cela se décante comme cela en a l’air, mais quoi qu’il en soit notre saison est morte et nous nous retrouvons dans une situation économique plus que périlleuse.
Après des années d’efforts, d’abnégation et de sacrifices, notre rêve est détruit. Malgré toutes les difficultés et les obstacles, les coups recus, nous étions fiers d’être là, au cœur d’un parc auquel nous avons apporté le meilleur de nous même pour contribuer à en faire l’un des plus riches et des plus beaux d’Afrique francophone. En nous arrachant les éléphants les cavaliers ont arraché l’âme et le cœur de ce joyau. Bien évidement le mal qu’ils ont fait ne s’arrête pas à nos seuls intérêts et à notre attachement, les conséquences vont bien au-delà et il faudra du temps pour que les premiers intéressés que sont les camerounais et particulièrement les riverains mesurent l’ampleur de la perte dont aujourd’hui hélas beaucoup semblent se féliciter.
Puisse au moins ce désastre servir à une prise de conscience et conduire à une réaction durable en faveur de la sauvegarde de la faune et des ressources naturelles dans ce qui reste pourtant, un si beau pays…
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« Répondre #7 le: 10 Avril 2012 à 18:01:32 »

Pour faire écho à ces tristes événements et pour rebondir sur la dernière phrase de Paul Bour, des braconniers et des trafiquants viennent d'être condamnés à des amendes et même à de la prison ferme dans l'est du Cameroun. Les condamnations pourront paraître légères au regard des massacres récemment commis, mais c'est pour ainsi dire une première, et il faut espérer qu'elle encourage les autorités de nombreux pays africains à plus de fermeté face à ces destructeurs de vie.

http://wwf.panda.org/wwf_news/?204209

Les choses vont-elles commencer à bouger enfin ?
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« Répondre #8 le: 10 Avril 2012 à 20:34:54 »

Ah oui c'est vraiment catastrophique et très triste..
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