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Auteur Fil de discussion: KTP : Comment j’ai failli mourir… connement ! ! !  (Lu 27073 fois)
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« le: 11 Mai 2011 à 11:09:32 »

D'ores et déjà je m'excuse pour 2 choses:
- la longueur de ce post
- le fait que je ne parvienne pas à réduire la taille des photos à 128kb ce qui m'empêche d'en poster dans ce fil (j'utilise lightroom mais lors de l'export, il me dit ne pouvoir réduire les images à un tel format... désolé donc).

Bonjour Chers amis de COW et amoureux de la Nature.
Je vais vous raconter l’histoire qui m’est arrivée il y a à peu près deux mois maintenant.
Une histoire d’imprudence et de chance.

Je m’appelle Régis, 32 ans, photographe amateur ayant l’habitude du voyage sac à dos mais n’ayant aucun penchant pour les risques immodérés.

Voilà, mon histoire commence.

Cela faisait longtemps que j’avais envie d’aller contempler les paysages d’Afrique et la faune qui l’habite. Les grands espaces, les cieux infinis. Les troupeaux.
Je choisis l’Afrique australe pour un premier grand voyage africain. Un mois. Pendant la saison des pluies. Ce choix de la saison des pluies était dicté par mes impératifs de travail et ma période de vacances. Tout de même, je ne m’en faisais pas trop pour cela car bien que certains m’aient conseillé d’éviter cette période (risque de routes coupées, de pistes boueuses, de difficultés à voir les animaux dans les hautes herbes), d’autres m’ont assuré que c’était leur période favorite (moins de visiteurs, période de naissance des bébés, cieux d’orages époustouflants, paysages vert et sans poussière).

Je choisis donc un départ de Windhoek en Namibie et un circuit classique loin des zones risquées pour quelqu’un comme moi qui ne veut pas avoir à m’orienter avec un gps. Donc pas d’éléphant du désert ou de rhinocéros du désert. Ceux d’Etosha suffiront à me satisfaire pleinement. Je me suis renseigné sur Colors of Wildlife ainsi que dans des guides de voyage. Je me suis mis en contact avec un loueur de 4*4 à Windhoek sur les recommandations d’un français. Ce sera donc un périple de un mois en 4*4 Nissan avec tente de toit, 2 roues de secours, quelques outils et un compresseur. L’itinéraire s’est fait petit à petit sur place en fonction du temps que je souhaitais passer à chaque endroit car la Namibie étant peu fréquentée à cette période (février mars) je n’ai eu à faire aucune réservation.
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« Répondre #1 le: 11 Mai 2011 à 11:10:42 »

Comme je ne souhaitais partir seul (car c’était ma première expérience africaine) et que malheureusement, mes amis n’étaient pas disposés à m’accompagner, j’ai posté des annonces de recherche de compagnon de voyage sur différents forums de voyageur. J’ai ainsi rencontré (par le net puis par téléphone) deux personnes qui chacune devait m’accompagner 15 jours. Trois jours avant le départ, la première me plantait et je voyageais seul donc pendant les deux premières semaines en Namibie. Ce fut   f a n t a s t i q u e !!! Réellement. Africat-Okonjima pour une nuit puis 5 nuits à Etosha, le trajet vers Swakop et Walvis, la colonie des otaries, le désert du Namib puis Sossulvlei. A couper le souffle. Mon réservoir (140l + 20l de jerrican) était tout le temps plein, j’ai même dépanné des belges à Solitaire, mes réserves d’eau aussi au maximum en comptant 5l d’eau par jour et par personne et mon garde manger bien approvisionné. Aucun problème donc durant ces deux semaines.

Puis, je suis remonté sur Windhoek pour aller chercher Marie… avec qui j’avais longtemps discuté au téléphone afin de m’assurer que nous étions sur la même longueur d’ondes (passer beaucoup de temps tous les jours à observer les animaux, patienter au besoin le temps qu’il faut si nous rencontrions un comportement intéressant à observer). Avec les 6 mois qu’elle avait passé en brousse au Gabon, je pensais ne pas partir avec une débutante. Grave fut mon erreur d’appréciation.
Malheureusement, nous ne nous étions pas rencontré auparavant et notre cohabitation fut difficile à vivre en tous cas pour moi. Je me suis retrouvé dans le rôle de guide-chef-responsable alors que je souhaitais continuer à me sentir en vacances. Bref.

Pour abréger un peu.
Nous sommes descendus de Windhoek dans le KTP en Afrique du Sud pour passer 5 ou 6 nuits avant de remonter vers Chobe-Moremi. La veille de prendre cette route je commençais à sérieusement penser que c’était une connerie. Nous disposions ensemble de 15 jours que l’on avait décider de passer dans leur intégralité dans le KTP et petit à petit, comme les conditions météo semblaient assez bonnes, nous nous sommes penchés sur le Botswana et avons coupé la poire en deux. Je pense que nous aurions du choisir l’un ou l’autre mais pas les deux.
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« Répondre #2 le: 11 Mai 2011 à 11:11:41 »

Nous voici donc dans le KTP. Superbe à cette période de l’année !!!
Première nuit à Mata-Mata.
Seconde nuit à Twee Rivieren où nous remplissons les papiers d’entrée au Botswana et où nous réservons une nuit à Kaa (nord du KTP, partie botswanaise) où nous devons sortir du KTP.
Troisième nuit à Nossob… impressionant. Les lions et leurs cris nocturnes.

Le lendemain, nous nous mettons donc en route pour Kaa. La route est longue. Il s’agit d’une piste secondaire qui est ouvert alors que d’autres sont fermées. Le ranger de Twee Rivieren ne nous a donné aucune consigne particulière concernant cette piste (pas d’obligation d’être à deux voitures).
Nous profitons de la matinée pour photographier les lions au lever du soleil et d’autres animaux avant de prendre la piste secondaire.
Si vous possédez la carte du KTP, il s’agit de la piste rouge qui quitte la piste principale allant de Nossob à Union’s End à la hauteur de Polentswa. La nuit suivante, je me rendrais compte que Marie nous avais fait prendre la mauvaise piste… je ne voulais pas prendre celle-ci qui nous amenait à Kaa en 155kms mais la verte plus au nord au départ de Kannaguass qui reliait Kaa en 84kms.

Bref, nous voici sans m’en rendre compte sur une piste que je ne voulais pas prendre… avec peu d’eau ! Car comme je le disais plus haut, notre relation n’était pas au top avec Marie et étant conscient du manque d’eau et étant surtout conscient de l’inconscience de Marie face aux impératifs d’organisation (a-t-on assez d’eau ? a-t-on assez d’essence ? par quelle route passer ?... questions que ladite Marie ne prenait pas la peine de se poser) je laissais courir en attendant de voir si elle allait réagir pour la responsabiliser. Mais du même coup, je laissais diminuer nos réserves d’eau et d’essence sans me rendre compte que cela pouvait mettre nos vies en jeu plus tard… glups !
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« Répondre #3 le: 11 Mai 2011 à 11:18:42 »

Cette piste était bonne. Peu d’animaux à voir. Quelques oryx solitaires et petites gazelles, des autruches dans le lointain et des rapaces mais peu de choses dans l’ensemble. Par contre, le paysage était réellement vert et très fleuri, un plaisir. Quelle ne fut pas notre surprise de « tomber » sur un « grand » lac aux reflets bleus en plein « désert » (vert pour le coup le désert).

Puis, nous sommes arrivés face à un deuxième lac que la piste traversait sur 20 mètres.
Une eau sans mouvement, blanchâtre dont on ne voyait pas le fond. La piste ressortait bien de l’autre côté.
Tout de suite, je dit à Marie : « Bon je vais aller voir »
Sur quoi elle rétorque : « Mais y’a plein de bêtes »
Et moi de penser : « Attends, y’a pas d’hippopos, y’a pas de crocos. Bon y’a p’têtre des p’tits trucs bizarres dans l’eau mais je vais pas me faire bouffer ». Et il faut aller voir si on peut passer ou pas.
Et Marie d’ajouter une autre remarque qui m’a fait basculer dans son comportement « On s’en fout de tout ». Et puisqu’on s’en fout de tout, alors, allons mettre les roues dans l’eau sans aller voir avant, allez on s’en fout ! Et alors, comme un âne je me suis mis à rouler vers l’eau sans avoir été voir de quoi il retournait à pied… Erreur fatale.

Je ne sais pas comment je me suis laissé faire. Pourquoi n’ais-je pas été faire trempette pour me rendre compte que c’était infranchissable pour cause de vase hyper collante et profonde ? Alors qu’au Costa Rica j’allais tout le temps voir à pied pour savoir où passer ou s’il fallait faire demi-tour, et bien là j’y suis allé bille en tête en me disant « et ben puisqu’on s’en fout de tout, alors allons-y Youpiii !! » et plouf le 4*4. Touché coulé !

Et oui plouf le 4*4, en avançant doucement mais sans avoir la moindre idée de ce qui nous attendait, le sol s’est littéralement dérobé sous les roues avant qui ont plongées en eaux profondes. La réaction fut à la mesure de l’évènement mais le mal était fait. Marche arrière et allez mon beau, sors nous de là ! Mais trop tard, telle une plante carnivore, la grande mare voulait nous avalait. Immédiatement j’ai réalisé que là, c’était sérieux.
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« Répondre #4 le: 11 Mai 2011 à 11:20:04 »

On était loin, sur une piste où personne ne passait, avec peu d’eau et plein de félins pour voisins. Bien sûr pas de couverture réseau pour téléphoner et comme je ne pensais pas aller dans des coins « paumés », pas de téléphone satellite non plus.
Tout de suite, on est sortis du 4*4 pour l’alléger et tout de suite ma jambe a glissée dans la vase abyssale de notre pataugeoire. Sans appel. Boue de première qualité, bien vaseuse et super collante, un modèle du genre, de la boue cinq étoiles. Chances de s’en sortir = une sur un million. Voilà on avait gagné la journée. Non, sans rire, je savais que c’était grave donc branle le bas de combat, allez on sort la bouffe, la flotte, les sacs, les bouteilles de gaz au plus vite… j’avais même l’impression que doucement le 4*4 s ‘enfonçait par l’avant. Heureusement, ce n’était qu’une impression.

Mais rien à faire. Pendant deux heures, nous enlèverons encore les roues de secours, tenterons avec la pelle de dégager la vase, de faire une montée régulière aux roues, puis de lever le cul du 4*4 avec le cric pour placer sous les roues le peu de morceaux de bois que nous avions ainsi que la table pliante en métal.

Rien à faire. Ca n’a pas bougé d’un poil. Les crevettes préhistoriques nageant  à côté de notre pauvre mais valeureux Titanic.
Une heure avant le coucher du soleil, je décidais d’arrêter le combat inutile. Nous avons monté la tente, fait un petit repas et nous sommes lavés du mieux que l’on pouvait. Pour moi, il était important de rester des hommes et de ne pas devenir des bêtes. Les réserves d’eau se montaient à 18 litres pour deux. Soit deux jours. Bien sûr, nous pouvions nous restreindre et ensuite faire bouillir l’eau de cette gigantesque mare puis la traiter au micropur mais franchement, elle avait sale gueule et des relents d’œufs pourris. Non. Je ferai tout mon possible pour ne pas boire cette eau.

Nous nous sommes couchés en laissant tourner le moteur. Il s’arrêtera vers 21h. Je tenterai de le rallumer mais il ne repartira pas. 4*4 perdu. Au moins on n’aura plus à se fatiguer le lendemain pour le sortir de la boue. On a failli se coucher et s’autoriser à dormir jusque 8h le lendemain matin avant que je ne dise NON, hors de question. La situation est dangereuse, certes nous avons de la bouffe mais peu d’eau, il faut réfléchir et agir pour s’en sortir ; il nous faut un plan de bataille. Durant cette nuit, Marie recevra un sms d’une amie en France malgré le fait que nous n’avions pas de réseau. Tout de suite je lui demande d’envoyer un sms de secours. Elle me répond « Non non, ça marchera pas ». Je lui dis que peut-être ça ne marchera pas, mais qu’on doit essayer. Réponse de Marie « Non non, je connais mon téléphone, ça ne marchera pas »… Je suis scié. Et je me sens seul. Je me sens seul à vouloir m’en sortir et à vouloir vivre.
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« Répondre #5 le: 11 Mai 2011 à 11:20:56 »

Je rédigerai alors moi-même un sms que je demanderai (sans discussion possible) à Marie d’envoyer.
De mon côté, je sors toutes les cartes que je possède. D’abord, nous situer. Ok, on est sur la route entre Polentswa et Kaa mais où ? Au début (ou presque) de cette piste secondaire, j’avais noté le kilométrage de la voiture (99.878) qui retranché du kilométrage effectué une fois arrivé dans la boue nous donnait une distance de 36 kms. Donc, je savais que nous étions à un peu plus de 36kms. Je pensais déjà que j’allais devoir marcher. Sur une des cartes que j’ai emmené avec moi (je crois une carte de 4 for tracks) je relève qu’à 40kms de la piste principale il  y a deux lacs éphémères… c’est bien les lacs que nous avons vu. Et nous sommes dans l’un d’eux. Ok donc pour dire qu’il y a 40 kms à marcher.

Je note sur une autre carte la proximité d’un point d’eau…tiens tiens tiens. Je l’estime à moins de 4kms. Mais n’apparaissant pas sur toutes les cartes, je me tempère en pensant que peut-être est-ce un ancien point d’eau aujourd’hui disparu. Il faut tenter le coup. Décision est prise de partir là-bas demain avec les gourdes et les téléphones pour voir si nous pouvons compter sur cette eau. Dans ce cas, nous pourrions attendre au moins 10 jours que quelqu’un passe… et oui, je n’ai pas envie de marcher ces 40kms.
Avant de partir le lendemain vers 9h, nous laissons de façon bien visible un mot en anglais disant de nous attendre à toute personne lisant ce message. Ce serait trop bête.

Nous partons tous les deux. J’emmène la pelle au cas où. Je scrute les arbres, en haut pour les léopards, en bas pour les guépards à l’ombre. Je marche en faisant du bruit. Rapidement j’ai l’idée de compter et de mesurer mes pas. Je veux savoir quelle est ma vitesse de marche. 60cm entre mes pas. 50 pas, 100, 200, 400 comptés 50 par 50, 200 par 200 puis 1000. Voilà, j’ai fait 1000 pas, 600 mètres en 10 minutes. 3,6km/h. Je continue en comptant de la même manière. Le fait de compter me fait accélérer le pas. Mes pieds suivent la cadence de mon décompte mental et ils suivent le rythme. Je marche vite (en tous cas j’en ai l’impression). Et le fait de compter est ultra motivant… je vois que j’avance. 35, 36, 37, 50, 200, 400, 1000 ! Super motivant. Et en plus ça occupe l’esprit. Je valide donc ma vitesse, je me rends compte que je ne bois pas tellement malgré la chaleur, nous ne rencontrons pas d’animaux dangereux. Je suis très content. Après avoir marché environ 5 kms, je décide de faire demi-tour, le trou d’eau n’existe plus (je n’ai pas pensé ensuite à en demander confirmation aux rangers mais il ne figure pas sur les cartes récentes du KTP).
Nous rebroussons donc chemin, Marie a beaucoup de mal à marcher.
Nous revenons à la voiture avec pour ma part, l’envie de bouffer du lion, j’étais rayonnant, hyper motivé, je me sentais prêt à marcher ces 40 kms… j’avais même envie de partir tout de suite. Motivation à son maximum.
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« Répondre #6 le: 11 Mai 2011 à 11:21:44 »

Je passerai l’après-midi à me reposer dans la tente. A préparer ma marche avec un calepin et un stylo. Toujours le même calcul. 3,6km/h pour environ 40 bornes. Allez, 12h de marche environ. Il y a 13 heures de jour en une journée. C’est bon. De toutes façons, il faut marcher. Je ne vais pas rester ici à attendre de boire cette eau croupie.
Je pensais d’abord partir à 7h, soit une demie heure après le lever du soleil. Finalement je me dis qu’il faut profiter de la fraîche pour marcher. Si je pars à 6h, j’aurai 5h de marche avant que le soleil ne soit à son zénith (que je plaçais vers 11h). En forçant l’allure, je pourrai faire du 4km/h, ce qui me permettra d’atteindre les 20 kms soit la moitié après juste 5h de marche (SUPER MOTIVANT !!!). Même si je sais que je ne compte pas les pauses. Ensuite, passer le temps chaud de la journée, faire de mon mieux et après, à la fraîche, dérouler. Faire en 8h ce que j’aurai fait le matin en 5h. Possible. Largement possible.
Allez, se préparer. Que prendre ? Combien de litres d’eau ?

Réveil vers 5h30. Lever illico. Marie reste couchée. Je m’habille, mange une demi-banane. De l’eau. La veille j’aurai mis dans mon sac : 10l d’eau, deux téléphones portables, un peu de bouffe, un duvet, une photo de ma chérie, mes papiers. Je pars avec la pelle et l’extincteur de la voiture. Ca pourrait faire peur à un lion ça. Mais ça pèse, je laisserai d’abord traîner l’extincteur tracté par une corde avant de finalement le mettre dans le sac. J’ai aussi un duvet avec moi. Car au bout de ma route il n’y aura personne. Je vais arriver tard et je ne croiserai aucune voiture. Il me faudra attendre le lendemain et passer une nuit dehors. Mais je prévois de dormir dans des toilettes que j’avais vues à l’intersection des deux pistes à l’aller. Je voulais regarder ma trousse de médicaments pour voir si quelque chose pouvait m’aider mais je n’ai pas pris le temps de le faire.

Allez, départ à 6h05. Je vais peut-être croiser des lionnes. Mais elles seront moins dangereuses que la fille que je laisse là et qui m’aura tiré vers le bas pendant ces deux jours. Je laisse Marie avec suffisamment d’eau et de nourriture et un abri.
Le début de la piste est difficile. Du sable très mou, des montées « terribles » avec mes 15 à 20 kg… J’essaie de courir dans les descentes. Faire des grands pas. Faire des grands pas.

Il fait encore un peu sombre. Je verrai bien si je croise des lions. De toutes façons, il faut avancer. Allez. Pendant toute ma marche, je ne chercherai pas à voir si il y a des bêtes autour. Je préfère ne pas savoir. Mieux vaut passer à côté d’un léopard sans le voir plutôt que s’en apercevoir et avoir peur ou ne plus oser passer. Si je croise une bête, je réagirai comme je réagirai. Je verrai bien. J’essai du mieux que je peux de tracter ce satané extincteur avec ma ficelle. Parfois il se bloque un peu à la base des plantes… Cette façon de tracter l’extincteur m’empêche aussi de marcher sur les abords de la piste où les herbes sont plus nombreuses et forment un sol plus dur, sur lequel il serait plus facile de marcher. Allez, encore un bout de chemin et je mettrai l’extincteur dans une poche. Tout comme la pelle que je ne veux plus garder dans les mains constamment. Tans pis pour le temps de réaction qui sera plus long face à un potentiel ennemi.

J’avance. J’avance. Je ne regarderai pas une seule fois derrière moi. Je regarderai surtout le sol. Ni trop loin, ni sur les côtés. Juste devant moi. Par moments, je « quitte » la piste pour un sol plus dur et c’est un vrai soulagement. Parfois j’évite car les herbes sont trop hautes et me ralentissent. Alors je marche sur le sable. Il ne fait pas trop chaud. Mais le sac pèse très lourd. Lors de mes pauses, j’essaye au maximum de ne pas poser le sac. Trop dur pour le remettre ensuite. Je ne compte pas mes pas. Trop fatiguant mentalement. Mais j’essaie de garder un bon rythme.
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« Répondre #7 le: 11 Mai 2011 à 11:23:12 »

Je continue à faire des calculs. Si je m’arrête 10 min toutes les heures et demie au début… bla bla bla, pour savoir quelle peut être la durée de mes pauses. Après une heure trente, je fais donc une pause de 10 minutes. Je laisse tomber le sac et je m’allonge. Je mets le réveil du téléphone à 10 minutes et lorsqu’il sonne je me relève et je repars. La fin des pauses est difficile car 1, il faut se lever, fatigant ça. 2, il faut remettre le sac sur les épaules, très dur. 3, se remettre à marcher. Souvent, après 10 minutes de pause, je me relevais et après à peine 15 mètre, il fallait que je reprenne mon souffle les mains sur les genoux !

Mais le moral est bon. Heureusement j’ai un bon chapeau, de bonnes pompes, une chemise manche longue dont je relève les manches. Très vite, j’abandonne ce qui n’est plus utile. Une gourde, de la bouffe, les jambes dézippables de mon pantalon. La pelle (après 15 kilomètres environ).

Je demande de l’aide pour qu’on éloigne les animaux de ma route. Et je me retrouve avec des fleurs au beau milieu de la piste. Je remercie et marche sur ce tapis bien moins fatigant que le sable.  J’essai aussi de calculer mes réserves d’eau et ma consommation mais vite je me rends compte qu’il ne devrait pas y avoir de problème. Maintenant, si une troupe de hyènes m’oblige à me réfugier en haut d’un arbre… ce sera une autre histoire.

Durant une pause, il m’arrivera un problème de téléphone et je perds l’heure !!! Le seul repaire fixe que je possédais !!! J’enrage ! Avant de me calmer et de remettre une heure approximative qui n’était pas loin de la vérité puisque je la regardais souvent.

C’est dur mais j’avance. A onze heures, je pense avoir fait la moitié et comme je m’étais dit dans la matinée, je me prends une pause de 30 minutes. Je dors, avec un réveil. Au réveil, je m’autorise encore 10 min supplémentaires. Il faut que j’évite d’être dans le rouge. Puis je repars, je suis content de ma marche. Maintenant qu’il fait très chaud, il faut tenir. Avancer aussi. Même si j’avance lentement, c’est pas grave, chaque pas me rapproche de la victoire, de mon amour, de la vie. A certains moments, je m’arrêtais tous les 30 mètres pour souffler. Sans poser le sac, juste souffler, les mains sur les genoux.

A 14h, j’ai gerbé. A 4 pattes dans le désert. De la bile et de la flotte.
Je n’ai pas eu peur mais je me suis dit merde. T’as assez d’eau et tu marches bien mais si ton corps la recrache, tu vas peut-être crever à cause de ça. Je vomirai encore 2 fois pendant mes heures de marche.
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« Répondre #8 le: 11 Mai 2011 à 11:24:01 »

En marchant, je m’imagine raconter mon aventure à des amis. Je pense au couple Poussin d’Africatrek. Je sais qu’ils ont marchés dans des coins dangereux et qu’ils n’ont pas été bouffés par les lions. Je me dis que je leur ferais un courrier à mon retour. Je m’occupe l’esprit.

Je salue et remercie chaque arbre sous lequel je fais une pause. Merci de me procurer de l’ombre.

Puis le soleil commence à descendre de sa position la plus haute. Il fait toujours très chaud. Je suis repassé devant les suricates que nous avions vus à l’aller. Puis la termitière éventrée. Allez qu’est-ce qu’il y avait avant ? Les prairies. Oui les prairies vertes avec ces belles fleurs mauves. P…ain, elles sont où ces fleurs mauves Heuh? Et cette savane qui n’en finit pas. Ils sont où ces chiottes où je dois dormir et la piste elle va où. Je ne vois rien que le bush. Et il semble infini.
J’avance toujours. En fin de journée je commence à en avoir marre. Je suis trempé de sueur, dès que je m’allonge sous un arbre je grelotte. Puis, je reçois quelques gouttes. Non, il ne pleuvra pas. Non, il ne pleuvra pas. Non, il ne pleuvra pas. Non, il ne pleuvra pas. Je répète cela quatre fois telle une danse de la pluie inversée. La pluie. Cela va mouiller mon sac à dos et je rendre plus lourd. Si de la boue apparaît, comment vais-je décoller mes pieds du sol. Non il ne pleuvra pas. Je reçois quelques gouttes mais pas d’orage. De grosses bourrasques m’atteignent et je fais encore une pause. Longue. Je suis gelé. Beaucoup de vent. J’en ai marre. Depuis deux heures, je rêve d’un lit dans une chambre. Avec un oreillers et des draps blanc aux lignes bleues. Je me voie aussi assis dans une douche, laissant couler l’eau sans discontinuer.

Je me relève. Encore. Pfff. Marcher, allez, marche bonhomme.
200 mètre plus loin, je vois une voiture ! Arrêtée. Un campement. Cela fait 1h que j’ai de la sueur dans les yeux, ça me fait comme des larmes. Je vois un homme. Je souris. Comme une bête. J’accélère le pas. Du mieux que je peux. Je lève un bras. Je pousse un cri. L’homme ne m’entend pas. J’ai un sentiment de peur. Pourquoi l’homme ne m’entend-il pas ? J’avance et je ris, je suis heureux. Voilà, j’y suis. Il me voit, ils sont deux.
 J’arrive à sa hauteur et pose ma main sur son épaule. Je pleure presque. Je suis en état de choc. J’ai l’air hébété et l’homme me demande d’où je viens. Il pensait qu’il y avait peut-être des morts ou des blessés. Y-a-t-il quelqu’un d’autre ?

Je lui dis que ça va. Il y a une amie mais elle ne risque rien. Je pose mon sac, je m’assieds. Je souris mais ai le visage crispé. Je ne suis pas exubérant de bonheur. Je suis content mais un sentiment me tracasse. Mais je suis sauvé. Oui je suis sauvé.

Ils me servent un breuvage exquis. De l’eau avec un sirop et de la glace. Ahh C’est bon. Je bois. Ils s’appellent Ossie et Conrad. Je leur explique l’histoire. Ils me posent des questions. Nous prévenons Nossob par tél. satellite qu’il y a quelqu’un dans la brousse seul. Ils nous disent qu’ils enverront quelqu’un demain. Il est environ 18h30. La nuit va tomber.

Merci d’avoir été là. Je ressens pour ces deux hommes l’amour que Brassens chante dans la chanson pour l’Auvergnat. Ils m’ont donné une douche, un tee-shirt, à boire, à manger et un abri pour la nuit. Je vomirai encore deux fois ce soir. Je ne mangerai qu’un demi-biscuit et trois grains de riz. Je dormirai à l’arrière d’une de leur voiture. Ils me donneront ce que je n’ai pas pensé  à prendre dans ma trousse de médicaments en quittant la voiture : sachets de réhydratation et cacher pour stopper les vomissements.
Je passerai une sale nuit pour mon dos à crever de chaud dans cette caisse mais très content de pouvoir réussir à boire de l’eau sans la vomir.

Le matin, nous levons le camp de bonne heure et décidons d’aller chercher Marie nous-mêmes. Nous sommes à une heure de route et nous n’allons pas laisser quelqu’un dans le besoin. On ne sait jamais ce qui peut arriver.
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« Répondre #9 le: 11 Mai 2011 à 11:24:51 »

Je reprends donc ce chemin à l’envers. C’est la troisième fois. Il est 9h30 du matin et il fait déjà 32°… De temps en temps, je sors de la voiture pour récupérer une gourde. Mais je n’ai pas retrouvé la pelle. Si vous la trouvez je suis preneur ! Je suis mal à l’aise. Je n’aime pas être ici à nouveau. Quand je sors de la voiture, je me précipite pour vite y remonter. J’ai la peur irrationnelle que mon chauffeur pourrait repartir et m’abandonner là ! Nous arrivons enfin au 4*4. Nous klaxonnons. Marie est dans la tente. Je lui demande si tout va bien. Je lui fais quand même la gueule pour tous les messages négatifs et très pessimistes qu’elle aura eu alors que j’essayais de nous sortir de là. On prend quelques affaires et nous laissons le 4*4 là. Il faudrait un camion ou un tracteur pour le déloger.

Vers midi nous arrivons à Nossob. Je suis cuit. Le ranger chargé de la sécurité me demande si je peux partir avec le tracteur pour récupérer le 4*4… non non. Là franchement, je ne peux pas, 100km aller + 100km retour en tracteur, 3h aller 3h retour. Non, je n’en ai pas la force. Et avec ce soleil. Non. Je louerai un bungalow et Marie un autre. Je passerai l’après-midi à dormir, à manger (beaucoup et avec plaisir), à penser. Les voisins m’apportent pomme, sodas, beurre… Ils étaient là à notre arrivée et ont entendus mon histoire. Je ferai une sortie vers 16h pour aller prendre l’air jusqu’à la cache d’observation mais à peine arrivé il me faudra repartir. L’air est trop sec, il fait trop chaud et il y a trop de lumière. J’ai besoin d’ombre et de fraicheur.

Le tracteur arrivera à mon bungalow vers 20h… La voiture roule. Merci les gars.
Dans la nuit, je serai à 5 fois réveiller par les cris de lions… et j’aurai la frousse !!! Tel la peur qu’un enfant éprouve vis à vis du monstre du placard, j’aurai peur de me faire dévorer tout cru !

Le lendemain, nous commençons le chemin de retour vers Windhoek. Je veux rentrer en France, voir les proches. 3 semaines de belles couleurs s’achèvent ainsi. Tant pis pour la dernière semaine. Je ne prends plus plaisir à voir les bêtes, je rentre.

Voilà résumée mon histoire des 40 kms du Kalahari.
L’image de la femme que j’aime m’aura beaucoup aidé à marcher.
Merci aux arbres qui m’ont donné de l’ombre, aux fleurs qui m’ont donné un tapis vert et mauve sur lequel poser mes pas. Merci aux papillons qui ont agrémenter ma marche malgré et qui ne m’en voulaient pas malgré tout ceux que j’avais tué sur la route.
Merci à Conrad et à Ossie d’avoir étés là.

Afrique, on se verra avec plaisir la prochaine fois.
Bonne continuation et bon vent à tous.
Régis
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« Répondre #10 le: 11 Mai 2011 à 11:40:45 »

Ah ba  Choqué!!!!
J'ai tout lu d'un trait, tu penses!
Ce qui ne te tue pas te rend plus fort... tu es maintenant beaucoup plus fort!
Merci beaucoup pour ce retour d'expérience, qui nous servira à tous. Le Kalahari, c'est le paradis... mais tout endroit peut devenir l'enfer en quelques secondes!
C'est marrant, je me retrouve quand tu remercies les arbres, les fleurs pour t'avoir aider...

Quels choses changeras tu pour ton prochain voyage (puisque visiblement il y en aura un autre)?
Je note déjà pour moi les sachets de réhydratation...
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« Répondre #11 le: 11 Mai 2011 à 11:50:46 »

Je ne comprends pas non plus pourquoi tu avais laissé tourner ton moteur le 1er soir...

Ensuite une remarque: tu as choisi de partir avant le lever du soleil, or c'est le moment ou les prédateurs chassent le plus. Cela semble pourtant la moins mauvaise solution, je te l'accorde.
Pour compléter ton histoire, nous avons discuté avec 2 rangers du central Kalahari qui étaient tombés en panne seul assez loin de leur base et, bien sur, pas de téléphone (je précise qu'ils n'étaient pas ensemble, cela leur est arrivé séparément, à differentes occasions). Ils ont fait comme toi, marché jusqu’à la maison. Le danger est réel, mais, en plein jour, je pense qu'une attaque de lion est peu probable, déjà qu'on ne les voit pas si souvent! Le gros avantage du Kalahari, c'est qu'on n'y croise pas d'éléphants, ni de rhinos...
La question de survie dans ces conditions me passionne et j'en avais pas mal discuter avec des rangers... qui, visiblement, ne se la pose pas avec tant d'insistance  Indécis ...
On pourrait étudier ça tranquillement d'ici, réunir les infos glanées et les expériences...
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« Répondre #12 le: 11 Mai 2011 à 12:00:31 »

Quelle aventure !!
Tu as eu beaucoup de chance dans ton malheur quand même. Moi je serais resté à la voiture pour attendre.
Heureusement tu t'en es tiré !
et Marie ? tu la revoies de temps en temps ?  Grimaçant Grimaçant
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« Répondre #13 le: 11 Mai 2011 à 12:09:43 »

J'ai la carte sous les yeux et je ne vois pas quelle piste vous avez pu prendre. On peut se tromper assez facilement en venant de Kaa, mais de Nossob? As tu les coordonnées de l'endroit ou tu t'es planté?
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« Répondre #14 le: 11 Mai 2011 à 12:34:25 »

Quelle histoire, la partie KAA du Kalahari est vraiment un endroit ou pas grand monde ne va.
Next time, un téléphone sat c'est ce qui marche le mieux dans ce cas là. Aucune prise de risque.

Pour les animaux, cela dépend effectivement des endroits où l'on se trouve.
Il est clair que les lions du Kalahari ne sont pas les mêmes que ceux du Damaraland ou d'Etosha. Ce sont des animaux qui n'ont pas peur des humains.
J'en ai fait souvent l'expérience dans le central Kalahari, ils viennent exprès vers les campements la nuit et fouinent un peu partout.
Tu les entends rugir au loin, ça se rapproche mais une fois autour des tentes, on n'entend plus rien.
Dans le cas de ces lions là, je préfère un éléphant ou même un rhino noir.
Tu as eu du bol de ne pas croiser leur route.

Ce sont des expériences comme ça qui forgent le Bush caractère mais attention, a ne pas renouveler trop souvent.
En tout cas, ça ne t'as pas dégouté de l'Afrique c'est bien.
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