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Nouvelles: Elisez le photographe COW de l'année 2016
 
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Auteur Fil de discussion: Kenya première, le retour  (Lu 55850 fois)
zabinouk
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« le: 15 Mars 2008 à 20:14:15 »

Et bien me voici de retour saine et sauve. Clin d'oeil
Le voyage a faillit ne pas se faire, d'abord initialement prévu en septembre j'ai du l'annuler quand j'ai du me faire opérer d'une hernie discale.
Annulation provisoire, définitive là était la question.
Heureusement tout s'est bien passé lors de l'opération et la suite a été sans complication.
Je pensais donc, impatiente comme je peux l'être, reprogrammer le voyage pour le mois de janvier, pressée d'y être.
Des COWpains bien avisés m'ont avertit, attention il y a des élections présidentielles prévues pour fin décembre, et si ça ne se passe pas bien tu as meilleur temps de programmer ton voyage pour plus tard, histoire de laisser retomber la vapeur.
Alors en évitant au maximum les vacances scolaires, je me suis dit "pas trop loin dans l'année", disons fin février début mars... Ca me semblait correct.

Et vous savez aussi bien que moi ce qui s'est alors passé au Kenya.
Partira, partira pas ? Kenya-Tanzanie ? Indécise pratiquement jusqu'au bout. Mais pour moi ce n'étais que des vacances, certes très attendues, mais que je pouvais éventuellement reporter, sur place pour les kenyans c'est une autre paire de manches et les répercutions vont certainement se faire sentir un long moment.

Je dédie donc ce carnet à Rebecca, Big John et Joseph mes guides kenyans.
Je remercie Chinook dans l'aide qu'elle m'a apporté pour l'organisation de ce voyage.
Je remercie aussi Simba et JP pour ce merveilleux espace d'échanges et de partage qu'est COW.
Et je remercie tous les COWpains qui partagent ici leur passion de la faune et de la photographie, qui partagent leurs expériences, leurs découvertes.
J'ai grandement apprécié lors de ce 4ième safari en terre africaine d'avoir un tout petit savoir sur les oiseaux. Quel bonheur de pouvoir de temps en temps  mettre un nom sur tel ou tel oiseau, quel bonheur tout simple que de pouvoir voir les oiseaux parce que à présent je cherche à les voir.

 Ce fut 10 jours de pur bonheur, de découverte et de moments de chance incroyable.

Je laisse maintenant place au carnet de voyage, soyez patient Clin d'oeil

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zabinouk
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« Répondre #1 le: 15 Mars 2008 à 20:31:20 »




Lundi 25 février 2008 : Lausanne – Nairobi


Enfin le jour tant attendu est arrivé. Le réveil sonne 4h45, café, douche, caresses à mes fauves, puis 5h30 départ pour l’aéroport de Genève, première étape du voyage.

Première aventure, descendre les escaliers avec le sac de 18kgs, sans réveiller les voisins et ne pas laisser sortir les cats.
Heureusement ce matin pas besoin de gratter le pare-brise.
Autoroute, attention aux multiples radars qui jalonnent mon parcours entre Lausanne et Genève, ça serai idiot de me faire flasher.
Aéroport de Genève, évidement je prends la mauvaise direction dans le dédale d’entrées pour les différents parkings, je ressors, moi je cherche le P51 longue durée.
Chariot, ouf aujourd’hui je n’ai pas à courir pour en trouver un, 10 mn de marche et me voici dans l’aérogare, enregistrement sans problème, même si je n’ai pas mon visa.

Café, croissant, passage de douane. Un tour des boutiques vite fait pour m’occuper, je rigole toujours en passant devant les boutiques de souvenirs, je ne suis pas sur qu’on me laisserait monter à bord, si il me prenait l’envie d’acheter une de ces grosses cloches, une de celle que l’on met au cou d’une de nos reines des alpages.

Le soleil s’est levé et les nuages aussi, 7h55 décollage, vol sans problème sauf que l’on tourne au dessus en attendant notre tour de nous poser. Et je vois se réduire le temps déjà très limite que j'ai pour changer d'aérogare.
Enfin posé, quel stress, allez poussez vous, maudites valises à roulette, bon sang c'est écrit : prière de garder votre droite sur le tapis roulant, sorry, sorry, excusez moi… Moitié marchant moitié courant avec mon sac photo de 8kgs sur le dos, je progresse à travers le terminal A, boutiques de luxes, cafétérias, odeurs de parfums de luxe mêlées à celle du café-croissant.
Vite, vite, terminal E, vite la navette souterraine, 2mn de pose, yodles, sonnailles, meuglements, oui c’est la Suisse jusque dans le métro.
Terminale E, courir dans les escaliers non y a quand même des limites à ce que je peux faire, flûte encore un contrôle de sécurité, noooooonnnn, pas derrière la famille qui a trois poussettes, ouf. Passage sans soucis, l'embarquement à déjà bien commencé, porte 53. Je reprends mon souffle, essuie la sueur qui coule à mon front, et présente mon passeport.
Ça y est je suis à bord, chouette l’avion n'est pas complet. Rangée de 4 sièges et l'on est deux.
Pas chouette du tout une fois en vol quelques ajustements de place sont faits et j'hérite à deux rangées devant la mienne d'une famille avec deux enfants en bas âge et ça pleure déjà.

Au dessus des nuages à 11 000m il fait grand beau, le commandant annoncera le survol du Stromboli et je verrais de la neige sur l’Etna.
7h30 de vol, 2h de décalage horaire en plus, un repas et une collation plus tard, des parties de solitaire et le temps de gagner deux trois millions d'euros avec Jean-Pierre Foucault il est 19h30 quand on se pose dans la nuit à Nairobi.

 La chaleur me tombe dessus des l'avion quitté.
Contrôle douanier, visa, récupération de mon sac, sortie.
Je guette les hommes « à panneaux » je repère mon nom, et c'est parti, j'attends mon taxi, en échangeant quelques mots avec mon guide temporaire. Bien sur les premiers propos concernent la situation politique au Kenya, il me demande si je n'ai pas eu peur de venir, et quand je lui réponds que c'est surtout les autres qui sont plus inquiets que moi, il me dit que les touristes non rien à craindre et qu'ils sont les bienvenues et que c'est une affaire entre kenyans. Ce  sera le leitmotiv qui reviendra tout au long de mon séjour.

Route éclairée entre l'aéroport et Nairobi, mais ça ne m’empêche pas de sursauter quand je vois apparaître au dernier moment les silhouettes des personnes qui traversent la voie rapide devant la voiture.
Circulation importante, Volant à droite, je croyais innocemment que l'on roulait à gauche, et bien mon chauffeur lui préfère la voie de droite et double par la gauche ou la droite peu importe du moment qu'il y a la place, si possible Coups de klaxons, appels de phares.
Pourquoi c'est écrit « trust in God » sur le bus ?
Mon chauffeur me demande si je vais au Meridian court ou au Meridian hôtel, moi qui croyais que j'allais au Meridian court hôtel Heuh? Et c'est où qu'il me demande, je lui réponds à Nairobi, Grimaçant ça le fait rigoler il prend son cellulaire et téléphone je ne sais où, mais il semble satisfait de la réponse.
Tiens un feu rouge, ah Heuh??!!!! On ne s'arrête pas au feu rouge ici ? Choqué
Enfin l'hôtel, vérification de ma réservation, on m'offre un jus de fruit frais en retour j'offre le morceau de chocolat Suisse que la compagnie à donnée, et puis on me montre ma chambre la 107.
Une petite chambre deux lits simples, un salon télé, une petite salle de bain, et une petite pièce qui si elle été équipée pourrait être une kitchenette.
Je demande à ce qu'on me réveil à 7h, le gars semble bien étonné et je comprendrais demain matin.
Je descends manger au resto, puis remonte prendre une douche et me coucher.
Tiens le camping à déjà commencé. Le lit est tellement dur que si je couchais par terre je ne verrais pas la différence.
Heureusement que j'ai des boules quiès la circulation continue d'être importante, bruit de moteur, coups de klaxons, et puis il y a une espèce de grondement qui viens de l'intérieur de l'hôtel que je n'arrive pas à identifier et qui s'avèrera être du à l'un des deux ascenseurs.
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« Répondre #2 le: 15 Mars 2008 à 21:09:44 »

Chouette un nouveau carnet  Sourire
Vas-y Zabinouk, raconte nous tout.
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« Répondre #3 le: 15 Mars 2008 à 21:20:57 »

Une prose qui se boit comme un bon verre d'amarula, ca glisse tout seul...
Je ris et je te vois courir dans l'aéroport, reprendre tes marques à l'africaine, dès l'arrivée à Nairobi...

Et enfin, tes aquarelles, moi je suis définitivement fan! Embarrassé

La suite.

Amicalement
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Point besoin de porter la crinière, pour croquer la latérite afin qu'elle coule dans mes veines.



Si vous appréciez un commentaire constructif sur vos photographies.... Les autres aussi… Merci.
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« Répondre #4 le: 15 Mars 2008 à 21:47:23 »

Très joliment écrit Sourire

Ca donne envie de lire la suite.

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« Répondre #5 le: 15 Mars 2008 à 22:06:40 »

C'est très speed et ça colle très bien avec ce début de récit Yes.

En tout cas j'ai bien rigolé avec les anecdotes du genre Rire :
- ... le temps de gagner deux trois millions d'euros avec Jean-Pierre Foucault ...
- ... Pourquoi c'est écrit « trust in God » sur le bus ? ...
- ... Et c'est où qu'il me demande, je lui réponds à Nairobi Grimaçant ...
etc.

Vivement la suite Souriant.
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« Répondre #6 le: 15 Mars 2008 à 22:24:51 »



ATTENTION "carnet d'artiste" ça va être digne d'un carnet de kim Donaldon, je m'en réjouis d'avance!!!!!!!! Sourire Sourire J'aime
Tu me préviens dès que tu sors un livre!!!!!!! Yes
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« Répondre #7 le: 15 Mars 2008 à 22:40:39 »

Un vrai plaisir que de lire ton carnet Zabrinouk. La suite s'il te plaît...
Tes aquarelles donnent toujours un supplément d'âme à tes écrits.
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« Répondre #8 le: 16 Mars 2008 à 00:08:13 »

Chère Isa,

Je suis évidemment ravie que ce voyage t'ait plu  Sourire

Je me régale d'avance à l'idée de lire ton carnet qui pendant quelques temps va agrémenter mon ordinaire d'avant dodo 

Je pressens que tes commentaires vont bien me faire rigoler et je m'en pourlèche les babines rien qu'à l'idée  Souriant

Alleeeeeeez la suite !  J'aime

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« Répondre #9 le: 16 Mars 2008 à 01:58:43 »

Tiens, me voila bien inspiré de passer par COW  Souriant
Un carnet de voyage de Zabinouk à lire . C'est bien parti.
Les dessins sont au rendez-vous.

Vivement la suite  Clin d'oeil

Et au plaisir de se revoir un de ses 4 (invit valable pour d'autres bien sur  Clin d'oeil , pas vrai Simba, chinook, JP...)

@+
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« Répondre #10 le: 16 Mars 2008 à 09:17:38 »

Une qualité d'écriture hors du commun... On va se régaler...  Yes
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« Répondre #11 le: 16 Mars 2008 à 10:43:53 »

Tout pareil, que les COWpains.

Ca fourmille de détails et l'écriture est pleine d'humour.
De plus tes aquarelles sont SUPERBES.

Comme les autres, la suite avec impatience.  Sourire

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« Répondre #12 le: 16 Mars 2008 à 14:02:21 »

Merci à vous tous pour les encouragements.
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« Répondre #13 le: 16 Mars 2008 à 14:37:42 »

Mardi 26 février : Nairobi-Masai Mara

6h30. J’ai finalement réussit à m’endormir, mais le réveil se fait en fanfare, klaxons, sirènes, coups de freins, alarmes de voiture qui se répètent encore et encore. J’ouvre le rideau et je découvre l’enfer, une circulation intense, une foule incroyable un ciel gris à la fois nuage, poussière et pollution et l’autre crétin qui nettoie la voiture  dans le parking d’en face, à grand coups d’eau et de coups de chiffons, sans avoir débranché l’alarme, y sont fous ces kenyans.

Quelques photos prisent depuis le balcon de ma chambre.l







Douche et puis je descends d’un étage pour le breakfast, je suis toute seule dans le resto, comme hier soir d’ailleurs.

Quelques photos de ma chambre.









Puis je remonte me préparer, bien que je ne sache pas à quelle heure on vient me chercher, je table sur 9h, amis finalement ce sera 8h30. J’étais en train de regarder par le balcon l’agitation de la ville quand j’ai vu un minibus blanc s’arrêter devant l’entrée de l’hôtel, j’ai attendu pour voir le chauffeur descendre, je savais que mon guide s’appelait John et pour être plus précise « big » John, et oui vu d’en haut il a bien l’air d’être un « BIG » John.
J’empoigne mes sacs et sort de la chambre quand j’entends le téléphone sonner, comme se doit être pour me dire que l’on m’attend, je ferme la porte sans répondre et je descends.

C’est effectivement John, mon chauffeur guide pour le safari, je m’installe dans le minibus Toyota, blanc, et nous partons pour l’agence rencontrer Rebecca, pour finaliser le voyage et effectuer le paiement du solde en dollars.
Arrivée à l’agence, on m’accueille chaleureusement « welcome », « jambo » … et puis la première question, un peu surprenante, est ce que je mange de la viande ? Oui bien sur, et on m’explique que Joseph, qui  est mon cuisinier, va aller faire le marché et qu’on attendait de savoir si j’avais un régime spécial ou si j’étais végétarienne.

Pendant que Joseph s’occupe du marché, je règle le solde de mon voyage, tout heureuse de me délester de mon paquet de dollars.
Rebecca m’offre un café et en bonne suisse que je suis, j’offre le chocolat que j’ai amené, ça fait toujours ça de moins à porter.
Je profite de la pause café, que j’ai faillit refuser, pour aborder avec humour la question qui m’inquiète toujours, la pause pipi. Et oui, pour nous les femmes c’est quand même un problème épineux, imaginez moi en train de me soulager de mon thé-café matinal (dans ces cas là vous buvez une tasse et vous en éliminez dix) derrière le minibus à l’abri des regards, quand surgit des hautes herbes, un lion ou un guépard, une hyène… j’aurais l’air maligne avec mon pantalon au tour des chevilles pour prendre la poudre d’escampette.
Tout le monde imagine la scène et éclate de rire, et on me rassure, il n’y a aucun problème,
« hakuna matata ». On s’arrêtera le nombre de fois que je veux, si besoin, des arrêts sont de toute façon prévue.
Ouf, me voilà soulagée.
Rebecca a imprimé divers papiers dont mon circuit, et différents vouchers quelle donne à John.
Maintenant c’est moi le boss me dit elle, et nous sommes maintenant près à quitter l’agence pour aller retrouver Joseph au city market.
C’est  le premier arrêt avant de quitter Nairobi.
Les premières impressions:  circulation intense, bruits, puanteur du gasoil, monde, beaucoup de monde, partout, circulation infernale, pollution, poussière.
Joseph nous rejoint avec la viande, qu’il place dans la glacière.
Et puis en route.
2ième arrêt pour faire le plein dans une station service on est maintenant en périphérie de Nairobi.
J’achète un litre d’eau en bouteille que je remplirais au fur et à mesure avec les deux bonbonnes de 5l, et quelques cokes.
Rigolades, pendant que j’attends que le plein soit effectué, type en Mercédès  et venu à la pompe à côté et a réussit je ne sais comment à écraser complètement le seau de sable, prévu pour étouffer un éventuel feu.
John de tout son poids secoue le minibus pour faire entrer quelques gouttes de plus, de carburant.
Les prix, 1l de sans plomb à Nairobi, environ 80sh kenyan.
1$ environ 68 sh.
 1 coca, 33cl à l’hôtel à Nairobi 50sh, 50cl à la station service 60sh et au lodge de Samburu 130sh.
Puis nous reprenons la route, 2X2 voies pour sortir de Nairobi, avec un nouvel arrêt une fois de plus pour faire l’achat de fruits et légumes frais.
C’est un très grand marché établi de chaque côté de la route, John c’est arrêté sur le terre plein central. Joseph part faire les achats, et moi je reste dans le bus sous la « protection » de John.
J’en profite pour regarder autour de moi.
Les gens traversent les 2X2 voies n’importe où n’importe comment, il y a des matatus surchargés qui s’arrêtent aussi n’importent comment, des bus plus gros, embarquent du monde, et on charge des meubles que l’on ficelle sur la galerie extérieur. Hallucinant !
Plusieurs hommes viennent discuter avec John, qui reste assez froid, et qui viennent jeter un coup d’œil sur la big mama qui voyage seule.

Joseph nous rejoint après une demi-heure d’attente environ, et l’on charge les légumes à l’arrière du véhicule.
Ca y est c’est partit pour de bon. On quitte enfin Nairobi, le soleil perce derrière la grisaille du smog.

Je ne comprends toujours pas comment fonctionne la circulation ici. On double un coup à gauche un coup à droite, voir même en passant par le bas côté.
Au début en quittant Nairobi, c’était une voie rapide, 2X2 voies. Mais maintenant c’est une route normale, avec une voie dans un sens , une voie dans l’autre, rien de plus normal, sauf qu’apparemment ici on est pas vraiment obligé de tenir sa gauche. Ca dépend ce que fait l’autre qui vient en face et qui essaye au tant que nous d’éviter les nids de poules de la chaussée.
Ah non ! Ici c’est plutôt des nids d’autruches, voir des cratères de volcans.

Vert, très vert, la route se déroule vers l’ouest bientôt à l’assaut des contreforts du Rift.
Et puis c’est l’arrêt point de vue et les inévitables curios shops.


 Evidement il y a plusieurs « boutiques », évidement c’est gratuit… d’aller voir.
-   un café ?
-   non merci.
-   Where you com from ?
-   Are you married ?
-   La je commence à cogiter c’est déjà la troisième fois que l’on me demande ça, alors ma réponse c’est No but I have a boyfriend, parce que c’est trop étrange à comprendre qu’une femme voyage seule.
-   Evidement la suite c’est :
-   Have you children ? Encore plus étonnant quand je réponds non, une plantureuse femme comme moi sans enfant Heuh? Vraiment incompréhensible.
-   Et vous voyagez seule ? Insistant, n'est ce pas.
Et pourquoi mon petit ami ne voyage pas avec moi ? Et pourquoi ma bonne éducation m’empêche de l’envoyer balader. Qu’est ce que je vais bien pouvoir inventer, c’est vraiment temps que l’on reparte.
Et la route se poursuit direction Narok, les troupeaux de vaches succèdent aux troupeaux de chèvres et de moutons en route pour un invisible point d’eau.
Premiers bergers, minces et élancés, porteurs de lances et de couteaux impressionnants, enveloppés dans une couverture rouge, parfois ce tenant debout au bord de la route et tenant entre leurs jambes croisées un bâton poli.
Des ânes surchargés, des animaux qui traversent insouciamment la route ou qui bloquent la circulation.
Des bus, des camions, des matatus, de la poussière dense comme du brouillard qui nous oblige à ralentir quand on ne voit plus rien du tout, et des véhicules rarement à leur place sur la chaussée, tant tout le monde s’ingénie à éviter les trous dans la  dite chaussée.
Traversées de quelques villages qui s’étirent le long de la route « goudronnée ».
Un panneau de signalisation : road under construction-speed 30km/h
Un camion citerne jaillit brusquement au détour d’un virage, il arrose copieusement la route-piste pour coller la poussière.
Ca me fait un drôle d’effet, effectivement je pense toujours problème d’approvisionnement en eau quand je pense Afrique ou quand je suis en Afrique, et systématiquement je fais très attention à ma consommation, alors croiser un camion qui arrose la route pour coller la poussière… ça me choque, surtout quand tout au long du trajet je vois les troupeaux aller et venir vers un lointain point d’eau, quand je vois des femmes et des enfants courbés sous le poids de bidons d’eau, quand je vois cet homme poussé son vélo charger d’au moins dix bidons, quand je vois cet âne blessé à l’encolure en tirant sa charrette surcharger de bidons.

Pour les kenyans fous du lavage de voiture, je fais remarquer à John qu’il vient d’avoir un lavage de bus et gratuit en plus, il rigole, mais il doit penser qu’il va falloir frotter fort pour décoller la poussière.

Et puis bien avant Narok, j’ai déjà aperçu mes premiers zèbres et mes premières gazelles de Thomson, et un oiseau qui pourrait bien être un serpentaire.

Le mini bus arrive à faire des pointes à 110km/h, sauf dans la montée ou lors de certains dépassements ou il faut alors lever le pied et même freiner quand on voit arriver en face de nous un camion qui s’essouffle à en dépasser un autre.
« Trust in God » c’était écrit sur le bus et je commence à comprendre pourquoi.
Encore une côte, le minibus peine et chauffe, surchauffe même, John après avoir finit son dépassement se rabat brusquement sur le bas côté.

Il m’expédie avec Joseph admiré le paysage pendant qu’il regarde le moteur et rajoute de l’eau dans le radiateur, j’en profite aussi pour soulager ma vessie et quelques minutes plus tard tout semble en ordre nous repartons.
Ce qui serait bien c’est de pouvoir rouler fenêtre ouverte pour avoir un peu d’air, mais il faut opter entre douche de poussière ou coup de chaud, j’opte sans trop de problème pour le deuxième choix avec quand c’est possible une ouverture rapide de la fenêtre pour aéré, mais souvent un camion ou un bus brinquebalant, déplaçant un énorme nuage de poussière arrive en face.




13h stop à Narok pour le lunch, ça semble être un hôtel restaurant,il n’y a pas l’air d’y avoir foule. Une serveuse ? vient m’accueillir et me montre la bathroom, bon rien qu’à l’odeur j’aurais pu deviner où c’était, enfin je voulais juste me laver les mains…mais il n’y a pas d’eau, ce qui explique que la chasse d’eau des toilettes n’a pas du fonctionner depuis au moins… encore plus que cela.
Toute seule je me dirige vers la salle à manger, un serveur m’installe à une grande table face à la fenêtre, et je commande un coca, puis j’attends…..j'attends toujours, c'est l'Afrique, non? Alors attendre c'est normal, calme toi la Suisse tu es en vacance.
Dans la pièce à côté des personnes m’ont jeté un coup d’œil puis ont retourné leurs regards vers la télé que j’entends hurler.
J’entends aussi que l’on s’active en cuisine, John et Joseph ont mystérieusement disparu et doivent me reprendre dans une heure. Ca fait déjà 25mn, je m’occupe en commençant à prendre des notes quand le serveur m’approche et me dit que le repas est prêt et que je peux aller me servir.
J’ouvre chaque chauffe-plat devant lequel est placée une étiquette qui indique son contenu, chappattis, miam, riz, légumes râpés cuits, ragout de mouton.
C’est bon et j’avais faim, le mouton avait certainement bien vécu et bien marché surtout, car bien qu’il soit coupé en petits dés il est un peu coriace, heureusement je n’en ai pas pris beaucoup. Et quand on vient me proposer de me resservir je me contente de riz et légumes et de chappattis.

Mes deux lascars finiront par réapparaitre, et mangeront vite fait avant que nous reprenions la route, il est un peu plus de 14h maintenant.
La traversée de Narok reprend, la route principale est complètement défoncée, c’est pour cela que l’on zigzag d’un bas côté à l’autre, comme tous les autres véhicules, au milieu de la foule et du bétail. Pourtant les routes secondaires ont l’air en bon état.
Après Narok la route redevient miraculeusement bonne, jusqu’à ce que l’on bifurque pour le Masai Mara.
Là j’ai parfois l’impression que l’on emprunte le lit d’une rivière asséchée.
La piste carrossable est pour le moment au milieu, et un camion y roule prudemment, John le talonne, nuage de poussière, nuage noir de gazole (connaisse pas le contrôle anti-pollution), il est fou, il ne va pas doubler là ?
Un coup de klaxon, parce que le camion ne le laisse pas passer, un deuxième pour faire bonne mesure, il commence le dépassement, ralentit et se rabat parce qu’un autre véhicule arrive en face, alors le camion et nous derrière roulons sur le bas côté gauche, ou plutôt roulons dans le bas côté. Parce qu’il vous faut imaginé que l’on à vraiment l’impression de rouler entre les berges d’un court d’eau assécher très chaotique.
Deuxième tentative de dépassement, non je ne veux pas voir les trous, les plaques de rochers, non je ne veux pas voir, le minibus bascule à droite, je suis secouée dans tous les sens, ouf on est passé.

La piste devient un peu meilleure, on s’arrête sur le bas côté pour acheter un sac de combustible (charbon) pour les feux sur lesquels Joseph préparera les repas.
Regard noir dans un visage chocolat, sourire timide de cette petite fille de 2ans environ, pieds nus dans la poussière du bas côté et qui regarde son papa charger le gros sac que l’on vient d’acheter.

16h la plaine s’étire à l’infini, quelques acacias solitaires, ici et là étendent leur ramures épineuses  projetant une ombre bienfaisante sous laquelle repose quelques zèbres ou quelques antilopes. De gros cumulus obscurcissent le ciel à l’ouest
On n’a passé aucune gate, mais on est bien dans la partie nord du Mara et on se dirige vers l’escarpement d’Oloololo.
Le game drive commence, je me gorge des premières scènes de la faune africaine, je ne sort même pas mon appareil photo, je profite juste du moment présent.
Gnous, zèbres, gazelles de Grant, petites thomies, une girafe dans le lointain, des damalisques, quelques phacochères qui fuient l’un derrière l’autre la queue dressée comme un étendard et une première pour moi des élans communs.

Et puis soudain la surprise, la silhouette d’un 4X4 qui me rappel quelque chose, une plaque d’immatriculation se terminant par 76 et le temps que je réalise que c’est MDH au volant il est déjà loin, dommage, même pas le temps de faire un petit coucou. Si tu me lit un jour Michel, excuse mon impolitesse, j'aurais vraiment aimé te serais la main.

Après cela la piste devient de plus en plus cahoteuse et caillouteuse, on la perd même en traversant un village et on est obligé de traverser ce qui pourrait s’apparenter à la coure d’une habitation.
On descend lentement vers la rivière Mara, j’aperçois un éléphant solitaire qui se dirige lentement vers la rivière. Après que nous ayons franchit un pont, entre les fourrés j’aperçois encore l’éléphant qui commence à s’abreuver, puis je le perds de vue.

Encore quelques minutes de pistes et l’on s’arrête à l’entrée d’un campsite dument fermer et enclos d’une haute barrière, coup de klaxon et quelqu’un apparaît derrière la porte, mais ce n‘est pas aussi simple que ça d’entrée.
Le gardien ne veut pas ouvrir, il va donc chercher un responsable, John parlemente en kiswahili et donc je ne comprends rien, on pénètre dans le camp, welcome, welcome. On descend tous du bus, jolis camp, situé au dessus de la rivière Mara, qui présente quelques rapides à cet endroit. Je me dégourdis les jambes, pendant que John parlemente, on vient me demander si le camp me plais, ma foi oui. 15mn puis 20 mn passe apparemment des coups de téléphone sont échangés, le verdict tombe pas de place.
Le camp est totalement vide et il n’y a pas de place Heuh???
Nous réembarquons et John m’explique qu’ils attendent un groupe pour demain soir et qu’ils ne peuvent donc pas nous loger pour deux nuits.
MOUI !!!!!
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On est pénétré de la reconnaissance la plus profonde pour le fait de vivre"
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« Répondre #14 le: 16 Mars 2008 à 14:38:17 »

Nous ressortons du campsite, les coups de fils ont l’air d’avoir  porter quand même leurs fruits car des masaïs s’arrêtent pour nous parler et John à l’air de demander un chemin, un autre arrive en courant et monte à bord pour indiquer la route à John.
On rebrousse chemin sur quelques mètres et on emprunte une piste parallèle, 5-10mn plus tard j’aperçois une tente entre les branches d’un arbre. Espoir, serais-ce là ?

Oui, enfin. On a trouvé un campsite pour nous accueillir deux nuit, et cerise sur le gâteau il est magnifiquement situé. Au pied de l’escarpement d’Oloololo, dans une courbe de la Mara où sont réfugiés en contre bas un groupe d’hippopotames.
Géant. Tranquillité absolue, je suis la seule touriste du camp, juste les bruits de la nature, chants d’oiseaux, cris des babouins dans la montagne derrière, chant incessant des grillons, grondements, grognements, souffles des hippos et bruits des éclaboussures des petits qui jouent à côté de leur mère.
Que demander de plus ?
Un endroit pour dormir ? On me laisse choisir ma tente et l’un des deux lits qui la meuble et on m’apporte mon sac. Draps rouge, couverture masaï rouge et une grosse couverture en plus. Un petit coup de balais, un petit coup de chiffon humide sur le sol et me voilà chez moi.





Les sanitaires ? D’adorables endroits rustiques mais très propres, pas de mauvaises odeurs, fraichement balayés.
De l’eau chaude pour la douche, il suffit juste de demander et d’attendre quelques instants que l’on fasse chauffer l’eau sur le feu et qu’on remplisse les douches de brousse.




Pendant que vous êtes sur le trone, levez la tête et regardez le rollier passer.



La sécurité ?
Elle est assurée par Wilson le masaï qui est armé d’un arc et de flèches, non ce n’est pas pour la chasse. Il sera la toute la nuit pour veiller sur moi, et il verra ma torche si j’ai besoin de sortir, flute moi qui voulait aller discrètement me soulager derrière la tente en cas de besoin nocturne, me voilà condamnée à aller au WC.
J’organise un peu mon petit espace de vie, je récupère mon carnet de note et vais y ajouté quelques lignes, pour cela je vais m’installer au balcon de la Mara, qui donne sur l’hippopool. Je m’assieds sur un tronc d’arbre commodément  installé là, et je laisse mon regard hèrer sur la masse sombre des hippos.
Pas très concentrée sur mes notes j’observe les jeux des jeunes qui se poursuivent autour d’une mère, qui plongent en faisant des grands « splashs » et qui effectuent certainement des galipettes sous-marines, car de temps en temps je vois apparaître des pieds.
Sourires de béatitude.

Wilson vient me chercher et nous nous installons autour du feu de camp qui a été allumé, derrière la tente mess, Joseph c’est installé dans la cuisine et prépare le souper.



Wilson me pose les inévitables questions, de quel pays je viens, la Suisse. J’en profite pour lui demander si il a déjà vu la neige et si il sait ce que c’est, comme il me répond non j’essaye de lui expliquer, et puis comme lors d’une sortie en raquettes cet hiver j’ai pris deux trois photos avec mon téléphone je lui montre la neige. Il semble incrédule, et ne comprend pas vraiment, ces questions sont attendrissantes tellement elles sont naïves, comme celles d’un enfant de 4 ans a qui l’on ne sait pas répondre quand il demande pourquoi le ciel est bleu. Même John me surprend en me demandant pourquoi la neige est bleue à certains endroits (ombres).
Là je m’aperçois que je me suis lancée dans un dialogue assez complexe a essayé d’expliquer le pourquoi du comment, dans mon anglais plutôt basique, aussi c’est presque avec soulagement que je réponds aux questions que me pose Wilson sur mon état marital.
Comment pas de mari ? Pas d’enfants ? Mais pourquoi je n’ai pas d’enfant, oh lala !
Alors je lui retourne la question, oui lui est marié avec une femme imposé par ces parent et il a déjà deux enfants. Il espère épouser une autre femme par amour cette fois-ci et il aimerait avoir 8 enfants.

Ce n’est rien de dire qu’un monde nous sépare.
Enfin, soulagée, je suis appelée pour le souper que je prendrais en compagnie de John et Joseph sous la tente mess à la lueur des bougies et de la lampe à pétrole qui éclaire notre table.
Ce soir spaghettis bolognaise et légumes en accompagnement. Fruits pour le dessert.
La nuit est tombée, c’est un peu plus calme du côté des hippos, quelques grondements de tonnerres et éclaires dans le lointain, quelques points lumineux et brillants surgissent dans les hautes herbes, certainement des lucioles, quiétude.

20h30, Wilson se présente pour m’accompagner à ma tente, je fais un détour par les toilettes, je suis quand même un peu gênée qu’il m’attende. Puis devant la tente il me propose de m’apporter de l’eau pour un brin de toilette, pourquoi pas.
Un seau d’eau chaude arrive quelques instants plus tard, je me rafraichit puis m’installe pour la nuit.
Les bruits deviennent mystérieux puisqu’ici je ne sais les identifier. Toujours les grillons, quelques croassements graves de crapauds, d’autre plus aigus et plus soutenues de grenouilles, il me semble, loin très loin une hyène… et toujours les hippos.

Voilà la fin d’une longue et riche journée, une première journée au Kenya, déjà très riche de rencontres, c’est déjà un bon avant gout de la suite et pas un seul touriste croisé depuis que j’ai quitté l’aéroport. Pour moi c’est le bonheur mais pour les kenyans c’est la catastrophe. Joseph me dira par la suite que c’est son premier travail depuis deux mois et donc son premier salaire depuis deux mois, et qu’il ne sait pas quand il retravaillera par la suite.

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