Tanzanie : les Parcs du Nord

[Patrick]

Superbe récit ! 

[zabinouk]

18 septembre 2004 

 Lake Manyara- Ngorongoro-Olduvaï-Sérengetti

Ce matin le ciel est gris, ce n’est pas du tout les même conditions qu’hier après-midi, il fait même froid. La Polaire et le coupe vent sont les bienvenues.






Depuis la salle à manger nous apercevons un groupe de babouins s’agitants dans les arbres près de la piscine. Buffet pour le petit déjeuner, et lunch box pour le pique-nique de midi.


Puis retour à la chambre en compagnie de porteurs, on à plus qu’à fermer les sacs… et là….
Une grosse surprise nous attend, notre chambre à été  mise à sac, dans le méli-mélo, je demande à Nath si elle pense à avoir fait tomber les sacs avant de partir, puis nous remarquons une senteur sauvage … vous devinez ?
Les babouins ont profité du fait que nous avions mal fermer la baie vitrée, pour faire une incursion dans nos sacs à  la recherche de nourriture.
Un sac plastique contenant de la pommade est détruit, un sachet de cacahouètes pas terrible, a été dérobé, ils nous ont laissé les meilleurs, celles que j’avais achetés à l’aéroport de Nairobi et que l’on n’a pas encore ouverts.  Les affaires sont bouleversées, même les sous-vêtements.



 Nous partons d’un fou rire en imaginant les délicates dentelles dans les mains poilus d’un babouin, et ça nous poursuivra tout le voyage.
On remballe le tout, précipitemment et nos deux porteurs peuvent enfin descendre nos sacs dans le van où nous attend Julius.
Quelle aventure dès le matin !! Ca nous servira de leçon pour la suite, on vérifiera toujours les fenêtres avant de quitter la chambre.

[zabinouk]

Aujourd’hui nous gagnons le Sérengetti.
Je parle à Julius des photos que j’avais amenées pour donné au Julius parlant français, de mon premier safari en 2001.
Il connaît Hosa le cuisinier et comme nous allons passer à Karatu, il prend son téléphone et contact je ne sais qui, qui lui dit que Hosa et bien à Karatu en ce moment.

Nous nous arrêterons donc à Karatu, après un deuxième appel, nous savons que Hosa est actuellement au camping lodge Safari Junction, c’est là que j’ai le plaisir de le revoir et qu’il est ravi des photos que je lui donne, comme je sors aussi mon carnet de dessin et que c’est le même que j’ai repris pour ce voyage, on passe un bon momment en le parcourant.

Nous reprenons la route en direction du Ngorongoro après Karatu presque à l’entrée du parc, nous quittons la belle route goudronnée pour retrouver la piste défoncée.



Puis nous attaquons la montée, on croise de plus en plus de minibus ou de Land Rover chargés de touristes, et malgré le brouillard de plus en plus épais, Julius se lance dans des dépassements, un peu hasardeux.
La forêt qui couvre les flancs du volcan est dense, j’aperçois tout de même un cobe, mais comme je ne vois pas le derrière, je ne sait si c’est un cobe à croissant ou un Défassa.

Pas d’arrêt au point de vue sur l’intérieur du volcan, la visibilité est nulle. Nous suivons la ligne de crête un moment, puis nous commençons à descendre la piste, du côté Sérengetti.
A l’entrée ouest de la piste qui descend dans le cratère, nous faisons un bref arrêt photo, on aperçoit le reflet argenté du lac, sous le couvert des nuages.



On rentre précipitamment dans le minibus tellement il fait froid et humide
La descente se poursuit, on peut voir un ou deux villages Massaï, cernés par une haie de branchages. Près de l’un deux une Rover blanche tranche sur la couleur jaune brun de l’environnement et j’aperçois le rouge du vêtement Massai.


50$ US par personne, pour visiter ; non merci.

Le ciel s’éclairci de ce côté ci du flanc du Ngorongoro, et le soleil finit par apparaître apportant la chaleur.



C’est enfin débarrassé de nos pelures que nous visiterons le mini musée de la gorge Olduvai.
Il y a pas mal de monde, et hormis le paysage, vu que nous ne sommes pas très intéressées par les vestiges archéologiques, nous avons hâte de quitter cet endroit.
Nous repartons sans prendre le temps de pique-niquer, trop de monde.



Une inquiétude soudaine me saisie alors que nous parcourons la plaine en direction de la gate de Naabi hill, je ne me souvenais pas du manque d’herbe du au sur- pâturage, j’ai peur que Nath soit déçue, était-ce vraiment aussi désolé ?
Je n’en avais pas gardé ce souvenir.



Mais peut de temps après avoir franchi la gate, nous recommençons à voir de l’herbe plus haute, ouf je suis soulagée.



Nous ferons un arrêt pique-nique à Naabi Hill pendant que Julius ira remplir les formalités d’admission. Pas facile de trouver une table libre et impossible de trouver une place à l’ombre.
Des panneaux ont beau avisé les touriste de ne pas nourrir les oiseaux certains le font quand même. C’est pour cela que Nath inattentive se fait voler un bout du sandwich quelle tient dans la main, et que des spréos essayent de voler directement dans nos lunch box.



Nous quittons Naabi hill park gate et empruntons la piste qui s’enfonce dans le Sérengetti. Enfin, je retrouve le Sérengetti dont j’avais le souvenir, les couleurs : herbes jaunes dorées par le soleil, ciel bleu chargé de cumulus blanc et gris, peut être une montée d’orage ?

[zabinouk]

 Je reconnais aussi la formation rocheuse des Simba Kopjes ou la première fois en 2001 j’avais eu la chance de voir la migration des gnous arriver. Souvenir impérissable.

Il n’ y a pas pour l’instant beaucoup d’animaux proche de la piste, une gazelle de Grant, quelques Thompson plus loin. Mais c’est presque normal en plein milieu de l’après-midi sur la piste qui traverse tout le Sérengetti d’est en ouest.



 
Paysage typique du Sérengetti


Après les Simba kopjes, nous bifurquons à gauche le long de  Loyangalani river, là nous apercevrons nos premiers lions du Sérengetti et plus loin un petit groupe d’éléphants venant s’abreuver. C’est dans ce coin je ne reconnais pas que nous ferons notre premier game drive dans le Sérengetti en gagnant le Sopa lodge de Niaroboro Hill.





La piste progresse maintenant entre Niaboro hill et Oldoinyo Rongai et l’ombre a déjà pas mal gagné du terrain quand nous apercevons notre lodge.



 Formalités d’inscription, nouvelle chambre, très grande, balcon avec une superbe vue sur la plaine du Sérengetti, il va pleuvoir le ciel devient noir au loin.





Vol de marabout dans le couchant, pas d’animaux pour le moment au point d’eau devant le lodge.

Après notre installation, nous ferons un premier tour des boutiques du lodge avant de prendre un apéro en écrivant les premières cartes postales.
Souper de bonheur, nous ne voyons rien pour ce soir mais toute la salle à mangé est vitrée, ce doit être magnifique en plein jour.
Coucher de bonheur, un peu de lecture après la mise à jour du carnet, puis dodo demain départ à 6hdonc levé 5h15, pour ne pas strésser.

[zabinouk]

19 septembre 2004  Sérengetti

Il semblerait qu’aujourd’hui soit dimanche, c’est pour ce là certainement que nous faisons la grâce matinée jusqu’à l’heure avancée de…5h15.
Et oui nous partons à 6h ce matin.
Rendez vous a été pris hier soir avec Julius, nous nous retrouvons donc dans le hall du lodge avec un peu d’avance, juste le temps de boire une tasse de thé, café, accompagné d’un ou deux gâteaux secs, un dernier tour de vidange, par précaution, puis en route avec nos lunch de petit déjeuner.

Le toit du minibus est déjà ouvert, brrr il ne fait pas chaud, nous gardons donc pour le moment nos polaires et notre coupe-vent, puis appareils photos, prêtes à dégainer nous prenons notre place debout derrière Julius, le regard attentif à repérer la moindre bestiole.

Il fait encore très sombre, surtout quand on est entre les collines  sous les acacias, nous roulons plein Est et une lueur rosée apparaît au dessus des collines.
Nous repérons la masse sombre de quelques buffles sous le couvert, puis la silhouette élancée d’une girafe se découpe en ombre chinoise sur le ciel de plus en plus clair.

Un autre minibus nous a dépassé et soulève la poussière un moment devant nous, soudain dans un bel ensemble les deux véhicules freinent, et nous pouvons voir le soleil se lever à travers les arbres, au sommet de la colline qui nous fait face.



Nous contournons son pied et déboulons dans la plaine infinie (Sérengetti) là nous nous apercevons que le soleil à déjà fait un bon bout de chemin et joue déjà à cache-cache avec les nuages.



Ombres silencieuses à travers les herbes, un chacal, puis une hyène vaquent à leurs occupations sans se préoccuper de notre passage.

[zabinouk]

Pour commencer se matin, nous nous dirigeons vers le lac Magadi (salé), puis vers les Moru Kopjes.

Après avoir traversé, le déversoir asséché du lac Magadi, nous continuons notre route, quand je crie stop, en effet, je viens d’apercevoir une lionne dans les hautes herbes, Julius recule donc, et nous pouvons admirer notre première lionne de la journée.



D’abord debout, puis couchée, elle tourne la tête de telle façon que l’on dirait qu’elle se chauffe au soleil. Comme elle à l’air décidé à ne plus bouger de là nous continuons notre route.
Pour le moment peu d’animaux, quelques gazelles trop loin pour la photos, puis quelques buffles qui fuiront rapidement.



Nous arrivons aux Moru Kopjes, dont nous faisons le tour. C’est quasiment dans une infractuositée sous un surplomb que l’on peut voir quelques peintures pariétales.
Nous mettons pied à terre quelques instants, effectivement comme d’habitude, une tasse de café bue = ½ L à vidanger.
Julius en profite pour repérer à la jumelle, mais très loin un guépard, pas de piste pour approcher. Il semblerait d’après ce que l’on peut apercevoir, que le guépard vient de chasser et que des hyènes arrivent au petit galop pour lui piquer sa proie. Histoire est vite réglée au détriment du guépard une fois de plus.

Nous reprenons la piste en direction du lac Magadi, Julius a appris par radio que des lionceaux sont près d’une lionne.
C’est près de l’endroit où j’ai aperçue  la lionne un peu plus tôt.
Il y a déjà plusieurs véhicules et ce n’est pas évident d’approcher suffisamment pour pouvoir les prendre en photos, en plus il y a quelques touffes d’herbes mal placées.

Il y a en fait 3 lionceaux et deux lionnes adultes, dont une au ¾ enfouit dans un trou.





Après un long moment d’observation, nous reprenons la piste pour gagner une aire de pique-nique aménagée. Je la connais déjà, puisque qu’il y a trois ans de cela j’y avais déjà pris un petit déjeuner.

En chemin un python fera s’arrêter Julius, car il a la priorité.



Arrivée sur l’aire de pique-nique, nous sortons nos lunches box et nous nous restaurons en compagnie des oiseaux, spréos, alecto à tête blanche…
La vue sur la plaine est magnifique, mais dommage le soleil n’est pas présent.

[zabinouk]

Il y a maintenant plus de 4h que nous sommes en route, et nous continuons notre game drive en direction de l’aire de Séronéra.

Une piste longe la rivière Séronéra et nous la remontons en compagnie d’un petit groupe d’éléphants.



 Arrivée près de l’hypo pool  nous apercevrons quelques dos gris, c’est tout. Là je me repère bien car on passait souvent près de là en 2001.

Après un bref arrêt nous reprenons des piste qui nous ramènent en direction du lodge où nous prendrons notre déjeuner, mais il y a encore une bonne heure de piste, qui sera prolongée, car Julius vient de repérer une hyène barbouillée de sang.



Il pense qu’un guépard c’est fait voler sa proie.
Nous partons donc à sa recherche dans les hautes et nous finissons par le trouver quelques instants plus tard, notre excitation est à son comble.
Je n’arrête pas de penser à la chance que l’on a depuis le début du safari, deux léopards dans le Tarangire, des lions, lionnes et lionceaux et un guépard très proche maintenant.
Il est tout d’abord quasi noyé dans les hautes herbes, puis il monte sur un monticule de terre pour observer au tour de lui, puis après quelques virevoltes dans les hautes herbes, il disparaît.








Cette fois nous prenons vraiment le chemin du retour, sans toutefois quelques arrêt photos, de nouveau la hyène à tête rouge, puis un damalisque.



En passant le pont sur la Songore river j’aperçois un minuscule croco qui prend le soleil sur un rocher, plus loin se sera un chacal à chabraque solitaire.

[babelilu]

Continue... ton récit me fait voyager ! 

[zabinouk]

Voilà, voilà, la suite arrive patience ça me prend du temps, je ne suis pas une foudre de guerre au clavier

[zabinouk]

Finalement il est déjà 13h30 quand nous passons à table, quelle matinée riche en rencontre.
La salle à manger est quasi déserte, soit tout le monde a déjà mangé, soit les gens sont encore en game drive.
Effectivement depuis la salle à manger nous avons une vue splendide sur la plaine, au premier plan la piscine du lodge (je ne peut m’empêcher de penser au gaspillage d’eau), plus loin le point d’eau approvisioné par le lodge.





Au loin la plaine infinie.
Au point d’eau nous verrons défiler deux buffles, un cobe, deux chacals, et des marabouts.
Nous voulions nous reposer à l’ombre des parasols, mais nous avons été chassé dans notre chambre par un orage.
Nous avons rendez vous à 15h30 donc par précaution je met le réveil et nous nous laissons aller à rêvasser en somnolent.

Bon ce n’est pas toujours une bonne idée la sieste, car, c’est un peu vaseuse que nous rejoignons le hall du lodge, nous avalons vite fait un café, Julius nous attend à l’abri du porche car il pleut encore.
Pour ce game drive d’après midi se sera une suite d’averses et d’éclaircies, ce n’est pourtant pas la saison des pluies. Ces averses ne nous gêneront pas vraiment, et nous en verrons déjà les bénéfices pour la nature les jours suivant, en voyant l’apparition de nouvelles feuilles vert tendre.

Nous reprenons la direction du lac Magadi, au passage nous observerons quelques buffles un brin boueux.

[zabinouk]

 Puis nous retrouverons au même endroit que ce matin une des lionnes adultes avec les trois petits au poil collé cette fois-ci. Ils ont l’air tout misérable.



On aura la chance de les voir bouger, d’abord la lionne qui s’instalera à guetter dans les hautes herbes, puis deux lionceaux et le troisième.











Après cela toute la famille sera cachée par les hautes herbes.
Nous poursuivrons donc notre piste dans la direction des Moru kopjes, mais à quelques centaines de  mètre la famille lion, nous apercevons un guépard qui à l’air décidé à chasser uneThompson.
Il y en a tout un petit troupeau à proximité.
Pas de chance pour le ciel c’est vraiment obscurcit, pour les photos c’est vraiment pas le top.
Le guépard continu son approche, tantôt se camouflant derrière un buisson, tantôt se baissant dans les hautes herbes, tantôt en restant juste immobile.
Va-t’ont avoir le droit à l’une de ces scène de chasse fulgurante ? Qu’est ce que l’on aimerait bien, d’un autre côté ces pauvres Thommy…



La tension monte dans le minibus, il s’approche encore…. Et soudain c’est la débandade chez les Thommy et le guépard n’a même pas bougé ? Maudites pintades, elles viennent de donner l’alerte, c’est raté pour la chasse, d’ailleurs le guépard  c’est assis sur un monticule de terre et regarde ses proies s’éloigner.

D’un côté c’est dommage et pour le guépard et pour la scène d’action pour nous, de l’autre c’est tant mieux pour les Thommy et de plus ce n’est pas sur qu’il ait pu garder sa proie ( si toute fois il en avait tué une ) car je vous rappel que la famille de lion est à seulement quelques centaines de mètres.

Nous le suivrons un moment il ira s’abreuver à défaut de manger.
La nuit est quasi tombée quand nous regagnons le lodge, environ dix heures de safari depuis ce matin et à peine deux heures de pose. 10 heures passées debout à scruter attentivement la savane autour de nous. Encore une fois quelle belle journée.

Je ne vous étonnerais donc pas si je vous dit que l’extinction des feux se fait à neuf heure du soir après une bonne douche, un apéro sans alcool, si non on a plus qu’à se coucher tout de suite, en attendant le souper à 19h30.

[zabinouk]

Demain départ plus tardif, mais avec la lunch box pour midi.

[Simba]

Dis donc, vous étiez bien gâtées en observations 
Les plaines d'Afrique de l'Est, ont gardé le charme de leurs étendues...

Le vidage par les babouins, y a pas à dire, ils n'ont pas fait dans la dentelle! 

[MCO]

Excellent qu'il est bon de rèver à la lecture de ton carnet, de très beaux instantanés, merci encore............

[kouisac]

Ton carnet me fait revivre de très bon moment. Je t'en remercie.