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Auteur Fil de discussion: Ouganda : le gouvernement envisage de détruire 7 000 ha de forêt protégée  (Lu 2874 fois)
Simba
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« le: 24 Mars 2007 à 09:47:03 »

Le projet vise destruction de 7.000 ha de la forêt tropicale pour y implanter une plantation de canne à sucre.

Source : jeuneafrique.com

"Le président ougandais fait pression depuis des mois pour obtenir la destruction de deux forêts primaires protégées. Yoweri Museveni cherche ainsi à satisfaire les appétits d’hommes d’affaires soucieux d’accroître leurs productions de sucre et d’huile alimentaire. Une volonté loin de faire l'unanimité. Ces quinze dernières années, l'Ouganda a perdu un quart de ses forêts.

(Syfia Ouganda) - Une démission qui fait du bruit. Le 7 décembre dernier, le président ougandais Yoweri Museveni a obtenu celle du directeur de l’Autorité nationale des forêts (Nfa). Olav Bjella s’opposait à la destruction d’environ 10 000 ha d’une forêt primaire protégée située sur l’île de Bugala, dans le lac Victoria, par Bidco, compagnie d’huile alimentaire à capitaux malaisiens, basée au Kenya. ‘L’huile végétale représente un marché de 700 millions de dollars en Afrique de l’Est’, a expliqué Museveni, cinq jours plus tard, devant le Parlement. ‘Notre pays est riche en ressources naturelles et en matériaux de base, mais nous avons un besoin urgent d’industrialisation. Cette chance est venue à nous, car la Malaisie n’a plus de terre disponible où faire pousser des palmiers (premier producteur mondial, Ndlr)’, a-t-il précisé.
En novembre dernier, quatre experts du comité interministériel mandatés par le président avaient rendu la conclusion suivante à propos d'une autre forêt primaire protégée, celle de Mabira, située à une soixantaine de kilomètres à l’est de Kampala, près du lac Victoria : ‘Le groupe Mehta ferait mieux d'augmenter sa surface de production en achetant ou en louant de la terre à des particuliers au prix du marché.’ Le gouvernement envisage de donner 7 000 ha de terrain à une compagnie sucrière appartenant à ce groupe indo-ougandais. Mehta ambitionne, grâce à cette acquisition, de doubler sa production annuelle (de 50 000 à 100 000 t de sucre).

La forêt de Mabira (30 000 ha) est la plus proche de Kampala. Selon la Nfa, elle abriterait près de 300 espèces d'oiseaux, 200 espèces de papillons et 300 variétés d'arbres. Traversée par la principale route nationale du pays, qui relie Kampala au port kenyan de Mombasa, la forêt est à présent cernée de toutes parts par les champs de canne du groupe Mehta. Elle a été en grande partie détruite par les ouvriers de ce groupe, qui pour survivre et compléter leurs maigres salaires, y ont installé des jardins potagers. Pour les habitants de la région, elle est pourtant considérée comme une source de bienfaits irremplaçable. ‘Les salaires payés par Mehta sont très inférieurs à ce que nous gagnons grâce à l’exploitation des produits de cette forêt’, souligne John Matovu, qui vend des plantes médicinales.

Le président ougandais souligne que la production d’huile alimentaire et de canne à sucre rapportera des taxes à l’État. Mais avant d'espérer toucher ces dividendes, il lui faudra l’aval du Parlement pour obtenir le déclassement de ces forêts auxquelles le colonisateur britannique a accordé le statut de réserves naturelles en 1932. Un statut qui interdit à l’État toute action autre que de conservation sur ces forêts.

Les pressions du président ougandais suscitent l'indignation de quelques parlementaires et de plusieurs organisations de protection de la nature influentes. ‘Les plantations de canne à sucre et de palmiers à huile ne vont pas sauver l’Ouganda, souligne le site écologiste mongabay.com. Ce pays a besoin de se concentrer moins sur l’agriculture que sur les services, comme le tourisme, qui génère près de 50 % de ses revenus.’ ‘Museveni néglige gravement les bénéfices à long terme apportés par les forêts, comme le fait qu’elles retiennent l’eau’, ajoute Fred Babwterra, directeur du projet local de la forêt de Budongo, qui survit tant bien que mal au nord-ouest de l’Ouganda, près du lac Albert. ‘Quand vous perdez une forêt, vous perdez aussi la pluie et des réserves d’eau fraîche’, insiste-t-il. ‘Vous pouvez planter des forêts n’importe où ! rétorque Tamale Mirundla, la chargée de presse du président, mais l’industrie sucrière est affectée par les coûts (transport, énergie).

Vous ne pouvez donc pas la mettre n’importe où.’

Au XIXe siècle, l’Ouganda était presque entièrement couvert de forêts et de marécages. Aujourd’hui, il ne subsiste de ces 506 forêts, uniques au monde par leur diversité biologique, que des lambeaux. Nombre d'entre elles, victimes de la négligence des autorités, ont été en partie détruites par des grosses compagnies ou des occupants illégaux qui y bâtissent des huttes et brûlent la végétation pour faire pousser des bananiers et du manioc. Dans un pays en plein boom démographique, où 80 % de la population dépend de l’agriculture pour survivre, la pression sur les terres cultivables s’accroît de manière exponentielle. Selon la Nfa, l'Ouganda a déjà perdu ces quinze dernières années, plus d'un quart de ses forêts, pour la plupart transformées en charbon de bois. A ce rythme, le pays, dont seulement 18 % du territoire demeure boisé, aura perdu toutes ses forêts dans moins de 10 ans."




A nouveau, les conflits d'intérêts.
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Point besoin de porter la crinière, pour croquer la latérite afin qu'elle coule dans mes veines.



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Chinook
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« Répondre #1 le: 24 Mars 2007 à 09:53:27 »

 Diabolique... Mais en même temps, n'est ce pas ce que nous faisons partout dans le monde ?
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Chinook
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« Répondre #2 le: 24 Mars 2007 à 15:41:27 »

Y a comme un gros paradoxe dans cette histoire :  Choqué Indécis
D'un côté on veut déboiser et d'un autre on signe un accord de reboisement ?  Heuh?
C'est à n'y rien comprendre !  Grimaçant


A+ !
Msongo.
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Ne tenez pas la queue du léopard...
Mais, si vous la tenez, ne la lâchez surtout pas !
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« Répondre #3 le: 24 Mars 2007 à 16:01:07 »

Msongo, n'oublie pas que nous sommes en Afrique là où les décisions mettent plus de temps à se concrétiser...
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msongo
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« Répondre #4 le: 24 Mars 2007 à 16:13:22 »

 Grimaçant
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Ne tenez pas la queue du léopard...
Mais, si vous la tenez, ne la lâchez surtout pas !
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