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Auteur Fil de discussion: MAROC 94 : Agadir- Essaouira à cheval  (Lu 28116 fois)
MCO
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« Répondre #15 le: 23 Mai 2007 à 13:01:36 »

Haaaaaa! Le thé de menthe et son rituel  Clin d'oeil

Me réjouit de lire la suite, c'est un plaisir à lire

Manu

+1  Clin d'oeil
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« Répondre #16 le: 23 Mai 2007 à 17:54:00 »

Lundi 26 septembre 1994

Ca y est, on y est, c’est le jour du départ. On commence par plier les tentes et ranger nos affaires pour les amener près de la voiture intendance.
Ensuite petit déjeuner sur les tapis et matelas, mais plus sous le marabout qui a déjà été démonté et chargé.
Après cela… comme les toilettes sont déjà prises je pars m’isoler dans la campagne et je n’oublie surtout pas mon briquet. De toute manière par la suite il n’y aura plus de toilettes.
En suite, je m’occupe de panser et seller Imouzzer, malgré qu’il soit chatouilleux je dois faire bien attention de ne laisser aucune saleté, principalement là où le harnachement doit passer, une blessure  due à ma négligence serait mal venue, et par respect pour ma monture je me dois qu’il soit le plus propre possible.
Comme tapis de selle, une couverture pliée en huit, une de ces couverture de l’armée, de fabrication assez grossière.
 Imouzzer est un petit rigolo, je place bien ma couverture, faisant en sorte de protéger le garrot et le temps que je me penche pour prendre la selle il a réussit à la faire glisser jusqu’à la moitié du dos. Coinçant la selle d’une main contre ma hanche droite, je retire tant bien que mal la couverture sur le garrot et attrape la selle à deux main la soulevant au dessus de son dos, et voilà qu’il recommence, un frisson volontaire, de celui qui en principe sert à chasser les mouches, parcourt son dos et voila ma couverture qui  a de nouveau glissée.
Cette fois ci je dépose la selle sur la couverture et je remonte le tout, là je t’ai eu, tu  as beau frissonner de nouveau c’est raté ce coup ci.
Chatouilleux au pansage, veut en général dire petite gigue au sanglage, gare à mes orteils, ça remue, Mohamed vient m’aider pour finir de sangler. Je pense que je serais plus à l’aise la prochaine fois d’abord je le connaitrais un peu mieux et puis je ne serais pas coincée dans la stalle sans possibilité de reculer si il bouge trop fort.
Croyez- moi j’ai déjà testé et détesté être brutalement prise en sandwich entre un cheval et un mur, ça fait mal.

On nous a fourni des sacoches pour que l’on y glisse, une gourde d’eau, l’appareil photo la crème solaire… mais en plus aujourd’hui on se répartit le pique-nique du déjeuner, et aujourd’hui c’est BBQ : Vraiment tout ce qu’il y a de plus simple à trimbaler. L’un se charge du charbon l’autre du grill, un troisième du pain, d’autre de la salade, des merguez, et des fruits du dessert.
Les brides avec un mors tout simple sont ajustées, sauf pour Ouragan.
 Lui il faut lui rajouter des élastiques qui le contraigne à baisser la tête pour qu’il ne se cabre pas. Et oui Ouragan est bien gentil mais il a un petit défaut, c’est un obsédé sexuel, il adore les ânesses et serait près à saillir n’importe laquelle qui passerait à proximité. Embarrassant, surtout pour son cavalier.
Mais rassurez vous, il ne fera pas toutes la rando coincé par les élastiques, son cavalier aura toujours le temps de les mettre avant qu’une  tentatrice ne passe à proximité.
Licol autour du cou, reculer hors de la stalle, marché jusqu’au carré de dressage faire un tour à pied, puis re-sangler avant de mettre le pied à l’étrier.
Pff, c’est là que je m’aperçois que la sortie d’hier a laissée quelques séquelles douloureuses aux abducteurs.
Pas d’ordre de marche précis, juste Mohamed en tête el Lahsen en serre fil, nous partons le long de la route Agadir Essaouira, c’est le moins réjouissant un petit km de bitume avant de pouvoir traverser et emprunter un sentier qui mène à la plage.
On va ce matin suivre la côte Atlantique pendant 17kms avant le BBQ.
Il y a des plages sublimes, nous sommes bercés par le bruit du ressac des puissantes vagues de l’océan.
Il fait déjà bien chaud mais nous sommes rafraîchit par le vent léger qui souffle de l’océan.
Nous marchons tantôt sur le sable sec, tantôt à la lisière des vagues, l’écume jaillit de sous les sabots et gicle jusqu’à mes genoux.
Des rochers nous obligent à emprunter un sentier qui nous éloigne de la plage, dommage j’aurais bien voulu tester un petit galop, mais ce n’est que partie remise.
Plus loin un autre sentier nous ramènera près de l’océan, il est tentant de regarder les vagues s’enrouler et se dérouler autour des membres des chevaux, mais l’effet est hypnotisant et si je n’y prenais garde je risquerait de piquer du nez droit dans l’océan, alors je m’oblige à porter mon regard loin devant.
D’ailleurs devant Mohamed a gagner la bande de sable mouillée dur et à lever le bras, non pas en signal de s’arrêter mais plus tôt le contraire.
On commence par long trotting d’abord lent puis de plus en plus vif, les chevaux s’excitent un peu, cherchant à échapper aux mains qui les retiennent.
  En appuis sur mes étriers, les fesses légèrement décoller de la selle, les mains de chaque côté de l’encolure je sens sous moi la puissance d’Imouzzer près à jaillir, joie et angoisse m’ont saisie, joie parce que je m’apprête à vivre le rêve de tout cavalier un galop sur une plage sans fin et angoisse parce que je sens cette envie de galop partager par monture, vais-je arrivez à le maîtriser, va-t-il se laisser griser par la course ?
2ième signal de Mohamed, qui tire le bras comme si il actionnait le sifflet d’une locomotive et c’est partit.
J’ai ouvert les  doigts sur les rênes, serré légèrement les talons et Imouzzer a bondit au quart de tour.
Une boule enfle de plus dans ma gorge, mélange de rire et de larme de joie pure.
Drif m’a dépassé, son encolure est allongée au maximum ses oreilles sont couchées en arrière t sa cavalière l’excite encore plus, je doit fermé un  instant la bouche pour ne pas avaler de sable, heureusement mes yeux sont protégés par les lunettes de soleil.
La plage n’en finit pas, Imouzzer reste totalement sous contrôle et comme Mohamed et bien loin devant je pousse mon cheval un peu plus dans un  galop tellement rapide que je ne le sent  même plus bouger sous moi.

Yaahouuuuuuuuuuuuuu !!!!!!!! Ce cri résonne et pas seulement que dans ma tête.
Finalement Mohamed a ralentit et les autres suivent le mouvement. La transition galop trot n’est pas des plus confortable, je repasse donc rapidement au pas.
Ce n’est pas le moment de relâcher mon attention, Imouzzer est encore tout émoustillé de cette galopade. Je prend et rend tour à tour les rênes pour le calmer, une fois qu’il rejoint les autres devant nous, il se calme enfin.

D’une main j’essuie le mélange de sueur et de sable sur ma figure, je crache quelques grains, puis je remets de l’ordre dans la crinière ébouriffée de ma monture, je sens ses flancs qui montent et s’abaissent comme un soufflet de forge, contre mes mollets je sens sa chaleur et moi aussi j’essaie de reprendre mon souffle.
Autour de moi ce n’est que visages réjouis, c’est sur c’est pas tous les jours que l’on a l’occasion de tester un pareil galop.

Le soleil est déjà bien haut dans le ciel quand on gagnera la place de notre pique-nique.
Priorité, toujours aux chevaux, on les attachent à l’ombre des arbres éparpillés autour de nous puis on les dessellent et les débrident.



 Heureusement ils ont déjà bien séché depuis le galop. Il n’y a plus que le dos sous la couverture qui est humide, la couverture que l’on prendra soin de mettre au soleil pour quelle sèche.
Tout le monde a sortie sa part du pique-nique des sacoches et Mohamed et Lahsen s’active autour d’un petit feu de charbon de bois pour la cuisson des merguez.
Pendant ce temps installés à l’ombre, nous évoquons quelques points fort de cette matinée.



Après le pique-nique vient le temps de …la sieste. Et oui malgré le sol caillouteux entassés sur de deux des couvertures dépliées, nous nous sommes allongés et nous nous laissons plus ou moins tomber dans les bras de Morphée.
Ca c’est une rando comme je les aimes.
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« Répondre #17 le: 23 Mai 2007 à 17:57:16 »

Il n’est pas loin de 16h, quand après un coup d’étrille pour lisser le poil de nos montures, nous remettons le pied à l’étrier.
Cette fois ci nous quittons le bord de l’océan et nous gagnons les contreforts de l’Atlas.
Le paysage semble tout droit sortit d’un western, hormis la population rencontrée, qui est porteuse de djellaba blanche ou bleue principalement.



Nous avançons d’un bon pas, suivant la piste qui grimpe à l’assaut de la montagne, mais à deux ou trois reprises nous redoublons les mêmes hommes qui eux coupent les virages à travers la pente escarpée.
En me contorsionnant sur ma selle j’arrive à faire quelques photos des autres qui sont derrière moi. Après un dernier virage on passe dans une autre vallée et l’on perd de vue, pour quelques jours, l’océan.



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« Répondre #18 le: 23 Mai 2007 à 17:59:47 »

La lumière change, le soleil va bientôt se coucher le paysage aride prend des teintes dorées. Les ombres s’allongent et nous chevauchons maintenant dans l’ombre bleuté du flanc de la montagne.



 La fraîcheur s’installe rapidement et j’enfile un sweat-shirt.
Nous bivouaquerons dans une clairière au milieu des thuyas.
Samir et Mohamed sont déjà installé à proximité d’un puit, le marabout est monté. UN petit vent frais c’est levé.
D’abord les chevaux.
J’attache Imouzzer à un thuya, très mauvaise idée, car demain matin il aura des rastas grâce à la résine qui s’écoule de ses arbres.
Je le désselle et le masse à l’aide de la brosse, je vérifie qu’aucune pierre n’est coincée dans les sabots, ce qui pourrait entraîner une boiterie et je vais cherché son sac mangeoire avec sa ration, quelques hennissements graves se font entendre, ça s’agite toujours au moment du repas, il faut se dépêcher de passer la lanière autour des oreilles pour qu’ils puissent plonger leur nez dans le grain.



Imouzzer m’a quasi arraché le sac des mains, il a plongé son nez et donné un grand coup de tête, un peu plus et le grain se répandait partout, ce qui aurait était fort ennuyeux. Bien sur il aurait pu manger à même le sol mais comme il y a pas mal de sable, il peu risqué dans ces conditions d’en absorber en même temps que le grain et de tomber gravement malade en faisant une colique. Ce qui ne pardonne en général pas chez les chevaux.
Après le grain c’est la paille, elle fait effet de lest, elle on peut la disposer sur le sol, la lèvre hyper sensible des chevaux faisant la, la différence entre brin de paille et sable.
Après cela il est temps de nous occuper de nous.
La nuit est tombée et c’est à la lueur des frontales que nous montons les tentes.
J’emprunte un seau et avec le peu d’eau que j’arrive à pêcher dans le puit je fais un brun de toilette très rapide parce que maintenant il fait carrément froid.
Puis je me réfugie sous la tente marabout avec les autres ou Samir nous servira le souper concocté à l’abri du véhicule d’intendance.
Après le souper, j’ai encore le courage de faire quelques parties de tarot, puis je gagnerais ma couche moelleuse faite d’un mince matelas posé sur un tapis de sol et un lit de cailloux.
Bonne nuit à demain.


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« Répondre #19 le: 23 Mai 2007 à 18:18:10 »

Que de souvenirs et d'émotions me montent à la tête en lisant ton carnet... je revis grâce à toi d'excellents souvenirs ! tu sais bien raconter et emmener le lecteur avec toi
Vite... la suite  J'aime
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« Répondre #20 le: 24 Mai 2007 à 19:49:10 »

Super ton récit, t'as une façon de raconter magique !
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La vie est bien trop courte pour s'embêter alors profitez-en à fond !
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« Répondre #21 le: 26 Mai 2007 à 17:02:54 »

27 septembre 1994

Le jour est levé mais le soleil, n’a pas encore passé le sommet de la crête. Il ne fait pas très chaud, la polaire est bien utile.
Premier objectif, fixer la musette mangeoire autour des oreilles des chevaux, puis je me dirige d’un pas mal éveillé vers le marabout où nous attend le petit déjeuner, vite un premier café. Le thé à la menthe, euh non merci pas pour le moment.
On est tous plutôt lent au démarrage, à part Samir qui a déjà bien œuvré à préparer le repas de midi, dans sa cuisine roulante.



Un troupeau de chèvre a envahie le camp, elles vont finir les maigres restes que vont laisser nos chevaux.
Alors que les hommes du groupe font un brin de pansage, non rasage, nous nous activons à plier bagages, les tentes seront démonté au tout dernier moment pour permettre aux premiers rayons de soleil de les sécher de la rosée matinale.



Mohamed, le chauffeur tire de l’eau au puit pour que nous abreuvions les chevaux. Puis c’est l’heure du pansage.



Et bien mon beau palomino a fait du bon travail, bien sur il c’est roulé dans la poussière et c’est normal, mais en plus il a réussit à se coller de la résine de thuya dans les crins, quel sac de nœud je ne vous dit pas, il a aussi quelques taches de résine sur le dos, et ça c’est plus embêtant.
Je vais donc faire fonctionner l’huile de coude.

Aujourd’hui nous allons suivre des pistes qui longent les crêtes et en fin de journée nous gagnerons la vallée de Tichkji.
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« Répondre #22 le: 26 Mai 2007 à 17:13:20 »

Un problème dès le départ, la voiture ne démarre pas.
Sous la direction de Mohamed, nous partons quand même, c’est Lahsen et Philippe un des hommes qui resteront pour pousser la voiture. Ils nous rattraperont plus tard.
Le soleil chauffe bien maintenant et nous avons laissé tomber les polaires et autres sweats.
La vue est magnifiquement dégagée et du haut de notre crête nous apercevons en contrebas les petits villages berbères qui se fondent dans le paysage.
Je profite de notre avance tranquille pour prendre des photos du paysage, parfois je me retourne aussi pour prendre des photos des autres ou alors je profite d’un méandre de la piste.











Tout en marchant on se racontes des histoires drôles, des souvenirs de sorties équestres, on essaye auprès de Mohamed et de Lahsen d’en apprendre un peu plus sur le pays que nous traversons.

Vers 13h nous ferons halte en bordure d’un champ de cailloux, à l’ombre d’un bouquet d’arbres.
Après avoir mangé je ferait la traditionnel sieste allongée sur l’une des couverture des chevaux, quelques courageux suivront Mohamed dans une partie de tarot.





 Un petit peu plus tard, le paysan que nous avions vu travailler dans son champs et venu à nous avec une table basse faite d’un plateau gravé, et nous a offert le thé vert à la menthe, quel générosité, nous partagerons avec lui et ses enfants les oranges de notre dessert.



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« Répondre #23 le: 26 Mai 2007 à 17:32:18 »

L’après midi nous commencerons à redescendre pour gagner les vallées, au loin
La palmeraie d’Immouzer.





Comme nous avons pris du retard à cause de la panne de voiture, nous coupons dans la descente en terrasse par d’étroit sentiers muletiers, ça descend tellement raide que pour soulager le dos des chevaux nous mettons pieds à terre.



Les chevaux sont à l’aise dans leurs sabots, mules chevaux c’est quasiment pareil ça a quatre pattes pour freiner dans la descente, mois je suis peut être parfois tête de mule, mais je n’ai quand mme que deux jambes, c’est pour cela que par deux fois je me retrouve à quatre pattes dans la sente, de préférence en posant au moins une de mes mains sur une plante grasse, ouille, les échardes.
Et je ne vous parle pas de l’état de mes chevilles que je tords continuellement sur les cailloux qui me roulent sous les pieds, vive la rando à cheval.
Mais qu’importe tout ces désagrément le paysage est magnifique.
Quelques mètres sur une route plate et goudronnée puis nous empruntons de nouveau une piste, mais plus large et accessible aux voitures, nous remontons en selle.
Nous avons pénétré la vallée de Tichkji et pour l’instant nous sommes encore au dessus de la palmeraie au dessus même des habitations.

C’est un instant magique, les photos ne lui rende pas hommage seules celles de Dric le pourrais.

La piste où nous sommes s’enfonce dans l’obscurité bleutée du flanc à l’ombre de la montagne, de l’autre côté l’ombre de quelques nuages filent sur la pente ensoleillée. Les rayons rasant du soleil touchent par endroit les plus hautes palmes de quelques  grands palmiers dattiers. C’est à ce moment là dans le silence seulement troublé par le cliquetis des sabots contre le sol pierreux, que retentit, mille fois répété au cours des siècles, l’appel à la prière.
Et me voilà de nouveau la gorge prise par l’émotion, à ce moment là qui peut dire que je suis en 1994 et non pas en 994, sacré voyage dans le temps si je ne pense pas au bardas moderne que je porte.










La progression dans l’ombre nous a fait renfiler les pulls, nous passons près d’habitations mais ne croisons pas grand monde, arrivé au fond de la vallée nous traversons la rivière avant de progresser sur piste sablonneuse dans la palmeraie.
Un mot me vient à l’esprit, douceur de vivre. Après ces deux jours de progression dans un paysage plutôt aride tout ce vert, quelle merveille, et puis l’eau qui court à proximité.
Nous arrivons finalement à notre bivouac en bordure de la rivière, ce soir nous n’avons pas de cailloux à repousser, il y a du sable pour matelas.
Seul problème nous attendrons facilement plus d’une heure la voiture intendance. Quand elle arrivera enfin, nous enchaînerons sur la routine du bivouac, nourrir les chevaux, monter les tente, toilette dans la rivière pour les plus téméraire maintenant que la nuit est tombée, à la lueur d’une frontale, aide à la corvée peluche en compagnie de Samir et d’un compagnon canin inconnu qui attendra patiemment les restes.



Nouvelles parties de carte, discussions, thé à la menthe pour finir, et bonne nuit.




Ce soir nous sommes bercées par le doux souffle du vent dans les palmes et par le glouglou de la rivière proche.


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« Répondre #24 le: 28 Mai 2007 à 09:46:37 »

Fabuleuse balade à remonter le temps .Merci pou cet agréable partage .
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