Nous rentrons vers 14 heures pour déjeuner, nous sommes affamés après cet exercice.
Le bateau repart en direction de Longyearbyen… Muriel et moi allons faire la visite du poste de pilotage, l’antre du capitaine – c’est très intéressant et la vue est belle. Il y a beaucoup d’ordinateurs, de sonde, d’écrans (à priori ils ont obligation d’avoir tout en double au cas où il y a aurait une défaillance). En fait il faut une autorisation de naviguer qui est donnée par le comité régional, ce qui signifie que chaque année il doit renouveler cette autorisation… il y a environ 70 bateaux qui ont le droit de naviguer dans ces eaux, ce qui est beaucoup plus que ce que je pensais.
Voilà, on arrive au bout… l’équipage nous descend nos bagages vides et il faut s’atteler à faire nos sacs l’une après l’autre vu la taille de la cabine. J’en profite pour prendre une dernière douche et pour enfiler des vêtements propres.
Il fait moche, gris, froid, il pleut… aucun regret avec le temps incroyable que nous avons eu depuis le début.
On s’échange les coordonnées, on doit se dire au revoir… j’ai beaucoup apprécié l’équipage, leur implication, leur gentillesse, la souplesse de l’organisation. Tout était parfait !
Y redescend le zodiak, nous chargeons nos sacs, faisons 2 voyages, il y a un vent glacial et comme j’ai remis mon jean je caille. La ville est toujours aussi moche, il est minuit et nous avons des heures de voyage de retour devant nous. La navette que JM a programmée est là et 10 minutes plus tard nous sommes dans l’aéroport surchauffé. Check in… le premier avion a 20 minutes de retard mais vu le nombre d’heures d’attente à Oslo ce n’est pas grave
Encore plus de 3 heures d’attente à Oslo, nous prenons un petit dej en marchant au milieu des magasins – chacun vaque de son côté, nous ne sommes déjà plus un groupe
Arrivée à Paris à l’heure
Voilà… j’attendais depuis des années d’aller là, nous avons réservé il y a plus d’un an et demi… et le temps a passé à une vitesse dingue, nous avons eu beaucoup de chance de pouvoir suivre dans de telles conditions et pendant des heures parfois ces animaux emblématiques. Nous avons peut-être vu les derniers ours polaires, les derniers morses… ils ont un avenir plus qu’incertain et cela me peine profondément car voilà plus de 50 ans que les signaux d’alerte sont levés et qu’aucun politique n’y prête réellement attention. Nous faisons partis des chanceux qui ont pu aller toucher cette terre australe, humer l’air pur des derniers glaciers, cette terre foulée par de vrais explorateurs au risque de leur vie.
Maintenant j’aimerais voir ces terres en hiver, sous la neige, voir ces oursons sortant de leur tanière ☺ voilà chaque retour de voyage allonge encore la longue liste des lieux que j’aimerais voir- FIN -