Des travaux qui viennent confirmer ce que nous supposions déjà largement : non content de le chasser directement, l'Homme menace aussi le léopard en lui disputant ses proies. Par son étude au Gabon, Philipp Henschel constate que la taille moyenne des proies des léopards diminue à proximité des installations humaines, souvent des concessions forestières et leurs campements. Cela coïncide avec la raréfaction, voire la disparition, des léopards à mesure que l'on s'approche de ces mêmes installations (désolé c'est en anglais) :
http://www.panthera.org/sites/default/files/Henschel_et_al_2011_Leopard_competition_with_bushmeat_hunters_JZO.PDFBref, rien de nouveau sous le soleil malheureusement ; à l'image de tous les gros chats -et comme tant d'autres espèces-, le léopard, félin s’accommodant relativement bien, en comparaison avec ses cousins, de la promiscuité avec les humains, ne fait pas le poids dans la compétition qu'on lui impose.
Les solutions ? Toujours les mêmes, contrôler davantage la chasse "villageoise", faire de l'éducation environnementale une priorité et surtout, surtout, permettre l'accès aux ressources protéiques autres que celles d'origine sauvage : élevage raisonné sur place et régulation du marché urbain. Certaines zones dans le nord-est du Congo semblent notablement mieux gérées et les écarts de densité entre zones "vierges" et zones exploitées ne sont pas aussi grands.