Voilà un article qui vient renforcer la conviction de nombreux scientifiques sur le fait que l'Elephant de savane et l'Eléphant de forêt sont en réalité deux espèces différentes.
Outre les éternels débats des taxonomistes, cela a surtout un intérêt majeur pour la conservation des différentes populations, car distinguer deux espèces permettraient de mettre davantage au point des stratégies de conservation ciblées notamment pour les éléphants de forêt.
A lire dans l'article ci-dessous.
Franck
Publiée dans Public Library of Science Biology, une étude génétique réalisée par une équipe américano-germano-britannique suggère qu'il existerait deux espèces d'éléphants en Afrique, l'une de savane, l'autre de forêt. Une situation qui pourrait amener à revoir les modalités de protection de ces pachydermes.
C'est en comparant l'ADN nucléaire de proboscidiens actuels - éléphant d'Afrique et éléphant d'Asie - et fossiles - mammouth laineux et mastodonte américain - que des généticiens pensent avoir établi une différence aussi marquée et aussi ancienne - au moins 3 millions d'années - entre l'éléphant africain de savane et l'éléphant africain de forêt, qu'entre l'éléphant d'Asie et le mammouth laineux, aujourd'hui disparu.
Il y a donc bien, selon eux, deux espèces d'éléphants distinctes en Afrique. Si cette conclusion - déjà formulée par des scientifiques dès 2001 - est confirmée par d'autres équipes de recherche, elle clôturera un débat de plusieurs années reposant sur les différences entre les deux formes, celle de savane atteignant un poids de 6 tonnes, le double de celui de la forme forestière.
De plus, l'éléphant de forêt, vivant essentiellement au centre et à l'ouest de l'Afrique, est beaucoup plus victime du braconnage et du trafic que celui de savane, vivant au sud du continent, où il prospère. "Nous devrions (...) voir si nous devons répartir l'éléphant d'Afrique en deux entrées dans la liste rouge des espèce menacées. Cela pourrait nous aider à mettre en lumière le problème [de l'éléphant] en Afrique centrale", explique Simon Stuart, responsable à l'Union internationale pour la conservation de la Nature (UICN).
Source:
Maxisciences