Colors Of WildLife

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Pour changer un peu, je vous invite à quitter le plancher des gnous et à me suivre pour une croisière Meetic mythique, au large des côtes égyptiennes en mer rouge. Les îles Brothers et Daedalus (comme le grand sud égyptien) longtemps zones militaires, sont devenues accessibles aux touristes il y a environ une dizaine d’années, un peu après ma migration vers une destination plus lointaine : l’océan indien. J’étais donc très curieux de découvrir ce périple appelé par les agences de plongée : le triangle d’or et de combler cette lacune. Mon objectif ambitieux était principalement d’y rencontrer la faune pélagique tellement vantée dont plus particulièrement les requins marteaux (en grand nombre si possible), le timide requin renard et le fameux requin longimanus (requin océanique) réputé pour venir au contact et donc à aborder avec beaucoup de circonspection.

Pour cette croisière j’ai été contraint, suite à la noyade de mon précédent caisson à renouveler complètement mon matériel. Bien qu’un peu dépité et dégoûté de réinvestir autant, j’opte cette fois pour un caisson en aluminium sur lequel je peux quand même réutiliser mon bon vieux flash Ikelite avec une connexion par fibre optique. Comme les plongées sur les sites BDE peuvent se faire dans des conditions de fort courant, je ne suis pas mécontent d’avoir un caisson plus compact que le précédent qui était en polymère et qui offrait une forte prise au courant.

Me voilà donc paré et ultra-motivé. Préalablement pour me mettre dans l’ambiance, je visionne quelques photos d’une croisière sud en Égypte de 2008. Mon nouvel équipement va-t-il être à la hauteur ?

N° 1 poisson papillon jaune (chætodons semilarvatus)

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N° 2 Mérou marbré

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N° 3 Raie pastenague à points bleus

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N° 4 Raie pastenague à points bleus

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N° 5 Chirurgien d’Arabie

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N° 6 Alcyonnaire (Dendronephthya)

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N° 7 Vielle étoilée (mérou rouge)

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N° 8 Napoléon

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N° 9 Napoléon

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N° 10 Un endroit qui m’a bien plu

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N° 11 Poisson papillon orange

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N° 12 Juvénile du Labre clown (l’adulte est très différent)

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Super! Un carnet sur une croisière BDE: j'adore (L); je vais donc suivre cela avec grand intérêt et je suis content de voir que je ne suis plus le seul à poster sur COW des photos africaines sous-marines  ;)
C'était avec quel TO et bateau: Dunes ? et en quelle saison: automne ?
De bien belles photos d'entrée de jeu avec une belle lumière et netteté (et je sais de quoi je parle  :D).
Bien vu la première photo postée avec un des poissons emblématiques de la mer rouge qu'est le poisson papillon jaune  (Y)
Un bon point également pour le juvénile de labre qui n'est pas si commun à voir celui-là et qui est très bien rendu, ainsi que le poisson papillon en 11  (L) Si je peux me permettre, je trouve par contre dommage d'avoir coupé le mérou marbré et le cadrage du chirurgien en 11 est vraiment serré  :o

Merci Samapi. Effectivement le TO est Dune, le bateau le Nemo. La croisière a eu lieu fin juin.
Bien amicalement.

M.

N° 13 Poisson faucon

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Départ le 22 juin de Roissy vers 23 h 30. Comme à mon habitude, je voyage ultraléger : mon sac de plongée accuse 23 kg sur la balance, le matériel photo étant rangé dans un sac pour la cabine. Au contrôle de sécurité, comme à chaque fois, je dois tout déballer et expliquer que je fais de la plongée et de la photo sous marine ce qui explique la présence de tous ces objets dans mon sac.

L’avion a du retard, je prends enfin place coté allée. S’installe près de moi un type costaud qui prend tout l’accoudoir, sa copine prenant place près du hublot. L’avion décolle, l’équipage nous sert à dîner, puis je me prépare pour une courte nuit de sommeil impérative car demain je plonge. Je m’endors quand soudain mon voisin glisse ses bras sur moi, sa tête se posant sur mon épaule. Je le repousse vigoureusement en m’écriant « non mais ça va pas non ». Il se tourne de l’autre côté sans s’excuser, quel manque de savoir vivre. Vous allez sûrement trouver que je ne suis pas sociable, c’est sans doute un peu vrai mais là j’ai trouvé qu’il exagérait ce…  >:D! Par deux autres fois au cours de la nuit mon cher voisin a pensé que je devais être aussi confortable que l’ours en peluche de son enfance. Par deux autres fois je l’ai poussé sans ménagement… ours sûrement, peluche certainement pas.

Bref après cette nuit mémorable et sans sommeil, je débarque vers 5 h 30 du matin dans l’aéroport d’Hurgadha et erre tel un zombie. Je prends une bouteille de gin au duty free pour les apéros du soir et rejoins la navette qui va nous amener au bateau. Je suis d’une humeur de rhino noir. Après 40 minutes de minibus, nous arrivons à la marina. Les installations ont bien changé depuis mes premières croisières égyptiennes à la fin des années 1990. Nous marchions alors dans des cailloux avec nos sacs jusqu’au bord de l’eau puis les entassions dans un zodiac qui nous menait jusqu’au bateau. Désormais on emprunte un superbe ponton en bois jusqu’au bateau. Puis on embarque en marchant sur une planche pas très large qui fait le pont entre le quai et le bateau. Je marche sur la planche en faisant attention à ne pas prendre le bain du matin. Bruno, responsable de plongée et guide moniteur nous accueille. Il nous conduit ensuite à nos cabines. Pour cette croisière je suis logé sur le pont supérieur et partage une cabine avec David un plongeur belge très sympa. David m’annonce que je vais être tranquille puisqu’il a décidé de dormir dehors sur le pont.
Le bateau s’anime doucement, des plongeurs sont arrivés la veille et pendant toute la nuit. Il fait déjà chaud. Pas le temps de dormir, j’ai beaucoup de chose à faire : me changer, ranger les quelques vêtements pour la semaine, préparer le matériel de plongée, préparer et tester le matériel photo…
Je demande à Bruno la température de l’eau pour décider comment « m’habiller ». Comme elle est à 26 °C environ, je garde le haut de la combinaison et laisse mes « dessous » en néoprène (souris) dans le sac. Pour cette croisière j’ai opté pour une bouteille plus grande de 15 litres (le bloc standard fait 12 litres) car :
- faire de la photo accroît la consommation d’air,
- beaucoup de plongées sont profondes et je n’ai pas envie « d’économiser ».

Je teste ensuite le caisson accroché par un bout (il faut prononcer le t à la fin du mot) de bonne longueur que je plonge dans l’eau à partir de la plate-forme arrière du bateau. Le caisson est bien étanche. Je teste le flash dans la cabine pendant un bon quart d’heure  avec un succès aléatoire avant de m’apercevoir que je n’ai pas bien branché la fibre optique… dans la suite des livres pour enfants je vous propose Oui-Oui s’essaye à la photo sous-marine  ^-^! Puis je constate que le mode live view de l’appareil ne marche plus. J’ai dû appuyer sur un mauvais bouton. Avant d’allumer l’ordinateur pour décrypter le mode d’emploi sûrement encore écrit par des ingénieurs, je demande à David, exceptionnellement présent dans la cabine s’il a une idée du réglage à faire. David m’envoie vers son copain Vincent qui possède un modèle de la même marque. Malheureusement Vincent ne se souvient pas du réglage mais est preneur de gel de silicone si j’en ai. Bref me voilà parti, pour déchiffrer le mode d’emploi avec mon esprit très embrumé.

Après le petit-déjeuner, nous nous plions aux formalités administratives habituelles (vérifications des niveaux de plongée, certificats médicaux, assurances, engagements de respecter les règles égyptiennes de plongée contrôle des passeports par les autorités militaires…) puis quittons la marina. Une courte navigation nous amène sur un site pour effectuer notre plongée de réadaptation. J’avise un plongeur sans cheveux et lui demande s’il veut du silicone maintenant. Devant son air stupéfait je réalise l’incongruité de ma proposition et comprends que ce n’est pas Vincent…

Vers 10 h 00, Bruno nous fait le briefing pour la première plongée et constitue les palanquées (groupes de plongeurs plongeant ensemble). Je plonge avec Bertrand et Arnaud qui prennent aussi des photos. Dans les livres et les formations il est préconisé de discuter avec les personnes avec qui on plonge pour connaître leur expérience et leur vécu.

En l’occurrence cette fois je suis complètement dans le gaz et ne pose aucune question. D’ailleurs discuter n'évite pas les surprises : entre le plongeur qui se faisait mousser et gonflait son CV (et moi par la même occasion), et les plongeurs de grande expérience que j’ai laissés filer comme des torpilles alors que mon alarme de profondeur indiquait que nous avions plus que dépassé les limites légales locales… on rencontre parfois du grand n’importe quoi.

Une fois le briefing terminé nous nous habillons. En enfilant ma combinaison je me trouve tout engoncé et je me dis qu’elle a encore rétréci (c’est forcément la seule et unique raison et je n’en vois pas d’autre, non vraiment pas.). Comme je mets plus de temps qu’une mariée à me préparer, mes deux compères sont déjà dans l’eau à m’attendre. Je me presse et saute à l’eau, le masque encore tout barbouillé de dentifrice de couleur verte (c’est un excellent moyen d’éviter la buée). À travers la vitre maculée de vert, j’entrevois Bertrand qui me fait le signe OK. Je lui réponds OK et c’est enfin parti, il est 10 h 47. Je profite de la descente pour finir de nettoyer mon masque, sécuriser l’appareil photo sur un mousqueton, allumer le flash et régler l’appareil. J’avise une raie à points bleus parfaite pour un premier test. Je déclenche, le flash part à pleine puissance et m’en excuse auprès de la pauvre raie. Je n’y comprends rien. Comme je suis peu versé dans la technique, lors de mon achat dans la boutique j’avais bien demandé au vendeur si le TTL fonctionnait avec la fibre optique. Il m’avait montré, test en direct à l’appui, que cela marchait.
Du coup face au résultat affreux, je règle le flash en manuel et obtiens une belle photo… complètement sous exposée. Je grogne dans mon détendeur. Comme mes deux compères ont un peu progressé, je laisse la raie tranquille et poursuis. Pour bien faire je devrais me poser faire des essais avec un mètre ruban, varier les ouvertures… bref au moins 20 minutes de tests que je ne peux pas imposer à d’autres…
Je persévère avec des essais plus mauvais les uns que les autres. Cela commence très fort. Je prends un poisson cocher qui passe à côté de moi mais ne suis pas satisfait du résultat.

N° 14 Poisson cocher

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C’est moche, les couleurs ne « pètent » pas, quelle déception ! Je regarde vaguement la profondeur sur mon ordinateur. Comme les plongées de réadaptation s’effectuent sur des sites peu profonds et calmes, j’essaie de me concentrer sur les photos. Je poursuis dans la médiocrité photographique quand je m’aperçois que le flash se déclenche de façon aléatoire. Je foire un superbe poisson coffre, un poisson flûte, j’ai envie de tout bazarder.

Seule satisfaction mes compères sont de bons plongeurs, chacun partage et montre ce qu’il voit. Nous progressons doucement sans être collés bref c’est très agréable. À mi-pression, Bertrand nous fait un signe, je consulte mon manomètre et ne suis pas loin avec environ à 110 bars nous faisons demi-tour.

Bruno ne nous a fixé aucune limite de temps si ce n’est de remonter sur le bateau avec 30 bars dans la bouteille (les blocs sont gonflés à 200 bars, voire plus). L’eau est à 26,8 °C, je n’ai pas froid et pas besoin de mettre la cagoule, mais je vais garder le haut. Nous palmons doucement et je sens soudain une légère contracture dans la jambe gauche, les crampes arrivent. Puis la jambe droite commence à se faire très raide et je me demande comment je vais rentrer au bateau. Deux superbes tétrodons masqués arrivent face à moi un peu en dessous. Une superbe photo à faire. J’ai juste à me laisser couler un peu, mais je n’ai plus la force (elle n’est manifestement pas avec moi). Arnaud attrape sa palme et tend la jambe. Je me dis que je ne suis pas le seul à souffrir de crampes. Au bout d’1 h 08 nous sommes de retour au bateau. Je suis rigide et monolithique. Bertand m’indique que mon flash ne se déclenche pas et me demande si j’ai manqué le magnifique poisson coffre. Je lui fais part de mon dépit. Il me met le doute sur l’association fibre optique et le TTL. Je mets mon flash en charge. Après le déjeuner je m’allonge sur les banquettes du pont supérieur et sombre complètement.

À mon réveil je demande à Bruno, avant que l’équipage ne range les sacs de plongée, s’il est prévu de plonger de nuit. À écouter notre conversation, des plongeuses sont très motivées par une plongée de nuit mais Bruno nous précise que faire une plongée de nuit signifie une plongée de moins sur le site d’Elphinstone. Hors de question pour moi, donc je laisse ma lampe dans le sac.

Bruno nous propose une plongée crépusculaire et procède au briefing. Nous restons sur le même site mais allons être largués un peu plus loin en zodiac. Bruno rappelle et montre les techniques de montée sur le zodiac à partir de la plate-forme arrière du bateau (en cas de mer formée c’est périlleux). Il nous demande en préparation des plongées en pleine mer de faire une immersion en flottabilité négative (grosso modo on coule à pic après la bascule hors du zodiac) et de tester au retour les parachutes de plongée (manchons que l’on gonfle sous l’eau pour signaler notre remontée et demander que l’on vienne nous récupérer). Il nous rappelle également de ne pas oublier d’ouvrir nos blocs avant de monter sur le zodiac. Effectivement je confirme que sauter bloc fermé en flottabilité négative est une expérience plus que désagréable : on coule à fond en palmant et dès que l’on veut respirer : rien, juste un long moment de solitude.

La mer est d’huile, le zodiac nous largue, vais-je enfin réussir à ramener quelques photos ?

Une rascasse volante est de sortie et progresse doucement nageoires déployées.

N° 15

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La rascasse volante chasse la nuit. Elle se positionne lentement à la verticale au-dessus de sa proie (un petit poisson endormi), se propulse et le gobe.

J’ai lu dans un livre d’un plongeur photographe connu, que ce poisson était « lent et peu mobile ». Lors de plongées de nuit les rascasses volantes sont attirées par les phares des plongeurs et elles utilisent la lumière pour chasser. Si on éclaire un petit poisson elles fondent dessus, si on éclaire un plongeur il se retrouve vite cerné par une multitude de rascasses. Il est très pénible d’être entouré de ces poissons d’autant que leurs épines sont venimeuses (je n’ai pas vérifié). Lors d’une plongée de nuit, j’ai éteint ma lampe, palmé à fond et ai rallumé pensant être tranquille. Trente secondes après j’étais à nouveau entouré. En renouvelant plusieurs fois l’expérience, j’ai remarqué que les rascasses volantes repliaient nageoires et épines et se propulsaient à bonne vitesse avec leur nageoire caudale. « Lent et peu mobile »… bien sûr !

On voit des choses étranges sous l’eau. Je me fais la main avec mon nouvel équipement sur des sujets peu mobiles, comme ce corail mou. Le flash marche et la recharge semble lui avoir fait du bien.


N° 16 Sarcophyton (alcyonaire pédonculé)
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Pour cette deuxième plongée il nous est proposé de passer de l’air au nitrox (air enrichi en oxygène). Comme mes deux compères sont partants, je suis le mouvement. Pour l’aspect technique, le nitrox a pour qualité de favoriser la décompression (et donc de limiter les accidents de décompression), de réduire les risques de narcose (ivresse des profondeurs), de réduire la fatigue (les plongeurs comme les chats passent une grande partie de leur temps à dormir). En tout cas, sur la réduction de la fatigue cela me semble très subjectif. La contrepartie est qu’il faut respecter les scrupuleusement les limites de profondeur indiquées.

Nous croisons un poisson coffre. Ce n’est pas le même que ce matin mais il est plutôt joli.

N° 17 Poisson coffre jaune
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Une murène javanaise est aux aguets. Elle vient de se faire nettoyer par le petit poisson au-dessus d’elle (un labre nettoyeur). Bientôt elle va sortir pour partir en chasse. Il arrive de voir de jour des murènes en pleine eau mais elles sortent plus volontiers la nuit.

N° 18 Murène javanaise
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Pour cette rascasse volante, en revanche, la chasse est déjà commencée

N° 19
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Nous progressons près de formations coralliennes à environ 20 mètres de profondeur


N° 20 Corail
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Un alcyonaire (un corail mou) arborescent
N° 21
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Qui a dérobé le coffre à bijoux ?

N° 22
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Nous tombons ensuite sur une anémone avec ses inévitables poissons clown. Souvent quand on s’approche, les poissons clowns fort courageux nous chargent, attaquent les mains, l’objectif et parfois viennent taper dans le masque. Rien d’ingérable néanmoins.

N° 23
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N° 24 L’adulte et le petit
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Arnaud qui a un œil très affûté pour la petite faune nous montre un nudibranche. Encore merci Arnaud

N° 25
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Arnaud a aussi repéré des crevettes translucides avec des points violets sur la queue. Il nous fait signe pour nous les montrer. J’essaye de les photographier mais la mise au point est dure à faire. C’est trop compliqué et je renonce.

Un mérou croissant de lune passe à côté de moi. J’ai juste le temps de déclencher avant qu’il me dépasse.

N° 26 Mérou croissant de lune
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Un baliste picasso accepte de « poser » ce qui est un événement pour moi car j’ai toujours vu ce baliste très farouche.

N° 27
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N° 28

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J’approche doucement un poisson faucon. Je crois que je n’arriverais jamais à l’approcher suffisamment près pour lui faire un fond de l’œil.

N° 29
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Nous croisons des platax. Une amie m’a appris récemment que plus les nageoires étaient étirées plus ils étaient jeunes. Les platax sont en général peu farouches et viennent quasiment au contact. Je trouve que c’est un poisson très sympa à observer et d’excellente compagnie.

N° 30 Platax
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N° 31 Platax

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N° 32 Platax
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Le soleil darde ses deniers rayons. Je me redresse et contemple la surface diaprée.
N° 33
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Les bi-valves (bénitiers) ont des couleurs très différentes. Il n’est pas toujours facile de les photographier car dès qu’ils « sentent » qu’on les approche ils se referment. Il faut alors attendre et respirer le plus doucement possible.

N° 34 Bénitier
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Une comatule est sortie. Elles sortent pour se nourrir à la tombée de la nuit.
N° 35
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Ah!! les préparatifs des flashs externes en photo sous-marine, tout un poême... ^-^ :-*
Une belle suite (et longue  ;)) avec de belles prises aux lumières bien dosées comme le platax juvénile en 32 (pas facile de ne pas cramer les blancs avec ce type de poisson), le baliste en 28, le clown en 23 et la rascasse en 19. C'est vrai que leur attaque est fulgurante quand ils chassent ceux-là  "k"

Incroyable cette faune sous marine  (Y)   (Y)

Je suis admiratif ! Amateur de plongée je n'ai jamais pu franchir le pas pour amener avec moi un appareil photo ! Quand je vois tout le bazar à transporter je me dis que je n’apprécierais pas la plongée  "k"

Une explosion de couleur  (L)
Merci pour ce voyage  (Y)

Salut M,

Ce carnet de voyage dans les eaux africaines est superbe (Y) "w"

Je suis d'autant plus admirative car j'ai essayé une fois la plongée aux Maldives  et j'ai eu la pétoche.

Merci pour ces belles photos sous-marines accompagnées des noms de ces beaux poissons, c'est à la fois un régal pour les yeux et fort instructif. (Y)

Amicalement.

Lorraine.

Surtout que parfois je ne suis pas doué ;D


Et attends, je vais vous mener en bateau une semaine...le temps de la croisière ;D ;D

Merci rjulie95. Il est vrai que que c'est lourd à transporter et à gérer et que le résultat est ingrat. D'un autre côté à moins de plonger avec un phare on ne voit pas les vraies couleurs que je découvre après.

Amitiés.
M

Merci Hapuka, Vibra et Laurent.

Ah les Maldives... c'est mon Massai Mara et Serngeti réunis. Ceci étant il est vrai que certaines plongées y sont...compliquées.

Si la prendre des photos sous l’eau est assez ingrat, ce qui m’amuse toujours autant c’est de prendre des photos dans des positions improbables, tête en bas les deux pieds vers la surface comme avec cette autre comatule.

N° 36
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Arnaud sort son parachute. Je préfère éviter de déballer le mien parce que j’ai déjà tout le matériel photo qui m’encombre et qu’en plus après il faut tout ranger. Ranger… un mot que je connais, un concept que je maîtrise mal… ;D ;D

Le soleil se couche. Malheureusement je ne peux rester dans l’eau pour contempler ce dernier moment de la journée. Après 70 minutes passées sous l’eau j’ai une envie pressante que je ne souhaite pas satisfaire dans ma combinaison. Mon ordinateur clignote SLOW. Ce n’est pas une invitation à danser, il n’a juste pas aimé ma vitesse de remontée sur les derniers mètres.


N° 37
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De retour sur le pont, je vois des plongeurs tremper leur combinaison dans la mer… apparemment ils n’ont pas pu attendre.

Sébastien, guide au Maldives m’a donné un bon truc : sous l’eau se mettre tête en bas pieds vers la surface. Ouvrir la fermeture éclair et glisser son détendeur de secours à l’intérieur de la combinaison. Appuyer sur le bouton de surpression et laisser l’air s’engouffrer : la chasse d’eau est tirée !

Apéro time, incontournable des croisières de plongée. Bertrand a amené 4 kg de nourriture saucisson, fromages, du rhum… D’autres sortent les bouteilles qu’ils ont amenées… un moment très sympa.

Bruno annonce la suite du programme : navigation de nuit vers les îles Brothers à près de 100 km de distance. Réveil à 5 h - 5 h 15, des murmures se font entendre et Bruno précise que pour voir du « gros » il faut être matinal. Cela ne change pas trop des safaris terrestres d’ailleurs. Demain on entre dans le vif du sujet…

N° 38 Tentative de photo de nuit le bateau bouge…
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24 juin 2013 Little Brother

Profonde du matin… requins ?

La navigation a été calme. Nous avons eu de la chance car des plongeurs m’ont raconté avoir été projetés au plafond pendant cette navigation. Je me réveille pendant les manœuvres du bateau. Nous mouillons sur la partie sud ouest de l’îlot Little Brother, il y a un peu de vent et deux bateaux sont déjà amarrés. L’îlot est un caillou aride sans végétation et balayé par les vents. Le soleil se lève

N° 39
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La lune se couche

N° 40
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Nous prenons une boisson chaude quelques biscuits pendant le briefing de Bruno. Les participants ont du mal à se lever. Les Allemands du bateau à côté sont plus efficaces, je vois leur zodiac passer alors que notre briefing n’est pas terminé. Ach, la discipline germanique. Bruno précise que nous avons le plus de chance de voir du gros sur Little Brother. Nous allons être largués à la pointe Nord Ouest. Nous devons passer la pointe, faire le tour de l’île par le versant Est et revenir au bateau si possible, sinon les zodiacs nous récupèrent.

Le vent s’est levé, le zodiac rebondi sur les vaguelettes, je m’accroche comme je peux et contracte les jambes. Ce n’est pas confortable et ça dure trop longtemps à mon goût.

Nous nous immergeons et atteignons rapidement un plateau vers - 40 mètres (limite maximum de profondeur autorisée en Égypte). Il y a un peu de courant, je sors mon crochet que je fixe dans du corail mort et déroule le bout qui est attaché à mon gilet stabilisateur. Je gonfle un peu mon gilet, le cordage se tend, mon corps se place dans le courant j’ai les deux mains libres pour la photo. Je vois que Bertrand a fait de même. Il a dû aussi plonger aux Maldives où le courant est très violent.

Quelques carangues passent mais pas de requin. Nous attendons un peu mais comme nous ne voyons rien, nous nous décrochons. Nous avançons à contre-courant. Je dégonfle mon gilet, colle au récif et limite le palmage en progressant aussi avec les mains. À cette profondeur il est préférable de limiter les efforts physiques. Un essoufflement est vite arrivé puis monte ensuite la narcose… une expérience désagréable qu’on n’a pas envie de renouveler.

Nous progressons en remontant quand nous croisons Bruno et les plongeurs qu’il encadre. Bruno nous fait signe qu’il fait demi-tour. C’est une bonne idée, nous optons donc pour un retour par la côte Ouest. Le courant nous pousse pendant la plongée. Je teste l’appareil à plus grande profondeur sur des sujets immobiles et à la « volée » car le courant m'empêche de m’immobiliser sans faire d’efforts. De plus je préfère ne pas faire de photo que d’abîmer le récif.



N° 41 Gorgonne
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0846903001408728505-78192192147.jpg)

Les alcyonnaires (coraux mous) se rencontrent dans des zones où le courant leur apporte des nutriments.

N° 42 Alcyonnaire
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0255850001408728554-78192192147.jpg)


Un groupe d’anthias (les petits poissons orange typiques des récifs coralliens) s’agite devant moi. Les femelles sont de couleur orange et majoritaires, les mâles (parfois un mâle pour une centaine de femelles voire plus) sont violets. Les mâles vivent donc en harem. À la mort du mâle, la femelle alpha se transforme en mâle.

N° 43
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0395134001408728603-78192192147.jpg)

N° 44
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0267924001408728913-78192192147.jpg)

Une vielle étoilée joue à cache-cache cache avec moi.

N° 45
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0945346001408728945-78192192147.jpg)

N° 46 Alcyonnaire
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0599845001408728982-78192192147.jpg)

Nous passons près d’une zone avec du corail de feu. Le toucher provoque effectivement des brûlures intenses. Même si on l’effleure cela brûle.
N° 47
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0164083001408729154-78192192147.jpg)

Avant de revenir au bateau, je prends un cliché d’un bénitier. Pas de requin sur cette plongée. La plongée a duré 48 minutes il est 7 h 00 du matin. C’est l’heure du petit-déjeuner. Je suis perplexe. Je devrais prendre des photos avec des valeurs d’ouvertures entre 5,6 et 8. Mais si je règle comme cela, c’est complètement sous-exposé.

N° 48
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0505211001408729191-78192192147.jpg)

Le corail n'a pas l'air d'être trop abîmé dans le coin, c'est juste les photos ou tu confirmes ? Les égyptiens font il plus attention pour jeter l'ancre ?

Hello,

Non je confirme le corail est bien préservé. Les égyptiens on installé des corps morts et n'ancrent plus n'importe où ce qui est plutôt bien.

Il faut dire aussi qu'il y a bien moins de bateaux et de plongeurs sur les brothers que sur Hurgada  ;)
Les 43 et 47 rendent bien la richesse de la faune dans cs coins de la mer rouge avec des anthias par milliers  (L)
Jolie vieille en 45  (Y)
Alors les requins étaient la  ??? ;) ? Je me suis toujours demandé si les BDE valaient le coup hors saison pour cela sachant que les longimanus et renard sont plutôt en nombre en automne et comme vous y étiez en Juin...

C'est le Serengeti de la mer :)
Jerome

De très belles images et des explications détaillées sur le "making of", en prime avec humour : bravo M'sieur !

Merci Samapi

Suspense... ;D

Mais c'est vrai que la saison des longimanus est plutôt l'automne tu as raison. Mais l'on peut quand même en voir en dehors de l'automne. En automne la mer est aussi plus agitée et comme les bateaux de croisière ne sont pas super stable dans la houle  O0

Merci Casta et Ojeff ;)

Deuxième plongée sur Little Brother. Nous allons explorer la partie Est du récif. Nous sommes largués vers la pointe Nord. Cette partie sera-t-elle plus prometteuse ?
Nous nous mettons à l’eau vers 11 h 50. Pour cette deuxième plongée je reste dans la zone des - 30 mètres.

Faute de mieux, je continue de photographier les alcyonnaires
N° 49
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0632494001408828116-78192192147.jpg)

N° 50
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0759220001408828157-78192192147.jpg)

Petit face à face avec un poisson écureuil dans une arche du récif. Pendant la journée ces poissons rouges se réfugient dans les cavités et les surplombs pour s’abriter de la lumière.

N° 51
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0585376001408828197-78192192147.jpg)

Nous allons croiser des thons, carangues et barracudas évoluant dans le bleu. Rien d’extraordinaire. Au bout de 53 minutes nous voilà de retour au bateau, il est 11 h 45. Après le déjeuner, je me repose et suis rapidement entraîné par Morphée.


Troisième plongée en fin l’après-midi sur Little Brother. Largués peu avant 16 h 00, nous décidons d’effectuer le même trajet que celui de la première plongée. Bruno nous a signalé qu’un gros Napoléon traîne près du mouillage. Il nous le décrit est précise qu’il a été trop touché par des plongeurs. Malheureusement pour lui comme toujours, cela a eu pour conséquence d’abîmer son mucus protecteur et de faire proliférer les parasites.

Un napoléon (en bonne santé celui-là) qui n’a pas envie de se faire photographier va se réfugier dans une cavité.

N° 52
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0652605001408828307-78192192147.jpg)

C’est joli, mais pas l’extase. Outre ce napoléon, nous observons thons, carangues et très loin un requin pointe blanche de récif (triaenodon obesus)… et comme toujours les PPMR (petits poissons de la Mer rouge)

N° 53 Carangues
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0488109001408828369-78192192147.jpg)

N° 54 Thon à dents de chien
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0603036001408828404-78192192147.jpg)

N° 55 Un grand Barracuda
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0158161001408828508-78192192147.jpg)

Bertrand photographie et filme le Napoléon dont nous a parlé Bruno. Effectivement son flanc est très abîmé, rongé par les parasites. Il fait vraiment de la peine.


N° 56
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0157523001408828563-78192192147.jpg)

Après une plongée de 58 minutes nous remontons sur le bateau

N° 57 Little Brother et son animation trépidante
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0865450001408828623-78192192147.jpg)

N° 58 A près d’1 km au nord se trouve Big Brother et son phare… qui nous observe ! ;)

(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0715983001408828673-78192192147.jpg)

N° 59
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0140230001408828721-78192192147.jpg)

N° 60
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0641458001408828760-78192192147.jpg)

Belle foret d'alcyonaires 49 en et une belle prise avec cette photo de thon toujours assez difficile a voir en 54  (Y) Bravo  :v: j'aime bien aussi le coucher de soleil en 59  (L)
53 min a - 30 m pour la deuxième plongée: vous faites comment ?  ??? ;)

tout lu d'une traite

il faut vraiment être motivé pour faire des photos sous l'eau mais quel régal pour les yeux

Merci Samapi

Euh ... on purge tout et quand 30m s'affiche sur l'ordi on met un peu d'air dans le gilet ;D ;D ;D.

Sinon on est toujours resté dans la courbe, quasiment tout le temps dans la croisière ...

Merci Nefertiti
Ceci étant quand je plonge sans appareil c'est un peu comme si je partais en safari sans appareil photo

25 juin Little Brother profonde du matin… requins, enfin ?

Levé aux aurores, Bruno a changé les groupes. Je pars avec Patrice à qui j’avais proposé à tort du silicone. Il y a pas mal de houle et le départ est plutôt précipité. Le zodiac s’éloigne sans cesse de la plate-forme arrière et il n’y a qu’un seul marin sur le bateau qui tient la corde. J’opte pour la technique « assis sur la plate-forme arrière jambes levées », et dès que le zodiac s’approche je me laisse glisser sur le boudin. Au « go » de l’équipage je me lance, mais comme le zodiac s’éloigne je me retrouve au ¾ sorti. Déséquilibré, je bascule vers l’arrière. Le marin du zodiac se précipite et m’agrippe. Le poids du bloc m’entraîne vers l’extérieur. Avec la poussée de la houle, le zodiac se rapproche de la poupe du bateau, je vais être coincé entre le zodiac et la coque. Je vois dans les yeux du marin qu’il n’est pas serein : ma tête va prendre le choc, ça ne va pas être beau. J’agrippe par réflexe un plongeur fort mécontent, le marin s’arc-boute et réussi à me redresser. Mon bloc heurte violemment la coque et sous l’impact je me retrouve avachi dans le zodiac. Finalement pas d’omelette aujourd’hui.

Après cette montée rock’n’roll, nous sommes largués à la pointe nord et rejoignons le plateau à - 40 m il est 5 h 45. Il n’y a pas de courant, mais pas grand monde non plus.


N° 61 Un baliste titan (ou baliste olivâtre)
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0756219001408891969-78192192147.jpg)

En période du frai ces balistes sont redoutables. Ils chassent violemment tout intrus se trouvant dans le périmètre de leur nid. J’en ai vu un heurter une plongeuse dans le dos puis lui mordre le talon d’Achille. Sans le bottillon et le néoprène de la combinaison la blessure aurait pu être très grave. Une autre fois le courant nous a amenés sur un site de nidification et nous avons dû sortir nos poignards pour repousser les attaques de nombreux balistes.

Alors que nous progressons le long du récif, je préviens Patrice qu’un requin gris de récif (carcharhinus amblyrhynchos) nous croise. Il passe à côté de nous très calmement sans s’arrêter. Comme il est 6 h 00 du matin il n’y a pas énormément de lumière. Je n’ai pas le temps de faire de réglage comme monter la sensibilité. Je coupe juste le flash et déclenche avec une courte focale. Croiser un requin est toujours un grand moment d’émotion. Ils ont une glisse incomparable, à faire pâlir d’envie tout nageur de compétition. Avant d’attaquer ce requin est connu pour effectuer une « nage d’exhibition » avec de grands mouvements où il se contorsionne. J’en ai croisé beaucoup mais n’ai jamais observé ce comportement.

N° 62
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0812199001408892124-78192192147.jpg)

Nous observons ensuite un thon à dents de chien. Lorsque l’on progresse près d’un récif l’œil est toujours attiré par la vie foisonnante près des coraux. Il est toujours intéressant de jeter régulièrement un œil dans le bleu pour voir s’il y a du « passage ».

N° 63
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0334484001408892185-78192192147.jpg)

Après 51 minutes de plongée nous rejoignons le bateau. Bilan de la plongée pour les pélagiques un seul requin gris de récif, des thons, des barracudas.

Pour la deuxième plongée de la journée nous partons vers Big Brother. Nous devons plonger sur l’épave du Numidia, un cargo britannique qui a sombré en 1901 et dont l’équipage a réussi le tour de force de se payer un des rares récifs du coin ! En fait le second qui avait pris le relais du capitaine s’est endormi. Pour cette exploration nous plongeons à 4 : Bertrand, Arnaud, Patrice et moi. Je ne suis pas très épave et propose aux autres de les attendre à l’extérieur. Comme ils refusent de me laisser « dehors » je prends sur moi et accepte d’explorer l’intérieur. En effet, depuis que je me suis retrouvé seul, sans pouvoir bouger, accroché dans une cavité aux Maldives, je suis réticent à entrer dans des endroits confinés.

Le zodiac nous largue pile sur l’épave. Le cargo est complètement concrétionné. Nous « survolons » le pont, et entrons par une porte pour visiter les cales.

N° 64
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0558226001408894432-78192192147.jpg)

N° 65
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0162500001408894489-78192192147.jpg)

Juste après la porte, un gros mérou s’enfuit dans les tréfonds de l’épave. Je n’ai pas le temps de déclencher. Nous progressons doucement à l’intérieur du bateau en prenant soin de ne pas se cogner.

Nous ressortons par les cales et nous retrouvons sur le pont
N° 66
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0976451001408894560-78192192147.jpg)

Je jette en œil sur mon ordinateur et constate que s’affichent 5 minutes de palier. En bas à gauche de l’écran s’inscrit également 43 mètres la profondeur maximale atteinte… Oooups, on va se faire rappeler à l’ordre !
Sur l’épave figure un nom sur une plaque commémorative avec une date récente (2010 ?). Un plongeur pour qui cela s’est mal terminé ?

Je remonte doucement vers les 20 mètres pour éviter d’avoir à faire trop de palier. Un baliste titan trifouille dans le récif

N° 67
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Un tétrodon masqué passe près de moi avec son style de nage si particulier et ses nageoires qui s’agitent un peu dans tous les sens. Ce poisson contient une toxine qui peut être mortelle : la tétrodotoxine.

N° 68
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J’ai l’impression de ne pas avancer très bien. À la longue le poids de l’équipement photo se fait quand même sentir même si dans l’eau tout est plus léger. Je réalise que nous avons un léger courant de face bien pénible.
Pas loin de la surface des carangues chassent et produisent des accélérations fulgurantes.

Après 54 minutes nous sortons le parachute, le zodiac vient nous récupérer. Nous nous déséquipons dans l’eau, passons les blocs et les plombs au marin et nous propulsons à l’intérieur du zodiac dans le plus pur style des otaries.  (Y)

Dernière plongée sur Big Brother, nous allons explorer la partie Nord-Nord Est du récif. Je m’aperçois que j’ai laissé ma boussole-compas dans mon sac de plongée que l’équipage a rangé. Pour l’instant l’orientation n’est pas compliquée : récif main droite retour vers le bateau ou récif main gauche retour vers le bateau.

De superbes gorgones géantes ornent le récif

N° 69
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0239199001408895463-78192192147.jpg)

Un requin gris accompagné d’une carangue patrouille le long du récif
N° 70
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0117289001408895514-78192192147.jpg)

Nous sommes quasiment arrivés à l’extrémité sud est de l’île, en dessous de nous évolue toujours un requin gris et une carangue

N° 71
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0263536001408895632-78192192147.jpg)

N° 72
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0665799001408895669-78192192147.jpg)

Encore un beau thon en 63. Belle prise  (Y) (L)

J'entends bien  ;) :D

Je comprends mieux: pas une plongée au profil carré de 53 min à 30m donc mais 53min à 30m maxi dans la courbe  ;)

À la pointe de l’île un napoleon s’approche de nous. Je m’empêtre dans mes réglages et rate toutes mes photos.
Je poursuis en remontant le long du récif et tente ma chance sur un tétrodon masqué.

N° 73
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0074036001408895820-78192192147.jpg)

Nous passons le mouillage du bateau à la « poursuite » du napoléon qui fait des allers-retours dans les parages.
N° 74
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0500245001408895868-78192192147.jpg)

Nous avons fini d’explorer le coin, le bateau se trouve à environ 25 m. Je me suis laissé un peu entraîner par le napoléon et ne suis plus à l’abri du récif. Comme le courant a forci, le retour est carrément très dur. Je palme mais fais du surplace alors je force la cadence et avance centimètre par centimètre  :'(.

Je ne progresse pas, le matériel photo pèse une tonne sur mon bras et je commence sérieusement à fatiguer. Je ne vais quand même pas sortir mon parachute si près du bateau ! Bertrand est arrivé à l’échelle et me tend le bras. Encore quelques mètres, je souffre et souffle comme un bœuf. J’attrape le bras de Bertrand. Ma respiration est exactement la même que celle de Darth Vador en fin de vie sur l’étoile noire. Je monte sur l'échelle perroquet complètement essoufflé et me traîne sur le pont arrière.

Je suis complètement rincé mais vais quand même me doucher.

Ah ben, tu en as reposté pendant que j'écrivais  :): un très beau requin gris de près en 72 finalement, top (L) (Y)

Tout à fait :D, le profil carré j'évite, alors sur une deuxième plongée...

Merci Samapi, pour l'instant donc l'honneur est sauf ;D

Waouh !!!
Images de toute beauté qui donnent une furieuse envie de plonger  "w"

Les gorgones géantes sont effectivement très belles !
Ca y est : les requins commencent à pointer le bout de leur nez !  :v:

Merci à tous.

Nous quittons Big Brother en direction de Daedalus, le récif égyptien le plus éloigné des cotes.

N° 75
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0627979001409089827-78192192147.jpg)

26 juin profonde du matin… requins enfin, chagrin ?

Après 12 heures de navigation et un levé très matinal nous partons en zodiac pour un largage sur le côté nord du récif. Il y a beaucoup de houle, nous sommes ballottés dans le zodiac et prenons des « paquets » d’eau dans la figure. J’ai l’impression de faire un tour dans les montagnes russes. Heureusement le marin ralenti au sommet des vagues.

Nous nous immergeons vers 6 h 10 dans le bleu. Comme il n’y a pas de courant je me laisse doucement couler et m’abandonne au plaisir de la descente. Les chiffres indiquant la profondeur s’égrènent lentement sur l’écran de mon ordinateur, nous croisons des barracudas, des carangues. Un poisson à la queue en V que je n’arrive pas à identifier file dans le bleu.

Nous nous stabilisons vers - 30 m et attendons que les requins remontent. -30 m c’est une bonne profondeur car cela permet de rester plus longtemps au fond sans trop saturer et de glisser vers – 40 m si besoin.

Nous sommes dans le bleu sans réel repère car nous ne voyons pas le fond et le récif est dans notre dos. Il n’y a malheureusement pas de plancton fluorescent, peut-être est-ce trop tard. Plonger à l’aube et être entouré de plancton fluorescent est une expérience féerique. Je respire lentement, me détend et limite tout mouvement : je suis en mode « économie ». À part des sapiens aquaticus il n’y a rien à voir.

N° 76
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0218596001409089948-78192192147.jpg)

Deux carangues passent devant moi. Nos amis belges sont légèrement en dessous. Après environ 20 minutes d’attente nous nous résolvons à remonter. Nous nous retournons et… le récif n’est plus derrière nous. Lors du briefing Bruno nous avait dit de ne pas quitter le récif des yeux, hé bien c’est raté !

Bertrand jette un œil à son compas et indique la direction. Nous remontons vers -10 m et entamons une bonne séance de palmage. J’adore.  :(

Bertrand a un vrai turbo dans les jambes et au bout de quelques minutes il me distance de 15 m. Lorsqu’il atteint la limite de visibilité, je sors de la poche de mon gilet un shaker et le secoue. Le son porte très bien sous l’eau mes compères m’attendent. J’ai déjà fini des plongées tout seul dans l’océan mais il vaut quand même mieux éviter.

Nous palmons depuis un long moment déjà et ne repérons toujours pas le récif. Il est inutile d’insister, nous sortons le parachute et commençons notre palier de décompression. Je jette un œil au dessus et constate que c’est toujours agité en surface. Je me souviens d’être sorti il y a quelques années dans des creux de 3 mètres… on se sent très petit tout d’un coup. Nous faisons surface et nous apercevons que nous avons dépassé le récif qui se trouve à notre gauche. Les creux font 1,5 mètre Arnaud qui s’était un peu éloigné en surface a du mal à nous rejoindre.

Nous voyons par intermittence le zodiac qui récupère au loin d’autres plongeurs. Bertrand, suréquipé, sort un deuxième parachute très long et fin pour nous signaler dans la houle. J’essaie le sifflet accroché à l’inflateur du gilet pour prévenir le zodiac. Avec le vent et le bruit de la mer on ne m’entend pas. Une amie m’a raconté avoir été récupérée avec son mari à la tombée de la nuit après s’être époumonée au sifflet. Devant mon peu de réussite j’arrête. Nous sommes finalement récupérés et allons petit-déjeuner.

Pour la deuxième plongée sur Daedalus nous suivons le groupe de Bruno. Bruno part dans le bleu et nous perdons rapidement le récif de vue. Coté requin ce n’est toujours pas la foule. Nous faisons demi-tour et après une petite séance de palmage nous retrouvons le récif. Sur ce coup il m’impressionne Bruno car il s’est orienté sans instrument. En fin de plongée un requin gris passe un peu plus profond que nous.

Des baracudas
N° 77
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0928151001409090245-78192192147.jpg)

Je finis la plongée le long du récif. Au niveau requin c’est la grosse grosse déception.
N° 78
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0497382001409090295-78192192147.jpg)

N° 79
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0813898001409090335-78192192147.jpg)

 Un grand barracuda solitaire, je trouve sa dentition impressionnante

N° 80
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0850041001409090421-78192192147.jpg)

Daedalus possède un phare gardé par 4 ou 5 militaires qui doivent s’ennuyer ferme dans cette version égyptienne du Désert des Tartares.
L’équipage de notre bateau a demandé l’autorisation pour que nous puissions débarquer.

N° 81
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0960515001409090505-78192192147.jpg)

N° 82
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0757440001409090553-78192192147.jpg)

Un long ponton mène au phare
N° 83
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0902686001409090593-78192192147.jpg)

N° 84
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0931153001409090860-78192192147.jpg)

N° 85
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0790665001409090896-78192192147.jpg)

Le phare a été construit par les Français et remanié par les Anglais
N° 86
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0197589001409090953-78192192147.jpg)

Les militaires nous accueillent, ils ne portent pas d’uniforme et sont très sympas. Comme l’entrée n’est pas payante nous leur achetons des tee-shirts et prenons le thé à la menthe en leur compagnie.

N° 87
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0564963001409091000-78192192147.jpg)

Un bel escalier en fer forgé mène au sommet du phare.

N° 88
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0552104001409091146-78192192147.jpg)

N° 89
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0442446001409091188-78192192147.jpg)

La montée est longue mais la vue est sympa
N° 90
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0327503001409091226-78192192147.jpg)

N° 91
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0554356001409091290-78192192147.jpg)
N° 92
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0432461001409091319-78192192147.jpg)

Vers 15 h 30 nous effectuons une plongée sur la partie sud du récif de Daedalus.

Un bénitier
N° 93
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0786785001409091476-78192192147.jpg)

Nous faisons un arrêt à Anémone City

N° 94
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0082246001409091529-78192192147.jpg)

Un poisson-perroquet file devant moi et ne veut manifestement pas se faire photographier. Les poissons perroquet se nourrissent des polypes de corail et pour ce arrachent avec leur bec des morceaux entier de corail. Ils défèquent ensuite le squelette calcaire laissant derrière eux une longue traînée blanchâtre de sable de corail. La nuit, ce poisson se cache dans des anfractuosités et s’enveloppe dans un cocon de mucus qu’il sécrète, camouflant ainsi son odeur aux prédateurs nocturnes.

N° 95
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0465170001409091575-78192192147.jpg)

 Nous progressons le long du récif orné de jolis alcyonaires

N° 96
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0926613001409091743-78192192147.jpg)

N° 97
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0973053001409091786-78192192147.jpg)

Nous arrivons sur une formation corallienne gigantesque

N° 98
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0290178001409091838-78192192147.jpg)

N° 99

(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0123406001409092005-78192192147.jpg)

Poissons cocher

N° 100
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0382947001409092051-78192192147.jpg)

Le soleil se couche sur Daedalus

N° 101
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0396894001409092160-78192192147.jpg)

N° 102
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0378304001409092205-78192192147.jpg)

Nous levons l’ancre pour une navigation de nuit vers Elphinstone reef, pour moi un des plus beaux récifs d’Égypte. Dernière chance de croiser des pélagiques.

Vers 2 heures du matin réveil brutal : je roule à gauche puis à droite sur ma couchette, puis suis bien secoué. La mer est apparemment très formée.

Interessante la visite du phare avec une jolie vue sur le platier  (Y) et beau coucher de soleil  (L)
Question faune sous marine, beau poisson clown en 94 et belles forets d'alcyonaires  (Y)
Que deux plongees sur Daedalus ?  ??? C'est peu, non?
ben non, vous avez déjà vu des thons et quelques requins gris  ;)

Même avec les températures actuelles  :'(

Cela donne sacrément envie de plonger   (L)   (L)   (L)

Toutes ces belle photos sont un régal pour les yeux et ce carnet est franchement dépaysant. Mais la plongée au large, je crois que ce ne sera jamais pour moi. "s"

Merci de nous en mettre plein les yeux.

Merci Samapi

 Je crois qu'il n'y a toujours que 2 plongées sur Daedalus. Selon Bruno, Daedalus c'est tout ou rien. Pour nous c'était plutôt rien, mais j'ai un collègue qui est y a vu des marteaux à gogo en mai je crois. Il a vu aussi un longimanus sur cette croisière  :'(


 ;) Littéralement oui on a vu des pélagiques

Merci à tous pour votre passage.

27 juin Mais où sont les requins ?

Après une nuit agitée nous embarquons sur le zodiac pour un largage à la pointe sud du récif d’Elphinstone.
Nous nous immergeons vers 6 h 30 et glissons rapidement vers – 40 m récif main droite quand tout à coup nous distinguons des silhouettes à la nage si particulière : des marteaux. J’en distingue plusieurs, ils passent de l’autre côté du récif et disparaissent. Nous arrivons à la pointe sud, je coupe le flash. Les marteaux font un deuxième passage au-dessus de nous

N° 103
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0694459001409341822-78192192147.jpg)

 :v: :v: :v: :v:

N° 104
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0953460001409341891-78192192147.jpg)

 (L) (L) (L)

C’est un pur moment d’extase, j’en compte sept. Ce sont des requins marteaux halicornes (sphryna lewini) qui évoluent souvent en groupe. Après plus de 250 plongées dans les mers chaudes c’est seulement la 5e fois que j’en vois et jamais en aussi grand nombre. Ces requins sont parfois très curieux et peuvent s’approcher très près surtout si l’on s’immobilise sans respirer. Lors d’une plongée un membre de ma palanquée est venu vers moi dans un état d’agitation extrême en me répétant marteau, marteau. Je lui ai demandé où, et il a pointé son doigt dans le bleu, toujours agité. Il m’a dit après la plongée avoir senti une présence et s’est retourné pour s’apercevoir qu’un requin marteau lui « flairait » la nuque.

Les marteaux font plusieurs passages pour nous observer cette fois ils nous font face.

N° 105
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0314768001409342064-78192192147.jpg)

Je cadre et déclenche à tout va sans prendre le temps de m’accrocher. Un léger courant me pousse et je finis par heurter Arnaud. Je m’excuse d’un geste.

N° 106
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0354485001409342142-78192192147.jpg)

N° 107
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0384156001409342183-78192192147.jpg)

J’ai croisé mon premier requin il y a une quinzaine d’années. C’était un requin-marteau qui remontait des profondeurs pour nous observer. Je me souviens très bien qu’il s’était suffisamment rapproché pour que je puisse voir son œil bouger quand il « m’évaluait ».

N° 108
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0514382001409342395-78192192147.jpg)

Un dernier passage et les requins disparaissent.

N° 109
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0731633001409342441-78192192147.jpg)

Je laisse éclater ma joie  :v: :v: :v:, Patrice répond à mes gestes enthousiastes. Nous remontons le long du récif et croisons la palanquée belge. David me demande requin ? En plaçant sa main sur la tête, doigts pointés vers le haut. Je lui réponds les deux poings fermés sur les tempes, auriculaires vers l’extérieur : marteau.

En remontant nous croisons quelques thons

N° 110
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0733865001409342753-78192192147.jpg)

Je finis la plongée sur des photos d’alcyonnaires

N° 111
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0531843001409342805-78192192147.jpg)

N° 112
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0328031001409342847-78192192147.jpg)

N° 113
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0425645001409343012-78192192147.jpg)

En remontant, un banc de fusiliers se déplace juste au-dessus de nous
N° 114
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0512389001409343056-78192192147.jpg)

C’est l’heure du petit-déjeuner.

La plongée déshydrate beaucoup et Bruno recommande de boire 3 litres d’eau par jour.

N° 115
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0814345001409343096-78192192147.jpg)

Après le petit-déjeuner nous partons pour une deuxième plongée sur Elphinstone toujours sur la pointe sud. Le vent s’est levé et les cordages du bateau sont tendus au maximum. La houle rend la montée sur le zodiac périlleuse. Je laisse mon appareil photo à bord puis change d’avis et demande qu’on me le passe… « Souvent M. varie… »

Des thons croisent toujours aux abords du récif, mais ne voyons pas de requin.

N° 116
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0195303001409343319-78192192147.jpg)

Un poisson empereur est escorté par des fusiliers qui l’entourent. La scène est étonnante, je n’ai jamais vu cela.

N° 117
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0688209001409343371-78192192147.jpg)

N° 118
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0665706001409343425-78192192147.jpg)

Peu après nous traversons un banc de lutjans.
N° 119
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0984547001409343585-78192192147.jpg)

J’essaie de me placer dans le banc et suis le mouvement des poissons. C’est toujours un moment extraordinaire de se retrouver au milieu d’un banc de poissons.

N° 120
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0497226001409343672-78192192147.jpg)

Le récif fourmille d’anthias

N° 121
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0946792001409343764-78192192147.jpg)
 

Oh punaise .... une plongée avec des marteaux ! Rien que ça amorti le prix du voyage  (Y) Je n'en ai encore hélas jamais vu avec le requin baleine c'est ce que je veux absolument voir

C'est vrai une plongée avec autant de requin marteaux c'est génial.
Petit cadeau pour toi rjulie  ;):
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0025947001409349813-78192192147.jpg)

mais je n'ai pas encore les deux sur la même photo ;D

Tres belle rencontre avec les requins marteaux  (L) comme quoi Elphinstone c'est toujours top comme endroit  (Y)
La 105 est  (L) (L) et le banc de lutjans aussi  :)
Pour les grands bancs de marteaux, pas le choix, il va falloir que tu ailles dans le triangle d'or dans le Pacifique: Galapagos, Cocos, Malpelo.... ;)

Quelle rencontre avec les requins  (Y)   (Y)   (Y)

C'est un régal pour les yeux ce carnet.
Des photos sous-marine très réussies. bravo  (Y)
Ça donnerait presque envie de se mettre à la plongée  ^-^

Salut M?

Je replonge sur ton fil et les photos sont impressionnantes. (Y) (Y)

On se rend compte que le corail est là et bien vivant en atteste tes photos aux couleurs éclatantes (Y) (Y)

De bien belles rencontres avec tous ces poissons "w"

Amicalement.

Lorraine.

Raaah ! Je suis jaloux  ;D

Merci Vinny, Laurent, Hapuka, Samapi, Rjulie


Je suis d'accord Elphinstone est pour moi une des, sinon la meilleure plongée d'Egypte.
Pour les îles Cocos j'y ai pensé mais le prix, le trajet avion + 1 à 2 jours de navigation (avec les incertitudes de la météo) me freinent beaucoup.

Le vent a forci et nous ne pouvons pas rester sur le récif. C’est avec regret que nous quittons Elphinstone et donc tout espoir de croiser le fameux requin longimanus.  :'( :'(

En remplacement nous nous dirigeons vers la baie où vit un des derniers dugongs.

Avant de plonger le capitaine qui a repéré le dugong emmène discrètement un petit groupe en zodiac. Pas le temps de prendre mon appareil, je saute en vitesse dans le zodiac avec palmes masque et tuba. Le capitaine nous largue juste derrière le dugong qui nage en apnée. Le dugong avance sous l’eau et je palme à la surface comme un dératé pour suivre la cadence. Des petites vagues me heurtent de face, j’ai du mal à suivre le rythme et me trouve vite distancé : quelle frustration…

Le zodiac me récupère et me largue à nouveau derrière le dugong. Très vite mes cuisses me brûlent et je décroche. Je constate amèrement que je ne suis même pas l’ombre du nageur que j’ai été. Tandis que je remonte sur le zodiac, le marin me demande « again ? ». Essoufflé, je lui réponds « No thanks. No more ». Affalé sur le boudin masque à la main, je me morigène en silence d’avoir si peu profité de cette rencontre extraordinaire avec le dugong. .                                                                                                                                               

Après cette bonne séance de palmage nous retournons au bateau et nous équipons pour plonger sur le site de shaab Mubarak où l’on peut croiser des tortues vertes.

Je repère un nudibranche

N° 122
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0795838001409409058-78192192147.jpg)

Un bénitier

N° 123
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0117978001409409104-78192192147.jpg)

Une grande tortue verte passe à 10 mètres de nous. Comme elle avance, je pense qu’il est inutile de palmer derrière elle.

Du corail favia
N° 124
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0162374001409409165-78192192147.jpg)

Corail plume d’autruche – On est en Afrique !- (Xenia spp)

N° 125
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0928186001409409473-78192192147.jpg)

Mérou marbré dans du corail
N° 126
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0777571001409409519-78192192147.jpg)

Poissons papillons jaunes
N° 127
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0698142001409409561-78192192147.jpg)

Bénitier de couleur bleu vif
N° 128
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0415382001409409668-78192192147.jpg)

Nason à éperon orange. De la même famille que les poissons chirurgiens qui doivent leur nom aux excroissances à forme de scalpels à la base de leur queue. Ces scalpels étant coupants il vaut mieux éviter d’y mettre les doigts.

N° 129
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0784671001409409748-78192192147.jpg)

Nous avons fait le tour du récif et progressons vers le rivage en direction d’herbiers ou l’on peut observer des tortues. Des petits calamars sont proches de la surface.

N° 130
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0400145001409409788-78192192147.jpg)

Comme nous avons pied nous échangeons sur la suite de la plongée à la surface. Cela fait 75 minutes que nous sommes dans l’eau, nous décidons de rentrer au bateau. Et puis 17 h 30 c’est bientôt l’apéro…

28 juin 2013 dernières plongées

Les courageux qui dorment sur le pont supérieur

N° 131
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0353437001409410262-78192192147.jpg)

Bruno nous fait le briefing pour une plongée sur Panorama Reef « le plus beau tombant de Safaga ».

Mise à l’eau à 7 h 00, il y a du relâchement.

Une grosse murène javanaise sort la tête de son trou. Je m’approche doucement et me place très près. Approcher les grosses murènes est généralement sans danger. En revanche les petites murènes sont parfois très agressives. Elles n’hésitent pas à attaquer si l’on pose par mégarde la main près de leur trou. Leur morsure est très douloureuse !
J’ai souvent vu des plongeurs caresser les grosses murènes qui ont l’air d’apprécier. Personnellement j’ai pour principe de ne jamais toucher la faune sauvage même si parfois c’est très tentant.

N° 132
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0021125001409410319-78192192147.jpg)

Poisson clown et demoiselles domino

N° 133
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0273086001409410364-78192192147.jpg)

Mon masque prend la buée et toutes les 3 minutes je suis obligé de le remplir d’eau et de le vider pour voir quelque chose. C’est vraiment pénible.

Un baliste bleu se fait nettoyer

N° 134
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0757506001409410518-78192192147.jpg)

Petit face à face rapproché avec un poisson clown
N° 135
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0133996001409410576-78192192147.jpg)

Un ver arbre de noël sur du corail
N° 136
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0489495001409410617-78192192147.jpg)

Lui n’a plus beaucoup de place pour grandir

N° 137
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0848500001409410892-78192192147.jpg)

Un labre… à joues rayées ?
N° 138
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0368385001409411008-78192192147.jpg)

Nous terminons la plongée dans un banc de fusiliers

N° 139
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0380401001409411067-78192192147.jpg)

Un festival de couleurs  "w"

C'est très impressionnant  "k"

Bravo !

 ;) Dom

J'ai mis mon masque et mon tuba ; très sympa, cette ballade sous marine, riche en couleurs !

Merci Kukuma et Shaba

Dernière ballade en apesanteur sur le site Gamul Saghir. Bruno annonce une plongée d’orientation où l’on doit faire le tour de 3 patates de corail et finir dans un champ d’anguilles jardinières. Tout un programme ! J’ai récupéré mon compas dans le sac de plongée et prends le cap sur la patate la plus éloignée. C’est parti.

Une raie farfouille dans le sable suivi de près par un labre à l’affût de nourriture probablement. Le sable de corail est très lumineux et je n’arrive pas à exposer correctement.

N° 140
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0145505001409504172-78192192147.jpg)

Le labre va ensuite voir s’il peut grappiller quelque chose du travail d’un rouget

N° 141
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0086918001409504221-78192192147.jpg)

Je grogne dans mon détendeur car je n’arrive toujours pas à exposer correctement.

La raie continue ses recherches dans le sable

N° 142
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0780982001409504279-78192192147.jpg)

Un syngnathe (proche parent des hippocampes) progresse sur un bloc de corail

N° 143
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0354480001409504414-78192192147.jpg)

Arnaud me fait signe et me montre sur le fonds un truc informe ci-dessous

N° 144
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0463452001409504467-78192192147.jpg)

C’est un poisson pierre, bien visible car il est sur le sable. Je me place face à lui et me rapproche doucement. C’est un poisson très venimeux, voire mortel, donc bien sûr à ne pas manipuler. Après quelques clichés (j’ai toujours du mal à exposer correctement) je me rends compte qu’en fait il y a deux poissons pierre.

N° 145
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0004374001409504567-78192192147.jpg)

Je me place juste au-dessus du second

N° 146
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0873327001409504676-78192192147.jpg)

Les deux poissons pierre l’un derrière l’autre. Pour ce poisson on peut dire qu’il est peu mobile.

N° 147 (je fais deux pierres un coup)
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0213247001409504826-78192192147.jpg)

Un poisson ange géographe passe dans le bleu. Je trouve qu’il a quasiment la carte de l’Afrique dessinée sur son flanc.

N° 148
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0194689001409504917-78192192147.jpg)

Un apogon à rayure noire. Le voyant de batterie faible s’allume sur l’appareil photo, pourvu qu’il tienne jusqu’à la fin de la plongée.

N° 149
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0804620001409504996-78192192147.jpg)

Un Priacanthe
N° 150
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0704278001409505030-78192192147.jpg)

Un guide égyptien que nous croisons nous montre un poisson crocodile bien camouflé.

Poisson crocodile (on est bien en Afrique !)
N° 151
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0574882001409505150-78192192147.jpg)

Je suis content de pourvoir en observer à nouveau.

N° 152
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0019620001409505209-78192192147.jpg)

Nous finissons la plongée sur des anguilles jardinières. Elles sont très difficiles à approcher. Dès qu’elles détectent une présence elles s’enfoncent dans leur trou et mettent un certain temps avant de ressortir.

N° 153
(http://photo.colorsofwildlife.net/201408-0773754001409505250-78192192147.jpg)

Voilà c’est fini, reste à nettoyer et ranger le matériel  :( et à passer une dernière nuit à bord à la marina. Les sites de cette croisière valent le détour même si je reste frustré du trop peu de rencontres avec les requins. Ils deviennent d’ailleurs malheureusement de moins en moins nombreux. Un peu déçu aussi du rendu du matériel photo.

Dans la touffeur de ma cabine j’ai du mal à m’endormir et rêve déjà de lions… ma prochaine destination.

Belle fin de carnet M (Y) (L). Merci pour le partage.
Je retiens de mon coté des belles rencontres / photos avec les calamars en 130, le poisson clown en 135, le priacanthe en 150 et les 2 poissons pierres en 147 (problème de flash pour les poissons pierres car les photos sont bien bleues alors que prises sur le fond ???).

C'est la question que je me posais au début de ton carnet. Même s'il est indéniable que les requins sont de moins en moins nombreux au global (et cela est vrai partout dans le monde, pas qu'en Mer Rouge  :( :'(), il semble tout de même que la saison pour les longimanus reste l'automne. Les observations faites lors de ton séjour semblent le confirmer. Vous aurez quand même vu des requins marteaux, c'est top  :v: mais à Elphistone donc du coup pas besoin d'une croisière pour cela  ;)
Enfin je reste quand même étonné du peu de plongées faites sur Daedalus et Elphinstone pour une croisière BDE, ne trouves-tu pas?

Un autre point positif, c'est que vous ayez pu voir un dugong  (Y). Une rencontre rare que celle-là  (L). Par rapport à ce que tu écris et parce que j'ai fait les deux, il faut noter qu'il est en fait plus facile de voir et suivre les dugongs en plongée bouteille qu'en PMT curieusement. Ils semblent moins effrayés par les bulles des plongeurs que par les palmes qui frappent l'eau en surface. Il y a maintenant plusieurs endroits où on peut voir des dugongs dans la région de Marsa Alam et c'est tant mieux. Outre le classique Marsa Abu Dabab au Nord mais qui est maintenant souvent bondé de gens, il y a maintenant quelques anses plus au Sud vers Marsa Nakiri  où les dugongs viennent régulièrement (cf quelques photos sur ce fil http://www.colorsofwildlife.net/forum/index.php/topic,18613.105.html)

Merci pour ce partage  :)   et cet incroyable dépaysement  (Y)   (Y)   (Y)

Salut M,

Beau finish avec ce poisson pierre et ce poisson croco (Y) Merci pour le partage de voyage sous-marin "w"

Amicalement.

Lorraine.

Merci pour ce dépaysement complet et magnifique avec un monde qui m'est totalement inconnu  (Y)