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Wildlife => Le monde animalier => Discussion démarrée par: fdupraz le 28 Avril 2009 à 10:35:45



Titre: Les Fous du Cap menacés d'extinction
Posté par: fdupraz le 28 Avril 2009 à 10:35:45
A lire en VO:
Cape Gannet threatened with extinction (http://www.wildlifeextra.com/go/news/cape-gannet090.html#cr)

Voilà la traduction résumée:

Les fous du Cap, espèce d'oiseau protégée, sont menacés à court terme en raison de la surexploitation des stocks de poisson.
Les oiseaux ne sont plus capables de trouevr assez à manger pour leurs jeunes, et les pélicans, mouettes et autres otaries deviennent des menaces croissantes pour les jeunes Fous en raison du manque de proies poissonneuses.

Il n'existe que 6 colonies reproductives de Fous du Cap dans le monde: 3 en Namibie (actuellement menacées par une marée noire en plus) et 3 en Afrique du Sud. Depuis les années 60, le nombre de couples reproducteurs en Namibie n'a cessé de décroître en raison de la surpêche des sardines et des anchois.. Sur les dix dernières années, les colonies des côtes ouest de l'AFS sont également devenues plus petites. C'est en partie en raison du déplacement des stocks d'anchois et de sardines vers les côtes Sud et Est de l'AFS.

Un scientifique nommé Mullers a équipé de GPS 646 Fous du Cap adultes afin d'étudier au plus près leur comportement alimentaire. Il s'est avéré qu'un fou pouvait parcourir 450 km par jour pour trouver de la nourriture.

Le déclin de la colonie de Malgas en Namibie est dû aux dangers auxquels sont exposés les poussins de Fous, et particulièrement les pélicans. Ces oiseaux mangent habituellement des poissons, mais devant la pénurie de ressources, ils se sont habitués à manger d'autres oiseaux. Ils se sont également habitués à manger des restes d'abattoirs, présents en grande quantité près des fermes à cochons. Mullers explique: "Les pélicans sont également des oiseaux protégés, mais là une espèce protégée doit être elle-même protégée contre une autre. Sur Malgas, on peut observer des colonies entières de fous détruites par les pélicans, qui peuvent manger des poussins pesant jusqu'à 2 kilos."

Sur Ichaboe (Namibie), les poussins ont une meilleure chance de survie. Bien que leurs parents doivent voler plus loin pour trouver de la nourriture, celle-ci est de meilleure qualité (maquereaux notamment).
Il y a également moins de prédateurs sur cette île. Néanmoins, les effectifs diminuent quand même, de façon encore incompréhensible.

Les recherches de Mullers ont révélé que les parents ne risquaient pas leur vie pour sauver celle de leur petit. S'il y a moins de nourriture disponible, ils ne feront pas de plus longs vols pour la rechercher pour s'assurer que leur rejeton ait de quoi manger.
"D'un point de vue évolutif, c'est quelque chose de sensible, explique Mullers. Un fou peut vivre 25 ans. Si ses poussins ne survivent pas une certaine année, il a de nombreuses autres chances de produire des descendants. Il ne va pas risquer ces chances-là. Il serait intéressant de voir si ces oiseaux vont adapter leur comportement si la pénurie de nourriture s'étale sur plusieurs années d'affilée".

Si l'extinction du Fou du Cap veut être empêchée, ses zones d'alimentation doivent être protégées. En d'autres termes, des quotas pour les prises de sardines et d'anchois doivent être imposés. Ce qui n'est pas sans poser des problèmes économiques.