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Sur les pistes africaines => Les carnets de voyage => Discussion démarrée par: bobcat le 04 Février 2009 à 21:56:09



Titre: Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 04 Février 2009 à 21:56:09
Ah, l’Afrique!

Ce carnet a déjà été publié sur un autre forum, certains l'auront peut-être déjà parcouru!  Mais il me semblait qu'il pouvait avoir sa place dans ce forum dédié à l'Afrique et  donc après en avoir demandé l'autorisation , je me permets de vous le faire partager ici!

« Cette année, nous irons en Namibie ! » a déclaré notre cheftaine baroudeuse. « J’ai fait tourner le globe le doigt pointé dessus, comme à la télé et cela s’est arrêté sur ce pays. On n’y peut plus rien ! »
- On n’a pas gagné au loto pourtant !
Certes, chacun sait dans la maisonnée que l’axe du globe est grippé et que Bobcat (que d'autres connaissent également sous le pseudo de Grisemote) a choisi son voyage en lisant à longueur de journées
des carnets de voyage.
Mais l’Afrique est bonne hôtesse, la Namibie est politiquement stable, loin d’être surpeuplée (ce qui crée souvent des tensions), d’un point de vue sanitaire à la portée d’une famille avec de jeunes enfants (pas de palu l’hiver par exemple) et tellement attrayante qu’Angelina Jolie est venu y accueillir son dernier né, c’est dire si le pays mérite le détour.
Les ignorants chroniques que nous étions ont osé poser quand même la question à 2 euros « La Namibie ? c’est où ? »


Rédacteur en chef: Gilles
Illustrations : Sylvie


La carte de Namibie et le parcours …..  

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Voyage du 6 juillet au 5 août : 6850 kilomètres sous la tente.

Les héros du voyage :  

- Sylvie dite Bobcat:  celle qui connait tout sur tout concernant le voyage (donc, à ne pas la perdre en route, c’est vital) . Organisatrice de bout en bout du voyage, mise en page du carnet.
Expression préférée : « Allez, on y va ! »

- Thibaud dit « Thib »  :  celui qui se laisse porter où le 4x4 l’amène. Expression préférée : « Bof » (ne cherchez pas le verbe, tout est compris dans la monosyllabe)

- Lucas dit « L’encyclopédie » :  il connait et reconnaît tout ce qui bouge sur le territoire.
Expression préférée : « Tiens, mais qu’est ce que c’est que ça ?»

- Robin dit « mon lapin » :  celui qui butine sur tous les sujets.
Expression favorite : « Mais où est donc mon zèbre ?! » (peluche adoptée lors du voyage)

- Gilles dit « P’pa », rédacteur et conducteur :  
Expression préférée : « et si on s’en grillait une ? (une photo bien sûr) »


Windhoek : premières foulées Namibiennes  

En posant nos pieds sur le sol Namibien, après de longs mois de préparation puis d’attente, nous avons vite compris que nous ne nous étions pas trompés sur le choix de notre destination. Le dépaysement est immédiat. L’air est sec, le ciel définitivement bleu, la terre poussiéreuse et peuplée d’un tas de bestioles en liberté, le chauffeur de notre loueur de voiture (« camping car hire ») qui nous attend à l’aéroport parle anglais, il est résolument noir comme prévu et conduit à gauche prudemment. Peut être n’était-il pas encore habitué ? En tout cas nous non plus.

Le véhicule qui servira à notre périple d’un mois est sagement garé dans une rue de Windhoek, prêt à en découdre, propre comme un sou neuf. L’accueil du loueur est sympathique et très organisé. Tout cela semble trop facile et contraste avec nos premières aventures :

- le taxi allant à l’aéroport Charles de Gaulle a manqué de percuter un autre véhicule (ah ces portables ! ), il nous a déposé ,à notre demande, au terminal II alors que c’était au Terminal I (Chariots, ascenseurs, bus, marche à pied, escaliers, tapis roulants avec 100 kilos de bagages et 15 de fournitures scolaires à distribuer dans les écoles locales, réparties dans les différents sacs à dos des enfants, les nôtres étant déjà complets).
- Le vol de nuit fut un classique du genre : après le film, chacun se tortille toutes les 10 min pour trouver la position idéale pour dormir (elle n’existe peut être pas après tout ! Mais non, je plaisante, il faut poursuivre les recherches …).
- Arrivés en terre Africaine à l’aéroport de Johannesburg, après un atterrissage de nuit dans un brouillard épais qui transformait les lumières du sol en halos fantomatiques, nous avons eu nos premières sueurs froides.
Comme tous les passagers pour la Namibie, nous avons parcouru l’aéroport plusieurs fois dans le sens de la longueur avec armes et bagages parce que la porte d’embarquement indiquée au panneau d’affichage et celle indiquée par les hôtesses d’embarquement étaient différentes (elles nous dirigeaient vers une porte qui n’existait pas !).

Avant de prendre place dans votre véhicule, une personne nous explique consciencieusement toutes les subtilités du 4X4, ce qui n’est pas du luxe pour les conducteurs de Berlingo 2X2 que nous sommes. Le 4X4 Nissan off road s’avérera être un véhicule puissant parfaitement adapté à la situation et qui ne faillira jamais. Les 2 tentes sur le toit semblent assez simples à monter, plutôt spacieuses bien que pour les 3 enfants cela fut peut-être un peu juste. Heureusement, les nuits sont fraiches.

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Le fonctionnement des positions 2 roues et 4 roues motrices ainsi que de la démultiplication du 4X4 sont simples à comprendre. Dans l’habitacle, on regrettera cependant le manque de rangement de toutes les petites choses qui font le quotidien. Côté coffre, bien qu’il soit vaste, il fut largement tronqué par la 2ème (et à mon avis indispensable) roue de secours, le bidon d’essence et le bidon d’eau (qui ne nous fut pas vraiment utile). Le matériel de camping loué avec la voiture est largement suffisant et bien adapté (en majorité neuf). Un petit regret : la pompe électrique pour les pneus. Pratique mais super long pour gonfler un pneu. Le fil allume cigare de la prise du coffre arrière n’était pas assez long pour gonfler un des pneus avants : résultat, il fallait gonfler à partir de l’allume cigare avant qui lui disjonctait dès que la pompe était chaude ! Et comment fait-on ensuite pour gonfler le pneu ? à la bouche ?
A noter le petit frigo, le compagnon presque indispensable si on veut être un peu autonome sans ravitailler tout le temps.
Bref, après un combat acharné où nous sommes sortis vainqueurs mais dubitatifs (comme le loueur d’ailleurs), tout le matos est rentré, en tassant bien, en forçant sur la partie haute du coffre pour fermer (gare d’ailleurs, en tension elle a tendance à s’ouvrir) et en laissant sur le trottoir les plaques de désensablement que l’on nous prêtait mais qui ne rentraient pas.
Les dernières recommandations :
- ne pas conduire de nuit
- respecter les limitations de vitesse car les pistes sont parfois dangereuses
- ne pas (ou à nos risques et périls) emprunter certains secteurs
Facile, facile et refacile pensons-nous en notre for intérieur. Qui vivra verra…

Le premier carrefour fut le plus dur. « Bon sang d’Anglais, mais pourquoi diantre ne font -ils jamais comme tout le monde ? » Le gabarit imposant du véhicule plus la conduite à gauche ont permis un début participatif de l’ensemble de l’équipage. Submergé de messages de tous ordres, le conducteur, que je connais bien, a tenté de rassurer tout le monde sur sa maîtrise de la situation en sifflotant avec détachement. Il faut admettre que cela demande un peu de concentration même si la conduite pépère et tolérante des locaux met à l’aise presque de suite.

Le Chameleon hôtel fut trouvé par chance rapidement. Repère de baroudeurs en partance plein de doutes et d’enthousiasme et de revenants qui savent, le regard rêveur (dont il est bien difficile de lire si c’est de la nostalgie ou l’étonnement de s’en être sortis – ce fut du moins un peu notre vision du moment), l’étape ne manque pas de charme.
L’ouverture de notre coffre ne passa pas inaperçue, (avec un bon quart de son contenu dégringolé) et fut saluée par un précepte profond édicté par un sage regardant la scène, de retour de 6000 km de pistes (ouf, ils parlent quand même en km !!!!) : « Plus les jours passent et plus le coffre est grand ». Et c’est vrai !


Le jour le plus long !  

Le lendemain, après une nuit fraîche, calme et réparatrice, le lever est difficile. L’été austral, qui n’est autre que l’hiver chez eux, ressemble dans la journée à l’été septentrional et à l’hiver la nuit… . de quoi mettre les cervelles à l’épreuve et perturber le biorythme.
Les courses de la veille furent effectuées dans un super marché très bien achalandé à l‘intérieur d’une galerie marchande. On trouve de tout, y compris bien sûr des distributeurs de billets. La matinée est consacrée aux derniers détails à acheter dans une ambiance locale plutôt amicale. Ceci dit, les banques sont gardées par des hommes en armes et toutes les fenêtres sont sécurisées avec des barreaux de taille respectable … il n’y a pas de fumée sans feu .
Objectif : partir avant 11h00 pour se rendre à Sesriem. Au moins 5 heures de route et il faut arriver avant la nuit (17h30 !) et la fermeture du camping.
L’aventure ne fut pas où nous l’avions prévue. Cherchant la C26, notre première piste, nous nous arrêtons sur le début d’une autre piste à quelques kilomètres de Windhoek et j’ai l’imprudence d’arrêter une voiture pour demander ma route. Le conducteur n’a pas l’air de connaître ou bien plus simplement il ne comprend pas mon anglais en cours de rodage en début de parcours. Pendant ce temps, un des 2 passagers sort de la voiture et attaque Sylvie avec un couteau de taille respectable, tentant de lui arracher son sac photo par la fenêtre de la voiture (et pourtant nous avions fait très attention à Windhoek !). Après une lutte acharnée, l’homme coupe les sangles du sac et court jusqu’à la voiture qui l’attend la porte ouverte pour filer. Pendant 10 secondes nous prenons conscience que presque tous les passeports, la carte bleue, la moitié de l’argent tiré la veille et l’appareil photo sont partis. C’est la fin du voyage. De rage, nous passons la première et poursuivons nos agresseurs. Bien nous en a pris. Les rattrapant, le sac fut lancé sur le bas côté et nous avons pu le récupérer avec l’aide de locaux qui avaient vu la scène de loin et qui ont également suivi nos « salopards ». Nous avons eu ainsi la « chance » de retrouver passeports, carte bleue et le zoom (exit, l’appareil photo tout neuf, divers accessoires et l’argent, faut pas rêver quand même).
Bilan :
- les enfants sous le choc de l’attaque,
- nous : naviguant alternativement entre colère, déception, doutes, ressassant ce que nous aurions pu ou du faire et le sentiment que malgré tout, vu que nous ne sommes pas des Rambos rompus aux techniques de combat, cela aurait pu plus mal tourner.
- de l’argent perdu plus beaucoup de matériel photo . Heureusement nous avons un deuxième appareil finalement pas si mal (le mien).
- du temps perdu pour faire notre déclaration à une policière mollassonne aigrie. Nous avons oublié de demander un double pour l’assurance. La police ne répondra jamais à nos multiples appels durant le voyage et 5 mois après nous venons tout juste de réussir à récupérer le procès verbal (et encore grâce à une aide très précieuse qui nous a été apportée ). A savoir !

C’est ce qui peut arriver, assez logiquement, dans une ville, quand ceux qui ont tout rencontrent ceux qui n’ont rien. Ce qui ne les excuse en rien ces hyènes de * $# & et encore, je reste poli !

Le deuxième départ de Windhoek s’effectue vers 13h00. Notre objectif : oublier le mauvais départ au plus vite (ou au moins faire semblant) et arriver avant la nuit. Dur dur.
En piste !

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La voiture est facile à conduire sur les gravels roads (pistes), même très caillouteuses, à 80 ou 90 km/h. Le paysage est désertique, vallonné, envoûtant. Des springboks gambadent partout (non, pas des rugbymen). Nous rencontrons nos premiers babouins. Pas le temps cependant de nous arrêter pour des questions de timing.
 
 
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Nous passons Naos puis Nanchas. L’heure tourne. Nous décidons de ne pas prendre la passe Spreetshoogte et sa pente légendaire pour gagner du temps.
 
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Avec un GPS mais sans carte (au moins cela sert de boussole), nous nous égarons au milieu de nulle part vers KleinAub. La nuit tombe d’un coup. Pas de camping, loin de notre objectif, sur des pistes où déjà de jour une voiture passe toutes les heures, sans avoir mangé le midi, après un début catastrophique qui reste vivace dans les esprits et en mémoire qu’il ne faut pas conduire la nuit, nous roulons avec un je ne sais quoi de tension dans la voiture. Les paroles rassurantes du conducteur qui expliquent que c’est ça l’aventure, qu’il faut savoir goûter avec délectation ces moments rares où nous sommes vraiment seuls au monde, maîtres de notre destin, en dehors de tous nos repères et qui nous feront bien rire ensuite; et bien ces paroles ne semblent pas trouver d’écho favorable dans l’habitacle. Tout le monde est rivé sur les deux cônes de lumière des phares qui éclairent au dernier moment trous, bosses et animaux. « Gary’s Rest Camp » indique un panneau. Go ! Après 20 km à nous demander si nous n’avions pas raté une indication, le camping est indiqué sur une petite piste défoncée à 16 km. C’est long 16 km de nuit à 20 à l’heure quand on ne sait pas ce que l’on va trouver au bout. Pour corser l’affaire, il faut descendre de temps en temps pour ouvrir des barrières à animaux sans trop savoir si nous ne serons pas goûtés, voire appréciés par un prédateur chanceux de passage. La persévérance fut récompensée après plus d’une heure en arrivant enfin au camp de Gary, totalement vide. Un homme en train de dépecer un animal se retourne vers nous un long couteau à la main …
Gary, un homme jovial au visage marqué par les années, nous accueille à bras ouverts, tout surpris qu’un client ait pu trouver son camping du bout du monde. On le comprend aisément.
Merci Gary de nous avoir réchauffé le cœur en cette sombre journée que tu as éclairé de ton large sourire et de ton sens de l’hospitalité. J’espère que ces quelques lignes t’amèneront d’autres voyageurs pour remplir ton camping et profiter de ta gentillesse.

Je passerais le montage pour la première fois de nos tentes (plutôt simple), le repas préparé spécialement pour nous par la famille de Gary, notre première flambée pour nous réchauffer, pour conclure cette journée de tous les dangers par un spectacle unique, saisissant et de toute beauté : la voie lactée vue du sud, dans un ciel noir d’encre, limpide, (par un froid de canard), d’une netteté exceptionnelle personnellement jamais observée. Nous voulions être dépaysés. Difficile de faire mieux.

Les dunes qui chantent  

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La nuit fut glaciale. Couvertures, sous couvertures, polaires, rien ne fut de trop pour avoir un peu chaud. En revanche, le soleil chauffe l’atmosphère avec une rapidité déconcertante au petit matin. C’est l’avantage de l’air sec. Nous replions la tente en une bonne demi-heure, nous laissons à Gary pour sa femme instit une partie de nos fournitures scolaires et reprenons le cours du road book.
 
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Piste vers Solitaire puis Sesriem par la passe de Spreetshoogte comme prévu mais avec un jour de retard.
Oui, c’est pentu, sans battre des records. En position 4x4, même pas peur.

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Le paysage est splendide sans pour autant atteindre des sommets. La piste est très agréable, roulante à souhait, avec des bêtes à cornes à foison qui nous regardent passer. Les voitures inscrivent leur passage dans le paysage par un large panache de poussière. Ceci n’est pas gênant dans la mesure où il n’y a pas pléthore de véhicules.

 
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L’arrivée à Solitaire, la croisée des chemins, fut l’occasion d’un plein d’essence et d’un magnum (non, pas un pistolet ni la rencontre avec un célèbre détective, mais une glace pour les gourmands – insolite n’est-il pas ?). Solitaire porte bien son nom. Cela représente au moins une bonne dizaine de maisons quand même. Le paysage désertique est magnifique, l’équipage retrouve des couleurs.
Le camping de Sesriem offre de larges emplacements (réservation obligatoire). Leur accès est sélectif avec certains passages qui traversent des zones de sable mou.
Vers 16h00, nous entrons dans le parc de Sossusvlei. La route goudronnée, au milieu de montagnes de sable, est paradoxalement limitée à 60 km/h, ce qui est, avouons le tout net, difficile à tenir.
La fermeture du parc étant programmée à 18h00, à la nuit, nous nous arrêtons avant le bout de la route à la dune 45. Idée lumineuse. A la tombée du jour la lumière est chaude et douce. La montée vers le sommet fait l’effet de peser 2 fois plus que notre poids dans le sable. Les scarabées des sables pullulent sous nos pas.

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Une fois en haut une surprise nous attendait. Il suffit d’être à plusieurs et de descendre en déplaçant le plus de sable possible pour que la dune gronde comme un cor grave tibétain. Les millions de grains semblent rouler ensemble en émettant sous les minuscules chocs un son qui entre en résonnance et s’amplifie. L’effet n’est pas seulement auditif, la surface entière de la dune vibre à la façon d’une peau de tambour. Incroyable, magique ! Ce sera d’ailleurs la seule que nous parviendrons à faire chanter, et essentiellement sur la partie supérieure. Est-ce à cause de la chaleur du sable, de la taille de l’édifice ou des grains, de la forme de nos postérieurs, toujours est-il que toutes les autres resteront muettes !
 
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Pour conclure la journée dans l’allégresse, rien ne vaut le buffet du Lodge voisin du camping. Signe particulier que nous n’avons pas retrouvé ailleurs, on y mange à volonté toutes sortes de viandes plutôt exotiques, au moins pour nous : koudou, autruche (notre préférée), springbok, zèbre, impala, crocodile, … Un vrai régal ! Vraiment une table qui vaut le détour. A ne pas rater.
Le froid n’est pas toujours de rigueur en hiver, à la nuit tombée, de retour au camping (avec des douches chaudes) un vent chaud, violent et sec du désert fit se tordre les tentes toutes la nuit. Cette chaleur nous accompagnera pendant près d’une dizaine de jours. Chance ou phénomène climatique courant ?
 
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à suivre  Les dunes de Sesriem



Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: vinnylove le 04 Février 2009 à 22:10:31
Super !
Ce carnet est une vraie perle que j'aurais plaisir à relire.
Bon faut dire que le gars qui écrit est pas manchot du stylo, quant à la photographe... Plein les mirettes je vous dis  ;D  ;D


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: ViBra le 04 Février 2009 à 22:42:51
Eh bien, quel début  ;D
Vinny, tu as de la concurrence dans le genre This is Africa  :-*

Effectivement, le style est brillant, plein d'humour et les illustrations très prometteuses  (Y)
Je m'abonne


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 04 Février 2009 à 22:47:25
Merci les gars! :)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Ombrette le 04 Février 2009 à 23:13:18
Waouhhhh, quel plaisir de retrouver la Namibie et de vous lire !  (Y) (Y)

Un début de voyage dense, plein d'émotion et bien illustré.

Voilà un carnet à suivre de près...

Ombrette



Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: fdupraz le 05 Février 2009 à 06:12:28
Je prends un abonnement aussi c'est sûr!
La Namibie, une aventure en famille, tout ce qu'il faut pour me garder scotcher devant mon ordi.
Encore une occasion d'apprendre quelques petits trucs pour un (j'espère) futur voyage.

Franck


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: daktari le 05 Février 2009 à 07:56:15
Et c'est parti pour un nouveau voyage !
En route !!!!!

 ;)  daktari


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: mondoro le 05 Février 2009 à 10:17:16
Ca démarre sur les chapeaux de roue ! Et on en est qu'au début !
Beau et passionnant !


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Floflo le 05 Février 2009 à 12:14:29
YES! Un carnet sur mon pays préféré  (L) quel style!!! J'aime beaucoup le ton de ce carnet qui promet d'être fabuleux - comme dit Vinny tu n'es pas un "manchot du stylo" c'est extrêmement bien écrit et avec humour  (Y)

Désolée pour votre aventure avec les bandits de grand chemin... Ca gâche singulièrement un début de vacances!!!
En tous cas, je suis prête pour la suite des aventures  :)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 05 Février 2009 à 13:05:06
En ce qui concerne les bandits, c'est sûr, c'est moche, mauvaise approche de l'Afrique pour les enfants!

Pour le reste, comme visiblement il y a quelques lecteurs, donc la suite ce soir.... ;)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Denis-S le 05 Février 2009 à 15:44:35
Hello Bobcat,

Ben moi je ne connaissais pas ce carnet, et je dois saluer la qualité de rédaction: (Y)
L'attaque de la diligence, c'est le genre d'épisode que j'espère ne pas subir un jour, touchons du bois...

Les premières photos illustrent une fois de plus un pays vraiment magnifique. Je retiens plus la dernière des dunes de Sesriem: Simplement magique!!

Je suis prêt pour la suite.
Amicalement.
Denis


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: SHABA le 05 Février 2009 à 16:06:34
Hello, je ne connais pas non plus ce carnet, mais je connais la Namibie  je prends donc un abonnement.

Belle écriture, belles images de paysage, un début de voyage très difficile dont le mauvais souvenir devrait rapidement s'estomper !

Prête pour la suite.

 ;)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Simba le 05 Février 2009 à 18:32:08
J'ai déjà eu le bonheur de lire ce carnet de voyage  :) et je me replonge avec délectation dans ces lignes.
Un bien joli tandem tant pour la prose, que pour l'image... Sans oublier les 3 piouts.

Un début... Pas très réjouissant... Pour la frayeur mais aussi pour l'appareil photo dérobé... Heureusement que les pièces d'identité sont sauves.

Je souris, par contre à la lecture du système D, pour le regonflage des pneus... Car c'est vrai qu'en Namibie, rares sont les COWpains qui n'ont pas eu de déboires avec les pneus crevés...

L'avant dernière image est magnifique  (Y)

La suite avec impatience...

Simba


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: tcom le 05 Février 2009 à 19:03:12
Quel plaisir de lire ce carnet superbement écrit avec ses magnifiques illustrations.

Désolé pour ce début pas réjouissant.

C'est vrai Solitaire porte très bien son nom, bien que d'autres "villages" en Namibie le porteraient tout aussi bien.


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 05 Février 2009 à 20:00:12
Merci beaucoup à tous, voici donc la suite des aventures....




Pour voir le lever de soleil sur les dunes de Sossusvleï, très prisé, le réveil dut sonner vers 5h30 du matin. A la façon des pionniers de l’ouest américain, les 4X4 et autres campings cars les plus impatients sont sur la ligne de départ attendant l’ouverture du parc. Le temps de comprendre que c’est déjà le petit matin et de replier les tentes, nous sommes quasiment les derniers à partir. La route n’en est que plus belle. Le large défilé de dunes s’éclaire sous la lumière tamisée des premiers rayons voilés du soleil,. Mais ledit soleil est déjà assez haut lorsque nous arrivons au parking des 5 derniers kilomètres fatidiques, réservés aux 4x4 uniquement. Nous choisissons de ne pas prendre les navettes et d’affronter le sable mou. Pour ce faire, l’opération dégonflage de pneu (1,6 bar) s’avère longue (10 bonnes minutes). Il y en a de l’air dans un pneu de 4x4 !
Pour notre baptême sur le sable mou, nous sommes restés zens et confiants. Ce n’est pas en lévitant que nous sommes passés, mais en suivant les quelques conseils qui nous ont été prodigués : ne jamais s’arrêter (donc de ne pas coller de voiture devant), éviter les ornières trop importantes et rouler tranquillement au couple en 2ème, position 4x4 long. Plutôt rigolo finalement et pas si difficile tant que rien ne vient perturber cette logique implacable. Vu le nombre de véhicules ensablés, il doit y avoir des pièges auxquels nous avons échappés quand même …
 
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Les dunes au bout de la route valent bien le détour. Elles offrent une vue imprenable sur ce désert minéral aux couleurs chaudes (bien qu’un voile de haute altitude ait considérablement atténué la lumière et donc les couleurs ocre vif des dunes- c’était donc pas la peine de se lever si tôt !). Aux forme arrondies et avenantes, elles dessinent des courbes agréables que l’on ne se lasse pas de regarder.
 
 
(http://photo.coloursofwildlife.net/0494071001233854825-902722149.jpg)

(http://photo.coloursofwildlife.net/0335819001233854946-902722149.jpg)


On a aimé :
- le vent violent en rafales qui, outre le fait de cingler les jambes, a transformé la dune, fort visitée aux premières lueurs du jour, en dune vierge après le rush des lève- tôt, effaçant toute trace de pas humain et construisant son labyrinthe de motifs. On est peu de chose.
- Le saut de dune sur les pentes abruptes
- Le gigantisme de cet endroit enchanteur, reléguant la dune du Pyla au niveau de bac à sable.
On a moins aimé : l’endroit est victime de son succès.

Deuxième étape indispensable du lieu à ne pas manquer : Dead Vlei, large vallée à fond plat hérissée de squelettes d’acacias sombres plus ou moins fossilisés sur fond de ciel bleu et entourée de dunes ocre. Etrange, lunaire. Rassurez-vous, si vous la manquez, on la trouve sur de nombreuses cartes postales et guides.

 (http://photo.coloursofwildlife.net/0437479001233855019-902722149.jpg)


 (http://photo.coloursofwildlife.net/0433106001233855050-902722149.jpg)



Si dégonfler les pneus est long, le regonflage finit lui aussi par sérieusement gonfler le préposé à l’opération (au moins une demi-heure). La pompe électrique s’avère donc précieuse tant qu’elle fonctionne (voir l’arrivée chez notre loueur).


Naukluft et l’Olive Trail  
 
(http://photo.coloursofwildlife.net/0561993001233855218-902722149.jpg)

Pistes et paysages défilent maintenant dans la sérénité. On s’habitue très vite au confort de choisir sa trajectoire sur la piste vu le peu de véhicules que l’on croise. La conduite à gauche n’est vraiment plus un problème.
Le camp de Naukluft est vert sur fond de monts caillouteux, plutôt accueillant et plein de Sudafs, au moins le jour où nous y étions, qui viennent chercher l’exotisme.
 
(http://photo.coloursofwildlife.net/0413579001233855275-902722149.jpg)

Gare aux babouins du coin, qui répondent à la devise « ce qui est à toi est à moi ». Seul point noir, la douche (tiède) de nuit dans des sanitaires sans lumières. Pour qui est habitué aux exercices périlleux des douches de camping plus ou moins salubres où les vêtements doivent rester secs et les pieds propres pour se rhabiller, l’endroit est propice aux exploits.
Le montage des tentes est maintenant une formalité. Très pratique de pouvoir laisser les sacs de couchages et couvertures à l’intérieur même repliés. C’est beaucoup de temps de gagné.
Si d’aventure, comme nous, en vous levant il pleut dans la tente, ne cherchez pas un micro climat ou une pluie de nuit. Il suffit d’ouvrir les ouïes pour faire circuler l’air. Indispensable vu la matière très étanche des parois des tentes.
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Olive Trail, le lendemain, tient toutes ses promesses (il faut néanmoins trouver le départ, nous avons eu du mal !). Après une montée sur des pentes arides, le chemin descend dans un canyon sans eau au milieu de blocs de pierres. On notera un passage technique incontournable au-dessus de bassins d’eau croupie, aidé par des chaînes tendues et finalement assez résistantes, un bel échantillon d’arbres carquois, et des roches aux rayures vertes et tordues par des siècles de tensions tectoniques.

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5 heures ont suffi pour terminer la boucle. Biltong (viande séchée) pour tout le monde à l’arrivée pour revigorer les troupes.

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Go to Walvis bay ! La piste est belle, aride, avec des zones montagneuses et des successions de virages.
 
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Un régal, mais le tout se termine encore de nuit. Les 100 derniers kilomètres sont parcourus à une allure moyenne de 100 à 110 km/h sur une trace rectiligne, large et un poil piégeuse avec des trous. Sur les pistes il y a une dimension supplémentaire dans la conduite. Il faut analyser l’état de la piste en permanence pour choisir la meilleure trajectoire. Amusant et fatiguant à la longue.
                                                                                                                                                                                                                                              
L’arrivée fut une délivrance, dans une chambre d’hôtel super luxe avec douche à volonté : le Lagoon Lodge, tenu par des Lyonnais accueillants. Ce fut ce soir-là que nous avons fait en grande partie le deuil de notre attaque du 1er jour. L’esprit est ainsi fait que dès qu’il y avait un moment de calme, notre pensée (dont celles des enfants) s’attachait à ce qui s’était passé avec tous les regrets de ce que nous aurions dû faire. Ce soir-là donc, nous fîmes avec les enfants une reconstitution du crime avec un stylo comme couteau, pour finalement constater que nous ne nous en étions pas si mal tirés et qu’il n’est pas simple d’agir. Ce fut réparateur pour tous et apaisant pour le reste du voyage !


Walvis Bay : un havre de paix balnéaire  

C’est d’abord une ville calme (le repère des Sudafs l’été), aux allures plutôt européennes, apaisante, très bien desservie et dans laquelle on trouve de tout et en abondance. L’idéale pour se ressourcer avant le grand frisson des déserts.
Notre hôte français nous donne quelques repères sur les pourboires qui nous sont demandés régulièrement.
Pour « garder » la voiture dès que l’on stationne (contre ceux qui la gardent ?) = 5 à 10 N$
Pour les personnes qui nous « aident » à porter les sacs après les courses jusqu’à la voiture = 5 à 10 N$. On hésite au début, mais c’est bien pratique.
Le salaire moyen d’un Namibien : 1000 N$. Quand on sait qu’un plein de 4x4 doit être de l’ordre de 800 N$, ça calme.
A Walvis, nous n’avons pas trop ressenti de tension dans la ville, mais là aussi, les fenêtres sont barricadées et les voitures rentrées dans le lodge la nuit.

A voir dans le coin :
- les marais salants bien sûr, avec en toile de fond l’océan.
 
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Les flamants comme à leur habitude posent, nus sous leurs plumes, les pattes dans l’eau à taquiner les vers.
 
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Un stage de conduite improvisé des enfants débuta sur un parking vide près de l’océan (accès uniquement au volant). Commencer sur un gros 4x4, c’est du luxe, surtout qu’en cas de trajectoire ratée la sanction du sable très mou nous guettait. Le niveau 1 fut atteint par tous : trace directe et virages sous contrôle. La largeur des pistes et l’absence quasi-totale d’autres véhicules nous permettra ensuite souvent cette expérience pour la plus grande joie de nos pitchouns.
 
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La lumière fut belle jusqu’au soir, au moment du coucher du soleil lorsque le brouillard recouvrit de son coton en quelques secondes toute la baie, la plongeant dans une ambiance de fog anglais à couper au couteau. Impressionnant ce passage du jour à la nuit et de l’été à l’hiver, de la chaleur au froid en quelques minutes.

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- la dune 7: ambiance surf et beach boys sur une belle dune à descendre avec des planches si on est équipé. Nos sacs poubelle emmenés pour l’occasion furent un échec cuisant. Ils s’enfoncent trop. En haut, la vue est idéale sur les cordons de dunes avoisinantes et un 360 ° de désert.

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Le Spitzkoppe : un grain de beauté sur une plaine désertique  

Le lendemain nous rendons notre chambre douillette, la dernière du voyage, ragaillardis, approvisionnés en eau, essence et nourriture pour 3 jours et prêts à affronter le Kaokoland et sa poussière légendaire.
Nous dépassons Swakopmund, ville aux charmes plutôt germaniques (comme son nom l’indique) sur une route goudronnée (c’est confortable quand même), puis filons vers Cap Cross et son fameux meeting international d’otaries à fourrure (la plus grande colonie du monde).
 
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Pas de doute, en arrivant on sait immédiatement que l’on ne s’est pas trompé. Le doux parfum qui amuse les narines dès que l’on met le museau dehors nous fait dire que nous n’avons pas les mêmes valeurs chez tous les mammifères de la planète.
 
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Bon sang que c’est entêtant, pourtant elles passent leur temps dans l’eau !
Difficile d’être plus près en tout cas pour les photos.
 
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Les otaries ont bon goût quand même car l’endroit est de toute beauté avec des vagues gigantesques qui s’écrasent sur des roches noires ciselées et des plages de sable. Joueuses, les bestioles, elles semblent prendre plaisir à surfer sur les rouleaux. L’endroit fait des heureux également chez les chacals en nombre impressionnant, qui trouvent visiblement là une nourriture facile.

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Nous quitterons le site, que nous baptiserons « El Puantos » au hasard des mots qui nous viendront à l’esprit à ce moment là, pour aller déjeuner quelques kilomètres plus loin en admirant la fureur de l’océan.
 
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Bye l’océan, nous nous enfonçons vers le centre de l’Afrique, avec optimisme, sur une piste enchanteresse et quasiment vide de véhicules, créant sur notre sillage une poussière qui marque la présence d’une activité au milieu de rien. Jubilatoire, non ?
Le Spitzkoppe se dessine progressivement à l’horizon.
 
 
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Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Laurent Renaud le 05 Février 2009 à 21:27:41
Et nous voilà reparti pour la Namibie.

Un début dont personne ne rêve.  O0

Mais que de beaux mots et de belles images.  (Y)  (Y)

Il va me falloir trouver du temps pour ne rien perdre.


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 05 Février 2009 à 21:39:27
Merci beaucoup, très honorés!


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 05 Février 2009 à 22:39:40
(suite du Spitzkoppe)

Gros bloc de granit arrondi aux formes généreuses, il attire irrésistiblement tout bipède normalement constitué qui passe au seuil des parois. Nous nous précipitons donc vers les sommets pour voir le coucher de soleil qui rend la roche orange et lumineuse. En haut : séquence admiration, quiétude - que c’est beau, simplement.
Le sol très accrocheur permet de tenir sur des inclinaisons fortes sans prise de main (gare quand même car à la descente c’est finalement plus impressionnant).
 
 
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Tels des robinsons, de retour sur le plancher des vaches, la tente est montée en 7 minutes (nous nous chronométrons pour battre des records – chacun ayant un rôle précis), le feu allumé et les grillades avancées. Ce camping, au pied des roches, permet d’avoir des espaces tellement larges que nous ne voyons aucun autre campeur (c’est un choix).
Seuls sur un rocher, face au planisphère étoilé sans lune, éclairés par la Voie lactée et baignés dans la douce chaleur du vent chaud du désert, nous goûtons la sérénité du lieu, le silence du vent qui frôle les branches des quelques arbustes et tout simplement le plaisir d’être là, face à l’infini céleste et terrestre.
...........................   

Le Brandberg Ugab Camp  

Comme tous les matins, nous émergeons des tentes vers 6h15 au lever du soleil. Gloups ! Le repliage de celles-ci commence à être rodé en moins de 10 minutes. On fera mieux.
 
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Ce qui reste long c’est le rangement du coffre. Pour se dégourdir les jambes avant la prochaine étape, nous recherchons les peintures rupestres du coin. A défaut de les trouver, nous ferons une belle échappée assez haut sur un des pans de granit nu si agréable à escalader.
Départ pour le BrandBerg après avoir réglé le camping - 215 N$- c’est plutôt très cher pour un endroit que Dame nature a construit et entretenu, sans pratiquement aucun service. Comme c’est géré par une communauté locale, disons que c’est pour une bonne cause.

La piste est belle et sans histoire jusqu’à l’arrivée à Ugab Camp.
Nous avions réservé, ce fut fort utile. Le camping est vide, sommaire, mais tellement exotique et convivial, dans un décor magnifique.
 
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Il n’y a qu’un Namibien hilare qui s’active pour notre confort : Eau potable (ce qui vu le coin est un exploit), toilettes et douche (froide) au milieu des arbres.

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Les toilettes!


Tant qu’il fait chaud, dans la journée, la douche froide ne pose pas plus de problème que cela. Il est clair que le soir, celui qui s’y essaie imite le hurlement du coyote au fond des canyons.
Idée lumineuse, pour passer la fin d’après midi, nous enfourchons notre 4x4 pour suivre un lit de rivière asséché à côté de l’emplacement. Vu la présence de « cubes » (déjections) d’éléphants, (qui d’après le G.O du camp ont dévasté la semaine précédente les toilettes pour trouver de l’eau), nous allons au devant de nos premiers pachydermes. C’est en entrant dans le lit de la rivière, avec du sable super mou que nous avons compris que nous aurions du mal à faire demi-tour.

 
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Impossible de nous arrêter sans risquer immédiatement la sanction de l’ensablement. Après plusieurs centaines de mètres et les encouragements de tous pour que le moteur tienne, un banc de sable traitre nous fut fatal. Arghhhh !!! Démultiplication la plus petite ou branches et marche arrière, rien n’y a fait. Le moral est reparti en même tant que la voiture après avoir tout simplement dégonflé les pneus avec un départ en seconde. Ça calme quand même un peu nos ardeurs de chasseurs tout terrain, car là, il n’y avait personne pour nous aider au cas où !
De retour au camp, des Allemands rencontrés le matin même furent les 2èmes et derniers locataires du camping. Le temps de faire un France/Allemagne au foot et d’être invités par les perdants pour une bière sous les étoiles près du feu et nous capitulons sous la tente, dans un air venteux et toujours chaud.

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France - Allemagne dans le camping désert!

Aba Huab Camp  

Moins d’une centaine de kilomètres furent nécessaires pour atteindre l’étape d’après. Retour à la civilisation. Le camping est « normal » donc luxueux pour le coin. Cela ne fait pas de mal de temps en temps. Yes ! Des douches chaudes et un bar avec des bières. En retour, c’est plein de monde et les emplacements sont de taille européenne (donc petits). Les activités ne manquent pas dans le secteur :

- Twyfelfontein: des peintures rupestres en pagaille : Il faut être honnête, pour qui n’est pas un spécialiste de l’art des cavernes, l’affaire est vite répétitive, surtout sous un soleil de plomb, commentée en anglais par une guide charmante mais visiblement lassée du discours et des graffitis (heu pardon, des œuvres des âges farouches). Ce qui nous étonnera le plus fut le langage à clic type bushman qu’elle pratiquait parfois et le tarif d’entrée pour compléter celui du parking, proportionnels au nombre de dessins sur les roches. Et en la matière, les préhistos aimaient visiblement dessiner et gardaient les brouillons.
 
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- Les « organs pipes » : orgues basaltiques dans le plus pur style géologique. Classique (1/4 d’heure)

 
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- La forêt pétrifiée : c’est pas glorieux, mais nous ne l’avons jamais trouvée.
- Douche, poulet cuit sur la braise, bière et bras de Morphée.
 
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Sesfontein et Warmquelle : l’oasis au milieu du désert
 

Le soleil sonne le réveil vers 6h00. Une des bombes anti crevaison s’est crevée par frottement sur du métal dans le coffre. Il faut le savoir, elle ne s’auto répare pas et décore joliment tout ce qui est autour. La deuxième sera conservée dans un chiffon. La route vers Sesfontein est belle, au milieu d’un relief prononcé. La première partie du parcours est giboyeuse à souhait : Springboks, oryx et girafes. La piste est assez roulante mais franchement cassante avec des pentes raides et des cailloux aux angles aigus.
 
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Sur un tronçon ni plus difficile ni plus caillouteux que les autres, notre pneu arrière gauche explose sans préavis. Le pneu qui jusqu’ici paraissait indestructible avec sa carapace de caoutchouc, est fendu sur plusieurs centimètres sans qu’un événement particulier ne se soit passé. Une pierre a dû toucher le crampon d’Achille ! Cela semble irréparable au premier coup d’œil. Ça cogite sec sous les casques, car à ce tarif, nous pouvons crever quasiment n’importe quand ! Heureusement nous avons un deuxième pneu de rechange comme sécurité. Alors que nous paraissions seuls, un homme sort de nulle part et nous propose 20 N$ pour changer la roue. Top là ! A y réfléchir, vu l’état de la route, il n’aurait pas fallu dépasser les 60 km/h pour limiter la probabilité de crever …
 
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L’arrivée au camping de Warmquelle mériterait d’être inscrite au Paris Dakar. La piste est défoncée et très pentue pour descendre dans le lit de la rivière. Sans 4X4, cela semble impraticable. Juste avant, des enfants en guenilles accourent au son du moteur pour nous vendre du bois (du Mopane, le bois usuellement utilisé, rouge très dur et qui fait de supers braises). Ces petits êtres qui se débattent déjà pour « gagner leur vie » laissent une emprunte dans l’esprit de nos enfants confortablement assis dans le 4x4 .
Le camping est idéalement placé, près des bains tièdes qui feront office de piscine. Après la cascade qui l’alimente, nous remontons le ruisseau d’eau chaude entouré de verdure sur plusieurs centaines de mètres.
La soirée fut calme et réparatrice, baignée dans un vent chaud, éclairée par notre feu et les multiples bougies du camping disposées le long des chemins. Belle ambiance.


à suivre.....  nous vous ferons découvrir ou redécouvrir Purros


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: daktari le 06 Février 2009 à 07:57:39
De beaux paysages !!
Et quelle écriture !!

Continues à nous faire voyager.

 ;) daktari


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Denis-S le 06 Février 2009 à 09:11:50
Ce sont effectivement des paysages grandioses, et quelle immensité...
On continue à rêver avec ce carnet...


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Floflo le 06 Février 2009 à 10:00:52
arghh! c'est toujours aussi beau... superbes photos pour appuyer un texte fort agréable
un + pour le chacal qui trottine sur fond de rouleau et pour l'autruche qui traverse à grandes foulées élégantes  (Y) (L)
les dunes sont splendides  (L)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 06 Février 2009 à 18:06:52
Merci beaucoup à tous les trois, voici donc la suite avec Purros.




Purros : le village du bout du monde  

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Départ vers 8h30 pour Sesfontein, étape indispensable pour faire le plein de victuailles, d’eau et d’essence pour plusieurs jours ainsi que pour réparer le pneu avant la route de Purros. L’arrivée fut surprenante. Ce n’est pas une ville, ni vraiment un village, c’est juste un regroupement de quelques habitants, avec quand même une station service et un petit magasin très rudimentaire de quelques étals de produits de première nécessité : riz, pâtes, maïs, sel, … Il faut faire avec, mais c’est, comment dire, troublant. Nous partons donc vers Purros avec une seule roue de secours et le minimum vital, mais l’essentiel.
Comme pour l’étape précédente, les 40 premiers kilomètres sont un calvaire pour la voiture et surtout les pneus et les amortisseurs.
 
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Après les collines, l’horizon s’élargit sur une plaine immense et totalement désertique, mêlant dunes de sable, dalles rocheuses et monts rocailleux. La piste traverse des zones de sable assez profond ocre ou jaune suivant la couche géologique d’affleurement.

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Un régal de conduite. Sur le sable à bonne vitesse on a l’impression de planer. Le paysage, grandiose, enchanteur, bien que totalement dépouillé, abrite quelques girafes, gazelles et surtout des oryx. De quoi vivent-ils ?
 
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L’arrivée à Purros, après 3 ½ heures de piste bien tassées, montre un petit village modeste au bout du monde, très étalé. Il faut dire qu’il y a de la place...
 
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Nous suivons la piste du camping en plein désert, qui nous amène, après le passage sableux d’une rivière à sec, à la réception.

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Le camping est vraiment magnifique, presque désert, avec eau potable et douches. Un gros arbre noueux aux branches tentaculaires marque le centre de notre nouveau monde. Un régal !

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La douche du camping!

Vers 15h30, nous partons à la chasse aux éléphants du désert. Pour cela nous remontons le lit de la rivière à sec, près du camping, ruban de verdure dans un océan minéral. Gare au sable et aux graviers propices à l’ensablement. La position 4x4 est plus que recommandée.

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Ce fut le top ! Daktari pendant 2 heures, au milieu des dunes, du Fech Fech, des arbres.
 
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Au détour des coins et recoins du coin, nous sommes tombés nez à nez avec nos premiers éléphants (du désert – plus respectueux des arbres parait-il ), et quelques girafes.
 
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Le safari dut s’arrêter faute de lumière à la tombée de la nuit. Le repas fut grillé avec un feu de mopane et d’épines d’acacia. Elle n’est pas belle la vie ?
 
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Des éléphants dans le camping!


Purros - Opuwo : la piste avec un grand « P »  

Après un repliage des tentes exemplaire, pendant que des éléphants taquinaient nos voisins de camping, nous passons au village pour déposer à l’école une partie de notre trésor scolaire. Bon accueil des professeurs et des élèves, un peu décalé avec la rencontre de deux mondes qui se découvrent, dans une vraie école qui se débat pour fonctionner. L’instit n’attend qu’une chose, c’est que nous partions, impatient de voir ce qu’il y avait dans les sacs remis.
 
 
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Go pour l’aventure d’une piste visiblement très peu fréquentée et jamais décrite dans les carnets de voyage. Une petite inquiétude reste en toile de fond. Pourvu que les pneus et la voiture tiennent car c’est sans filet.
La route est caillouteuse, envoûtante, inoubliable, avec des moments forts :

- nous découvrons ce qu’est vraiment la tôle ondulée. Nous avons connu un peu le phénomène précédemment, mais là, à basse vitesse, c’est tout simplement in-sou-te-nable. Tout vibre avec une telle intensité que l’on se demande si le véhicule ne va pas tomber en pièces détachées. Nous accélérons et dès que la vitesse dépasse les 70 Km/h, nous volons au-dessus des crêtes de l’ondulation, dans un silence relatif. La direction se fait alors légère et approximative
- le désert est total, immense. Le paysage est lunaire entre sable et cailloux.
 
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Des arêtes rocheuses se dessinent à l’horizon. Nous observons quelques oryx énigmatiques comme des sphinx, sur fond de « mirage ». M’enfin, mais que font-ils là au milieu de rien ? Vers l’ouest, une sorte de brume au loin brouille la vue de la mer. C’est beau et venimeux à la fois.
 
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Pfffff ! dans un dernier soupir, notre pneu arrière droit vient d’éclater. Aïe Aïe, Aïe ! Cela se complique. Nous avons mangé notre marge de sécurité et nous sommes au taquet encore très loin de tout. C’est toujours aussi beau autour de nous, mais ça commence à jouer des castagnettes avec les genoux dans la tribu. Autre effet « kiss cool », le deuxième pneu de rechange est dans le coffre. Non, pas là, tout au fond et à gauche, de sorte qu’il faut tout vider pour l’extirper. Grrr.
 
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Une voiture de journalistes suddafs rencontrés à Warmquelle arrive à notre hauteur. Comme nous avons de quoi changer, ils redémarrent sans autre forme de procès. Re grrrr . La solidarité joue à plein régime dans le coin. M’en fout, on y arrivera quand même sans vous !
 
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Orupembé, tout le monde descend ! Sur la carte, c’est un village. C’est réconfortant un village. Quoi qu’il arrive on trouve de l’aide. Oui, mais dans le vrai monde, Orupembé c’est 5 maisons. Inutile de recompter, le compte y est, dont une case qui est un bar. Le juste nécessaire quoi. De la maison d’à côté du bar sort une jeune femme, plutôt chic, qui vous sert une bière ou un coca frais ! C’est un autre monde quand même. « Il y a du passage ces derniers temps » nous dit-elle sérieusement. «Une à 2 voitures par jour ». En effet, les affaires sont prospères. Ceci dit, on trouve un point d’eau à Orupembé ce qui en fait un carrefour pour tous les troupeaux du coin.
 
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Il est donc probable que le village doit s’étaler hors de portée de vue. Côté ruminants, à part des cailloux, on a du mal à comprendre ce qu’ils peuvent bien brouter. Mais là encore, les troupeaux sont nombreux et très importants. Il y a à l’évidence une face cachée dans tout cela. En tout cas, l’endroit a retenu la curiosité de nos Sudaf préférés qui nous avaient doublés. Tant mieux, nous passons devant. C’est une sécurité en cas de crevaison et à cause de la poussière, il vaut mieux être les premiers …

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- Après Orupembé la piste devient encore plus vivante avec le relief qui rend une fois de plus le 4x4 indispensable. Trous, précipices, pentes fortes. Toute la panoplie est déployée pour vous faire passer un très bon moment… tant que tout se passe bien.
 
 
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Au détour d’un virage, une révélation : une rencontre improbable entre des européens et quelques femmes et enfants Himbas . Nous nous arrêtons, gauches, un peu méfiants et empruntés. Visiblement ils n’ont pas plus l’habitude des peaux blanches que nous des tribus hors du temps et de l’espace. Nous n’avons aucun langage en commun si ce n’est la gestuelle. Les femmes sont naturelles, joyeuses, très bavardes et ne demandent qu’à échanger. Nous arrivons globalement à nous comprendre en mimant les choses.
 
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Elles sont fascinées par les enfants et notamment Robin avec sa chevelure rousse à larges boucles. Terrorisé Robin se cachera dans la voiture entre les pédales et le volant. Il faut dire qu’elles sont impressionnantes avec leur peau et tous leurs vêtements ocres. Elles sont belles, élancées et très élégantes, couvertes de bijoux. Nous leur laissons un bidon d’eau et une couverture, sans aucune demande de leur part. Avons-nous bien fait ? Une belle rencontre marquante pour tous qui a elle seule vaut le détour de Purros.

- Nous arrivons à un village que nous croyons être Otjiu et son camping. Ereintés, après une journée de piste, nous cherchons le fameux « Campsite ». Erreur, malheur. Nous ne le trouverons pas car il n’existe pas. Ce n’est pas le bon village. Pour marquer quand même le coup, nous nous ensablerons une bonne heure. C’est après avoir regonflé les pneus que nos sauveurs sont arrivés. Un couple joyeux de Suisses baroudeurs en 4x4. « Suivez nous, nous allons à Opuwo. Si vous crevez, nous vous aiderons. Vous n’aurez qu’à faire des appels de phare». L’enfer est pavé des meilleures intensions. On comprend immédiatement ce que veut dire mordre la poussière. Derrière une autre voiture, c’est tout simplement inroulable. C’est pire que le brouillard. Dans les parties de fech fech, il y a dans l’air une telle quantité de poussière en suspension qu’il n’y a pas d’autre alternative que de faire du hors piste ou de s’arrêter. La piste commence à traverser des villages et les arbres sont fréquents. Adios le désert. Nous trouvons avant le coucher du soleil le camping tant attendu (pour éviter de rouler de nuit et ne rien voir). Nous rattrapons donc nos suisses pour leur faire des appels de phares et ainsi décrocher. Rien à faire. Ils ne verront jamais notre signal, nous obligeant par correction à les suivre pour éviter qu’ils ne fassent marche arrière pour nous retrouver.

C’est ainsi que certainement le périple le plus passionnant du voyage se termina au camping du lodge d’Opuwo, un peu déçus de finir de nuit, après 12 heures d’une quête de l’évasion inoubliable. Si c’était à refaire, nous repartirions immédiatement.

Opuwo : le repos des guerriers  

Le camping du lodge est d’un charme tout britannique avec ses emplacements tout rikiki et ses pelouses moelleuses. L’endroit n’est pas particulièrement attachant mais il est confortable et propice à récupérer notre potentiel pour continuer la route.
Opuwo est une ville, une vraie, pleine d’activité, avec tout le nécessaire habituel de nos villes européennes, mais si rare dans la région : éclairage de la rue principale la nuit, hôpital, banques, magasins, supermarchés, poste de police, école et j’en passe … . C’est un carrefour en plein essor avec des constructions qui fleurissent partout. Des Himbas en « costume » côtoient sans complexe des héréros (avec pour les femmes leur chapeau à « cornes de tissu ») et des individus en habits plus conventionnels. Tout ce petit monde très exotique vaque à ses occupations en toute sérénité le long des routes.
 
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Nous en profitons pour refaire le plein de tout et pour tenter de changer les pneus.
Au supermarché, nous rencontrons nos journalistes sudafs de la route de Purros, l’aide de Gary, notre sauveur du camping du premier jour et nos suisses qui ne connaissent pas les appels de phares. Le monde est petit.
Choisissant un des réparateurs de pneu au hasard, le mécano, un grand namibien filiforme, inspecte en dodelinant de la tête mes pneus largement ouverts et à mon avis irréparables. « Je vais les réparer » finit-il par lâcher.
En mon for intérieur je n’y crois pas une seconde, mais comme il semble sûr de lui et qu’en cas d’insuccès je ne paie rien, je tente.
L’homme s’affère sur la gomme en connaisseur : il perce, rabote, cisaille, met de l’essence dans la partie interne. Vache ! Ils sont débrouillards ces africains ai-je pensé. Alors que nous aurions jeté ce pneu, je ne sais pas trop par quelle alchimie, il va réussir à le « ressouder ».
Ensuite il évacue l’essence sans la brûler, met une grosse rustine sur la partie interne, regonfle et se relève satisfait de l’opération. « Voilà ! ».
« Comment ça voilà ? » L’hernie du pneu dépasse de 5 cm, mais le pneu reste bien gonflé. Sur du bitume, je dois pouvoir faire au moins 1 km sans crever et sur piste 100 à 200 mètres. Déconcertant. Impossible de ne pas sourire devant une telle imposture.
Du coup, je téléphone à notre loueur qui nous indique le seul endroit où je pourrai trouver 2 pneus (un supermarché). Avoir une assurance pneu c’est bien, même franchement raisonnable. Mais encore faut-il trouver des pneus ! Par chance, il en restait juste 2 .
Le vendeur n’effectuant aucun montage, je retourne chez mon mécano bricolo en plein après midi. Ce devait être l’heure de la sieste car il fallut presque 2 heures pour monter les 2 pneus. Ce ne fut pas de la mauvaise volonté de sa part, mais visiblement l’affaire est une question de tempo. Quand il est allé chercher le gros démonte pneu qui était à 3 mètres de lui, je me suis surpris à penser « apporte lui et on va gagner facilement 5 minutes ». C’est quand même un autre rythme…

Les lodges ont du bon. La fin d’après midi fut passée à la piscine (froide) devant un panorama imprenable et le repas du soir au restau. Soyons fous !

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à suivre          Les Himbas : rencontre du 3ème type  
 


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 06 Février 2009 à 18:58:56
Les Himbas : rencontre du 3ème type  

Lever 6h30 pour reprendre les bonnes habitudes. Tentes pliées, douches, petit déjeuner et à 8h00 nous sommes à la réception du lodge pour un programme spécial Himba.
Les Himbas, nous explique notre guide bilingue (anglais et Himba - absolument indispensable sinon il n’y a pas d’échange) sont un petit peuple de bergers, fiers, pacifiques, aux traditions aux antipodes des nôtres. Vivant en petites communautés semi-nomades dans des huttes, ils sont en symbiose avec Dame nature qui leur délivre de quoi vivre harmonieusement et sans excès (ce qui est tout le contraire de nous qui sommes en perpétuelle fuite en avant).
Après un parcours sur de petites pistes au milieu de la savane, nous rejoignons, avec un couple de hollandais également du voyage, le village «typique» choisi par notre guide.

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Celui-ci n’est effectivement pas fait de carton pâte et ceux qui y logent ne sont pas venus en représentation.
 
 
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Au milieu de nombreuses femmes de tous les âges qui travaillent et discutent assises sur le sol entourées d’enfants, un vieux chef philosophe pense sur son tabouret. Tous sont habillés de façon traditionnelle mais là aussi, ce n’est visiblement pas un costume d’apparat. Nous sommes accueillis par une cascade de joyeux « Moro moro moro» plutôt chaleureux, après moult explications de notre guide sur les us et coutumes du peuple Himba.
 
Les femmes sont souvent belles, grandes, élégantes et rayonnantes. Robin cette fois est sur le retrait mais n’est plus effrayé par ces créatures étranges, presque nues et à la fois entièrement habillées d’ocre et de bijoux (quelles fabriquaient lors de notre visite). Avec le guide comme intermédiaire, la discussion s’engage. Deux d’entre elles nous font visiter leur case et nous donnent des explications sur leur mode de vie au quotidien. Par exemple, les Himbas n’utilisent pas l’eau pour se laver mais de la vapeur parfumée avec des plantes aromatiques. Elles s’enduisent d’ocre sur tout le corps (mélange d’hématite et de graisse animale) ce qui leur donne cette couleur si particulière. « Pratique » constatèrent nos pitchouns prêts à adopter cette coutume. N’en déduisez pas que ces gens soient d’une hygiène douteuse, car c’est tout le contraire. D’ailleurs, un parfum plutôt très agréable se dégage de la case et de nos interlocutrices. Ici c’est le culte des enfants. Avec nos trois bambins, elles nous font comprendre que nous sommes des amateurs et que nous ne pouvons en rester là.
 
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En sortant de la case le charme fut toutefois quelque peu rompu. Toutes les femmes étaient en cercle et nous attendaient pour nous vendre leurs bijoux. Finalement, sous ses atours de vieux sage toujours pensif, le chef est peut-être plutôt un commerçant contemplatif !
Hormis la surprise, tout ceci s’est déroulé dans un très bon esprit, « sans obligation d’achat ». De toute façon, comment partir sans bijoux Himbas d’autant que ceux-ci sont originaux, hand made by the Himbas et qu’a priori l’argent ne va pas à un intermédiaire …

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Disons que dans l’histoire, le village visité n’est pas tout à fait innocent en matière de tourisme et que notre guide ne l’a pas choisi vraiment au hasard. En fin de parcours, celui-ci leur donne comme présents du sucre, de la farine, des bonbons pour les enfants et … des glaçons. Cela ressemble à un compromis, que nous espérons raisonnable, pour les aider sans pour autant les rendre dépendants des quelques touristes. Pourvu que cela soit vrai. A suivre …
 
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Cette rencontre fut très marquante pour tous. Merci à notre guide qui semble plus du côté Himba que du côté de l’industrie touristique. Ce fut un très grand moment du voyage, absolument inoubliable.
Bye Bye les Himbas ! Nous continuons notre route vers la ferme aux guépards, étape suivante et très attendue par les enfants.
 
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La ferme aux guépards ou l’auberge des gros chatons  


En quittant Opuwo, nous quittons également toute l’ambiance si caractéristique du Kaokoland et de ses pistes. Une route en bitume avec certes quelques travaux qui nous obligent à reprendre une piste, nous mène à la Cheetah farm sans encombre et sans charme. Alors que les pistes sont empruntées par tous, troupeaux y compris, les routes ne semblent utilisées que par les voitures et camions. Or dans ce pays, ce n’est pas, loin s’en faut, ce que l’on trouve le plus…
Le camping de la ferme aux guépards est large, rudimentaire mais avec le nécessaire et en pleine nature. Que demander de plus.

Le lendemain, comme la visite est à 15h00, nous avons la matinée à tuer. Le coin est assez sauvage, avec des grillages un peu partout autour du camping. Compte tenu de ce que l’on « cultive » ici, nous préférons nous en tenir à un programme assez sage : balade vers les arbres serpents (snake tree), à quelques kilomètres de l’entrée du camp. Pas de doute, on les reconnaît tout de suite. Ils s’enroulent autour d’un arbre hôte à la manière d’un boa. Le simple poinçon d’un ongle suffit à faire couler une sève blanche. L’endroit d’ailleurs dégage une atmosphère étrange que les enfants qualifieront de « jardin de sorcière ».
 
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A 15h00 la dite visite commence. Le propriétaire et son assistant, aux allures de Crocodile Dundee, embarquent tout le groupe présent au rendez-vous du camping (une bonne trentaine de personnes) dans plusieurs gros vieux pickups qui ressemblent à s’y méprendre à des bétaillères, en direction de la ferme habitée. Nous y rencontrons à nouveau notre couple de Hollandais sympas (qui était avec nous chez les Himbas) que nous retrouverons presque tous les soirs dans la suite du voyage sur sa partie Namibienne. Des guépards civilisés, cousins du lion Clarence, se laissent tripatouillés et caressés en allumant leur gros moteur interne à ronrons, pour la plus grande joie de tous (sous haute surveillance quand même).

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Vient ensuite le repas des gros matous qui n’en sont pas encore à mettre leur serviette autour du cou. Gros chats, gros appétits quand même.
 
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De retour dans les « camions », nous partons pour les terrains de jeu de ceux qui se reposent dans ce havre de paix pour guépards avant d’affronter la vraie savane. L’ambiance est tout autre. Ici, il n’est pas question de tomber du 4X4, ce sont de vrais fauves qui nous entourent, d’autant que le convoi sonne pour eux l’heure du casse croûte. Un apéro ne se refuse pas. Au milieu du parcours le conducteur jette de belles pièces de viandes aux monstres. La lumière est belle, les couleurs automnales, le tout est plutôt très agréable et vaut bien le détour.

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Le soir venu, le grand foyer allumé pour faire cuire la viande et nous réchauffer jeta vers le ciel un million de lucioles. A quelques heures de voiture du parc animalier d’Etosha pour le début des hostilités en matière de safari, nous sommes déjà proches de la moitié de l’aventure …
 
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Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: lozerefamily le 06 Février 2009 à 20:01:01
Un vrai régal ton carnet pas encore tout lu encore mais cette rencontre avec les HIMBAS  (L) c'est le rêve, j'aime beaucoup tes photos et surtout ou l'on ne voit que les pieds   (Y) (Y) (Y)!



Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: fdupraz le 06 Février 2009 à 20:21:18
Ce carnet est un régal à lire et à regarder  (Y) (Y)
J'attends avec impatience le récit des aventures dans le pan d'Etosha.

Franck


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 06 Février 2009 à 20:42:36
Merci à tous les 2, les animaux arrivent bientôt!

Pour les Himbas, c'est vrai que ce fût une rencontre qui nous a marquée, et le fait de voyager avec des enfants nous a ouvert certainement un peu leurs coeurs!


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: vinnylove le 06 Février 2009 à 21:30:55
Superbe ces photos de himbas  (Y)  (Y)
Un oeil d'artiste  ;)

Ah et Purros !... Rien que de lire tout ça et je me dis " et si j'y retournais ? "
Pas raisonnable !


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 06 Février 2009 à 21:46:16
Ah si on écoutait toujours sa raison...


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Ombrette le 07 Février 2009 à 00:18:43
De très belles photos dans ce carnet.

Les pieds de Himbas, le portrait en ombre et lumière, les paysages et l'oryx  (L) sont superbes.

Merci pour cette nouvelle immersion en Namibie après un séjour de 15 jours en août dernier.

Ombrette


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: daktari le 07 Février 2009 à 08:01:37
Les éléphants ont l'air relaxe en Namibie (étant donné la posture du pachyderme de dos)  ;D

Toujours de superbes images, notamment la rencontre avec le peuple himba  (L)

La suite........

 ;)  daktari


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 07 Février 2009 à 08:10:53
Merci à tous les deux, c'est un pays vraiment propice pour faire des photos sympas!


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 07 Février 2009 à 11:01:26

Etosha: Balade en eau mineure.  

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La route pour Etosha est « tristement » goudronnée, mais c’est quand même bien pratique pour arriver assez vite, d’autant que la limitation est à 120km/h. L’arrêt à OUTJO, belle petite ville assez coquette et propre nous permet de faire un gros ravitaillement en victuailles et essence avant l’entrée du parc.
En passant les portes de la réserve nous pénétrons dans un nouvel univers à la fois attirant et plus dangereux. Etosha est finalement un vaste lac asséché en hiver (notre saison donc) avec des pourtours de savane plus ou moins arborés et des zones franchement arides. Sur plan, on y trouve de tout : lions, gazelles, zèbres, girafes, éléphants, rhinos, hyènes et j’en passe … C’est très grand et parcouru par quelques pistes seulement pour laisser une large part à Dame Nature. Ici, il est interdit de descendre du véhicule pour des raisons évidentes.
Nos grandes questions du moment :
- serons-nous capable de voir tout ce que nous souhaitons sans guide ?
- les enfants supporteront-ils les heures de voiture sans descendre se dégourdir les jambes, à traquer le gibier ? That is the question, à laquelle il est facile de répondre : ça dépend !
Il faut avouer qu’il y a des hauts et des bas en safari. L’objectif fixé au départ était simple : une glace offerte par la maison au premier qui voit un « big five » : Lion, buffle (il n’y en a pas à Etosha), rhino, éléphant ou panthère.

Le camping d’Okaukuejo offre d’assez généreux emplacements et est plutôt confortable avec ses sanitaires propres et ses douches chaudes. L’après midi est consacrée à nos premiers exploits de traque d’animaux. Nous consultons le livre à l’entrée du camp où sont consignées les observations « spectaculaires » du jour. De toute façon, le plus simple est d’aller vers un point d’eau, c’est là où nous avons le plus de chance de voir les stars du coin. Ce fut le cas.
Là, tout le règne animal s’était donné rendez-vous, bien ordonné par catégories :
- A tout seigneur tout honneur : quelques lions squattaient les bords de l’eau, se faisant dorer la pilule au soleil.

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Cette douce chaleur avait visiblement quelques effets sur le sang bouillonnant d’un des males qui culbuta tendrement sa belle dans des rugissements de plaisir (d’où les fameuses barres chocolatées).
 
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Du coup, de rage, un jeune se lança à la poursuite de quelques zèbres téméraires sans succès. Qui dit lion sur la plage, dit également attente pour boire pour tout le reste de la création.
- Un groupe de girafes, à distance respectable, prenait un cours de biologie sur les mœurs débridés des lions, au balcon.
 
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La couche royale fut observée de plus bas par des troupes de zèbres, oryx, gazelles, autruches, plus mélangés et turbulents voir franchement dissipés. Ça piaffait sec dans les rangs et quelques gazelles faisaient semblant de s’intéresser à la scène féline pour s’approcher de l’eau, là aussi sans succès.
 
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- Au fond, les moins téméraires de tous et pourtant les plus en sécurité, une bande d’humains voyeurs, faisait crépiter les appareils photo.
En une bonne demi-heure, le lion eu le temps de récupérer 2 fois ses forces et de repartir à l’assaut de sa petite sauvageonne (qualificatif adapté à la taille des dents). Quelle santé !
Bref, à part les lions qui s’amusent, tout le monde regarde et attend. Tous, non, le soleil continue sa course inexorablement ce qui provoque le départ des voitures et de leurs équipages, bien entendu, qui doivent rentrer avant la fermeture des portes du camping au coucher de l’astre, laissant le soin à tout ce petit monde de régler ses affaires.
 
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Pour nous ce n’était pas fini. Le camping dispose d’un point d’eau éclairé la nuit. Ce fut l’occasion de voir d’assez près des groupes d’éléphants très organisés venir boire. Pendant les ébats aquatiques de certains, d’autres surveillent, dos à l’eau, pour ne pas être surpris par un prédateur. Quelques rhinos firent leur apparition, essayant de forcer le passage vers l’eau et furent vertement chassés, mais avec prudence, par les pachydermes.
 
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L’idée du point d’eau éclairé qui jouxte le camping est vraiment lumineuse. Avec son animation permanente, le spectacle semble continu. Difficile de s’ennuyer une seconde.
 
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La nuit fût fraiche, signe du retour du froid.

Deuxième jour  

Réveil à 6h00 et direction Halali. Ça ronchonne fort chez ceux qui pensent qu’à cette heure les animaux ne sont pas levés. Ce fut injuste.
Bobcat, l’instigatrice du départ au lever du soleil nous donne le cap pour voir les grappes de multipèdes qui en sont au petit déjeuner. Nous savons tous que plus la matinée avance, plus il fait chaud et moins on en voit. La logique est donc implacable. Pas de bol, ce matin-là, ils devaient tous jeûner. C’était peut être un vendredi, et comme le lac est à sec …
A part quelques zèbres (plus d’une centaine quand même), gnous et oryx hirsutes, ce fut le grand calme. Heureusement, pour mettre de l’ambiance, nous avons repris avec les enfants le stage de conduite …

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Celui-là, l'a échappé belle!  

Le camping de Halali, comme le précédent, est assez confortable bien que les emplacements soient plus serrés. Il est sillonné de jour comme de nuit par des chacals et des mangoustes en bandes organisées pas vraiment farouches et à l’affût de tout ce qui se mange.

 
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Gare aux poubelles au sol ou à la nourriture qui traîne. Passer derrière une haleine de chacal est certes exotique mais n’ouvre pas particulièrement l’appétit. Chez nous, ils ont ouvert la malle fermée, fort apprécié la sauce au roquefort importée de France, goûté des soupes en sachet et le Tang des enfants (bien fait !). Le camp dispose également d’un point d’eau plus éloigné que le précédent mais accessible à pied et éclairé la nuit.
Sous un ciel toujours aussi étoilé et maintenant lunaire, tout en papotant avec Victor et Hanneke, nos Hollandais préférés, des rhinos, éléphants en groupes et hyènes sont venus se désaltérer. Il ne manquait qu’un petit apéro pour tangenter la perfection de cette soirée.
 
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Troisième jour  

Lever à 6h00 et direction Namutoni, dernière étape à Etosha. L’expérience de la veille n’était pas probante, il est toujours bon de recommencer. Bizarrement, nous n’en avons pas vraiment vu plus, si ce n’est des bouquets de girafes majestueuses qui donnent toujours l’impression de danser au ralenti et des zèbres en file indienne qui traversaient des zones désertiques.
 
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Pas grave quand même, car l’endroit est de toute beauté avec le lac asséché blanc aux reflets roses du sel.
 
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Le troisième camping, Namutoni, était encore en construction, avec des sanitaires perfectibles, des douches chaudes et de l’eau non potable (c’est bien la première fois). Le soir se déroule suivant un rite bien installé, avec le montage des tentes en quelques minutes, le feu pour le repas puis la visite du point d’eau éclairé où, paraît-il, il ne se passe pas grand-chose. Eh bien effectivement, il ne se passe pas grand-chose. Des milliers d’oiseaux avaient organisé un concert dans la végétation luxuriante de la place. C’est reposant pour les yeux, moins pour les oreilles !
 
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A la question initiale : serons-nous capable de voir de tout sans guide ?
La réponse fut oui, mais heureusement qu’il y avait les points d’eau le soir sans quoi nous n’aurions pas vu beaucoup d’éléphants, pas de hyènes ni de rhinos. Le safari, c’est un peu une loterie dont les chances sont augmentées s’il y a un réseau déployé sur le terrain pour signaler les trophées. Au moins, comme cela, pour nous ce ne fut pas du tout cuit et c’est ce qui rend la chasse plus belle (avec des moments d’égarement quand même). En cas de désespoir, il reste de toute façon la solution qui consiste à suivre les véhicules d’un tour.

 

Le dernier jour, nous empruntons la route vers le nord en direction de la porte d’Andoni. Au dernier point d’eau dans le parc, les herbivores locaux se sont quand même déplacés en nombre pour nous saluer, mine de rien. C’est quand même sympathique toutes ces bêtes à cornes, joueuses, qui se laissent approcher d’assez près et qui font de gros efforts pour être photogéniques.

Bye Etosha, qui reste pour nous une perle Namibienne à ne pas rater.
 
 
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Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: daktari le 07 Février 2009 à 11:25:05
De belles lumières !!! (L)

Les photos de nuit sont superbes également.
Et le zèbre a effectivement eu très chaud ! (Les félins aussi, mais pour une autre raison  ;D)

 ;) daktari


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 07 Février 2009 à 12:08:42
OH OH, propos coquins.... :-[
Merci pour le compliment!


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 07 Février 2009 à 18:49:17
En route pour la bande de Caprivi  

La route pour Grootfontein, goudronnée, n’a pas d’intérêt particulier. La zone est vallonnée et la végétation est maintenant bien présente partout. Nous faisons une halte à Tsumeb, ville minière riche et très européenne avec ses palmiers et ses pelouses, pour remplir notre porte-monnaie (distributeur de billets) et faire un brin de shopping. Depuis le départ de Windhoek, il faut avouer qu’il n’est pas facile d’acheter des objets d’artisanat ou même de simples cartes postales. A Tsumeb, nous trouvons un atelier d’art et nous craquons pour des bijoux en coquille d’autruche peinte suivant l’art bushman et quelques statuettes d’animaux en bois. Nous ferons l’impasse sur la plus grande météorite du monde pour nous diriger directement vers le Roy’s camp, camping-lodge confortable avec un bar et une partie resto. L’endroit est fort agréable sans qu’il y ait des tonnes de choses à faire si ce n’est parcourir un des sentiers de randonnée au départ du camping sans grand intérêt, hormis quelques écureuils et oiseaux.

 
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Nous y rencontrons à nouveau Victor et Hanneke, nos Hollandais inséparables et nous entamons avec eux un France – Hollande au foot qui verra une fois de plus une victoire française (pourtant, nous ne sommes pas plus spécialistes que cela…).
Au retour des douches nous avons le plaisir d’avoir un camping-car installé au pied de nos tentes alors qu’il y a de larges emplacements vides partout. Qu’ils sont taquins ces Anglais. Ceux-là avaient visiblement besoin de compagnie ou bien peur des bêtes sauvages. Une grande amitié aurait pu naître entre nous si nous avions su placer l’accent tonique comme il faut sur notre « Hello ». Du coup, ils ne nous ont jamais répondu ni adressé la parole. Nul n’est parfait…
Après un dîner au lodge, nous finissons la soirée à goûter un petit vin d’Afrique du Sud près du feu en compagnie de nos amis hollandais qui rentraient le lendemain en Europe. Ils nous manqueront sur la suite du voyage… (je les salue au passage s’ils lisent ces lignes).


La nuit fraîche n’a pas émoussé notre appétit de découverte, nous repartons vers Rundu et le N’Kwazi Lodge.
La route fut en deux parties très contrastées :
- au sud, dans les territoires des riches propriétaires terriens blancs, longue comme la veille et monotone.
- au nord, après le passage de la barrière sanitaire, colorée (nous entrons dans la partie noire) et très animée. De petits villages de type « Kirikou » (pour reprendre une expression de MLefevre) bordent le bitume. L’activité est intense. Nous sommes vraiment transportés dans un autre univers. Femmes et enfants essentiellement marchent et portent principalement de l’eau et du bois. En dehors des images d’Épinal que cela représente, voir tous ces gens faire des kilomètres avec des bidons de 10 ou 20 litres sur la tête ou à bout de bras ne laisse pas indifférent.
 

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Sur le bord de la route ont trouve des fagots pour 2 N$, des statuettes en bois d’animaux, des poteries, etc. Chaque zone a sa spécialité : après un secteur d’éléphants, nous trouvons un groupe de vendeurs de poteries en forme de pintades, puis des « maquettes » de voitures et d’hélicos en bois, etc.

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Bien sûr, nous faisons des haltes qui soulageront notre porte-monnaie et rempliront le coffre. De façon générale, les objets en bois et les masques sont un peu « brut de pomme », mais le prix est aussi léger que la finition.

Rundu est une ville très active, assez confuse, avec des rues en terre battue (alors que la route pour venir est en bitume). On y sent une certaine tension, notamment au supermarché (bien achalandé) lors de la sortie du caddie. On a déjà donné et nous restons très vigilants. Comme dans les autres villes, au niveau du tapis roulant des caisses, des personnes nous aident à remplir les sacs et à les porter jusqu’à la voiture contre un pourboire (entre 5 et 10N$ semble être la bonne mesure). Cela aide bien !
Rundu surplombe la rivière Okavango. Enfin de l’eau ! Derrière, c’est l’Angola.
Nous ne traînons pas à Rundu et nous rejoignons le N’Kwazi Lodge, bel endroit très vert et ombragé, au bord d’un bras de rivière aux rives envahies de Papyrus. La partie lodge est construite en bois à base de gros bambous. Le tout respire l’exotisme à temps plein. Alors que d’habitude ce sont des Blancs qui tiennent l’accueil dans les lodges (et souvent des Européens), ici, un groupe de 3 jeunes Namibiens plein d’humour et de bonne humeur gèrent l’ensemble.
Comme la veille, il n’est pas très facile de s’éloigner du camping pour des balades. Nous mangeons le soir au restau du lodge, autour d’un grand brasier qui fait oublier le froid qui nous mord dès que le soleil est couché. Bonne table dans une ambiance chaleureuse, suivie de danses locales au son du Tam Tam autour du feu.
 
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La bande de Caprivi et l’Okavango  

Shakawé : le camping aux crocos

Les kilomètres défilent et se ressemblent sur le bitume de la route principale de la bande de Caprivi. Les villages succèdent aux villages au milieu des arbres. Troupeaux, porteurs d’eau et de multiples objets défilent sous nos yeux d’un pas lent et régulier sur cette artère vitale. Nous croisons peu de véhicules et de vélos.
 
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Après plus de 200 km nous entrons dans le parking verdoyant des Popa Falls.
L’eau et la chaleur font bon ménage et le parc est un sanctuaire de plantes gigantesques. Côté « Falls », disons que ce doit être la perception d’un lilliputien car, bien que le cours d’eau soit puissant, la dénivellation reste assez modeste. Certainement à ne pas manquer lors des pluies. Les enfants en profitent pour se baigner sur la petite « plage » du coin. Si on passe devant, l’arrêt vaut le coup, mais cela vaut-il le détour (coût 70 N$) ?
Nous rejoignons ensuite la frontière pour rentrer au Botswana en direction du Shakawé Lodge sur les berges de l’Okavango. Rien que les noms font rêver ! Paperasses habituelles et petites taxes entre amis sont de rigueur (80 N$ pour la voiture à l’entrée au Botswana – à ne régler qu’à la première entrée au Botswana).
Si le paysage reste le même, en revanche la ville de Shakawé semble plus riche que ce que nous avons quitté dans la bande de Caprivi. Il y a davantage de voitures et les constructions sont franchement plus cossues. Paradoxe quand même, nous retirons des Pulas au distributeur de la Brinks, dans une sorte de baraquement précaire au milieu d’une zone en terre battue. Comme en Namibie, la Visa fonctionne et pas la Mastercard (elle fonctionne dans certains cas quand même mais ce n’est pas une valeur sûre).
Le lodge est assez difficile d’accès mais oh combien paradisiaque, situé au milieu d’arbres d’une taille respectable juste à côté de l’Okavango. Alors que nous nous installions sur un superbe emplacement au milieu des grands arbres, un petit panneau finit par attirer notre attention. « Maman, qu’est ce que cela veut dire – Be careful here with Crocodiles ? - Ça veut dire que le mieux est de décamper mon enfant ! »

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Le suivant fut de tout repos à quelques mètres d’une vue dégagée sur l’eau en contrebas. Nous saurons plus tard qu’à l’endroit précédent une femme fut dévorée quelques années auparavant par un croco – les erreurs se payent cash !

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En deuxième partie d’après-midi, nous partons en barque motorisée avec le guide du camping, une ravissante femme aux allures d’aventurière type « Out of Africa ». Elle connaît visiblement le coin comme sa poche et sait nous dénicher dans ce fatras de papyrus qui recouvrent les berges, des oiseaux, crocos et autres bestiaux. Normal pour l’Okavango.
 
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Martin pêcheur malachite  


 
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Guêpiers à front blanc

Des sauriens de toute taille se font bronzer au soleil la bouche ouverte. On les croit dormeurs et d’un coup ils réagissent au quart de tour. On ne goûtera donc pas les joies de la baignade, même si l’eau est plutôt claire et pas trop froide. Un aigle pêcheur tentera également de nous épater par un plongeon sur un poisson. Le moment est très agréable au milieu de l’eau entourée d’une végétation luxuriante. D’après notre guide, la saison n’est pas la plus propice pour voir les oiseaux car le niveau de l’eau est bas et les hippos ne sont pas là !
 
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Soirée poulet au feu de bois sous la lune, au chant des milliers de grenouilles qui peuplent discrètement les berges et qui fêtent le retour de la fraîcheur. La nuit fut d’ailleurs glaciale !

La réserve de Mahango : petite mais costaud  

Le réveil au son du pépiement de l’eau et des oiseaux est du plus bel effet. Ils sont bien faits ces campings. En avant pour la réserve de Mahango, de retour en Namibie.
C’est une petite réserve, mais vraiment elle vaut le coup. Dès l’entrée, quelques hypotragues noirs nous accueillent.

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Nous prenons la première piste que nous trouvons et nous nous enfonçons, tel Daktari, dans la savane. La piste est bordée d’acacias agrippeurs et de grands arbres. Heureusement que nous n’avons pas rencontré de voiture car le croisement paraissait impossible. En fait, ce fut pire !
Les seuls animaux qui se dévouèrent pour se montrer ce matin-là furent une famille d’autruches. Un père tout de noir vêtu et une mère au corsage gris promenait d’un pas lancinant leur portée de 12 petits. Que c’est attendrissant.

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Bon maintenant on y va. Comme chacun sait, les autruches ne manquent ni de muscles ni de plumes, mais de cervelle. M’enfin, mais qui a bien pu concevoir des animaux idiots comme ceux-là ?! Il est vrai que le cahier des charges est compliqué à la base : avec un cerveau plus lourd, le tout aurait certainement basculé vers l’avant. Toujours est-il que plus nous avançons pour pouvoir passer, plus la famille avance tout en restant strictement sur la piste. Tant est si bien qu’au bout d’un moment les oisillons s’épuisent et certains tombent. Les parents ne savent plus quoi faire : avancer ou reculer. Mais ils resteront obstinément sur le passage. Deux solutions s’offraient à nous. Faire du steak d’autruche (délicieux d’ailleurs) ou faire demi-tour en parvenant à trouver une largeur suffisante sur la piste. Après une longue marche arrière (en passant au-dessus d’un petit tombé que nous n’avions pas vu), un retournement périlleux et un retour de plus d’ 1 heure, nous rejoignons la piste principale. Mais si, on les aime quand même ces *$&# d’autruches …


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Cette fois nous prenons un plan et visitons le reste de la réserve qui vaut le détour :
- éléphants prenant leur bain
- baobabs entourés de termitières
- sable profond à gogo.
Tout ce qu’il faut pour ne pas s’ennuyer. Pour terminer, nous prenons une piste enchanteresse où nous sommes à nouveau bloqués par les gardes d’un groupe d’éléphants à un point d’eau. Ils nous feront comprendre que pour continuer il faudrait leur passer sur le corps. Il paraît que c’est moins tendre que l’autruche le steak d’éléphant, et puis, de toute façon, faut qu’on y aille !

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Une spéciale du Camel Trophy aurait très bien pu passer par la piste du N’GépiCamp, notre camping pour la nuit. Il est accueillant une fois dedans, mais pour y arriver, il faut passer des ornières profondes, des grandes zones de sable mollasson et un pont de bois chancelant. Très verdoyant, il est confortable avec ses petits emplacements de pelouse.
 
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Le camp Kwando  

Après une bonne douche froide vivifiante, les 230 kilomètres pour atteindre le Kwando Lodge furent assez monotones. Du bitume en trace directe, des villages de huttes rondes au milieu des arbres. La piste pour atteindre le camping est cassante et assez pénible, une fois n’est pas coutume. La population dans cette zone semble moins amicale que ce que nous avons connu avant, avec parfois des gestes un peu hostiles d’enfants, sans vraiment être inquiétants.
 
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Le Kwando Lodge est un très bel endroit près d’un bras de rivière toujours bordé de papyrus. La sérénité se dégage du lieu et le farniente à la terrasse qui surplombe la rivière est un réel plaisir. Bobcat nous a concocté un programme pour l’après-midi, dont elle a le secret : visite d’un village traditionnel.
 
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Entouré d’une palissade de bois pour se protéger des bestioles de tous types et de tous poils, notamment des éléphants, le petit village « témoin » est formé de divers ateliers pour montrer aux touristes quelques caractéristiques d’un « vrai » village local. Très familial tout cela. Notre guide se met au tam tam, son frère s’occupe du soufflet pour travailler le bois puis devient sorcier, sa sœur, sa fille sa belle-sœur dansent et s’occupent successivement des différents ateliers... le tout se termine par l’incontournable visite des étals de leurs production « fait main ». C’est très convenu et ressemble à un sympathique piège à touristes, mais nous nous y retrouvons quand même car le tout est plutôt agréable, sans être transcendantal. Nous ramenons quelques objets d’artisanat dont un hippocola, sorte d’appeau qui permet d’imiter le « chant de l’Hippo », pour l’attirer et plus si affinité.

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Bobcat, accompagnée de Remona (une secrétaire du lodge avec laquelle elle avait communiqué par internet et qui s’occupe d’œuvres sociales), nous abandonne pour porter dans une école le reste des fournitures scolaires embarquées au travers du projet de son école. Là-bas, ce n’est pas du luxe. Remona lui expliquera que la région est très pauvre, la concentration d’habitants est la plus importante du pays (tous les villages se sont regroupés le long des rivières), le taux de chômage y est fort élevé et l’Etat aide les habitants du coin avec des subventions pour éviter au maximum les problèmes…

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Les enfants puisent de l'eau devant l'école  
 
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Soirée échecs près de l’eau et Night Soccer avec les enfants avant notre habituelle flambée du soir. C’est notre dernier jour dans la bande de Caprivi et le lendemain nous quitterons la Namibie pour ne la retrouver qu’à la fin du parcours pour reprendre l’avion.

à suivre Chobé et les Chutes Victoria


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Simba le 07 Février 2009 à 19:22:03
Un carnet toujours aussi plaisant à lire... J'en salue la forme et le fond.  (Y)
Les nombreux détails rendent si bien l'atmosphère, que l'espace d'un instant... On se croirait à vos côtés, embarqués dans l'aventure, sur le siège arrière (ah! Non il n'y a plus de place... A la place de la roue de secours alors!  :P)

Les gravel road... Restent en effet, moins tremblantes à plus haute vitesse, bien que cela reste du "sport"!
Les vues crépusculaires avec les éléphants, Rhinos au pan d'Etosha transportent...

Beaucoup de jolies images dont celle de cette femme himba, dans la pénombre de la case.

J'ai bien ri... Pour le coup de l'accent anglais! Et pour les affaires prospères d'Orupembé ;)

Simba


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 07 Février 2009 à 19:31:07
Merci beaucoup Simba pour toutes ces petites annotations si plaisantes.

P.S: Perso, à la place de la roue de secours, je ne le ferais pas! :(
(peut-être sur le toit ???)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: SHABA le 07 Février 2009 à 19:34:10
Je suis toujours ce carnet avec beaucoup d'enthousiasme.

J'y retrouve des situations que ceux qui ont visité la Namibie connaissent. Quant aux différentes visites des villages, difficile d'y couper surtout avec des enfants.

Une belle écriture et de jolies photos.

J'attends Chobé avec impatience.

 ;)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 07 Février 2009 à 19:39:37
Merci à "la reine des panthères!" ;)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: daktari le 08 Février 2009 à 10:49:40
comme le dit simba : on a l'impression en te lisant d'avoir été du voyage.
on se sent immergé dans l'aventure !
encore de belles photos ( notamment le coucher de soleil sur N'gepicamp ) (Y)

par contre, après avoir reculé déjà une fois devant des autruches, vous auriez pu vous imposer un peu plus avec les pachydermes.
2 défaites de suite : bonjour la témérité !!!! ;D :-*

sinon : bel effort des anglais pour créer des liens !

 ;)  daktari



Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 08 Février 2009 à 11:03:10

La rivière Chobé: bouillon de culture animalier  

Pendant que les marmottes habituelles dorment (dont je fais partie) dans le nid douillet des tentes, dès les premières lueurs de l’aube les plus courageux bravent le froid pour admirer les brumes matinales qui flottent juste au-dessus de l’eau et enveloppent les papyrus. Il faut admettre que sur photo, ensuite, ce n’est pas le même frisson. L’emplacement est vraiment de toute beauté.

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En route, pour le Kubulodge, près de Kasane, au Botswana.
Le passage frontière est toujours un moment de tension où même si tout est en règle, on reste sur nos gardes et on se demande à quelle nouvelle taxe nous allons être mangés. Les enfants ont instruction de ne rien dire. On ne sait jamais… Mais rien, nous devons juste faire passer la voiture dans une large flaque d’eau assaisonnée d’un produit bactéricide et poser nos semelles de chaussure sur un tapis imbibé du même produit.
Le poste frontière est entouré de baobabs et surplombe la rivière Chobé verdoyante et grouillante de vie. Cela promet !
 
 
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Kasane est une belle ville, riche, remplie de lodges de luxe pour touristes friqués. Nous confirmons notre réservation dans l’un d’eux pour la « Chobé cruise » : visite en bateaux de la rivière. Petite curiosité locale qui ne semblait étonner personne là-bas : en pleine route, près de l’entrée de la ville, nous croisons un groupe d’éléphants traversant clopin-clopant, stoppant la circulation pour quelques minutes. La routine quoi.

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Sur le parking du supermarché  

A l’embarquement, deux types de bateaux attendaient sagement la foule sans cesse grandissante des explorateurs de tous horizons venus pour le grand frisson du Chobé : de frêles esquifs motorisés au ras de l’eau et un gros bateau super-lourd au pont assez large pour installer des chaises et un bar afin de redonner du courage à ceux dont le moral serait chancelant. Chapeaux, chemises de safari et autres shorts multi-poches ou pantalons taillés pour les épreuves africaines par de grands couturiers sont de mise. Pas de doute, nous ne sommes plus en Namibie, mais dans de luxueux lodges du Botswana.
Petit couac : avec nos billets, on nous indique que pour nous c’est sur le « paquebot » que se fera le voyage. Bobcat fait grise mine, très déçue de ne pas être au niveau de l’eau. Comme prévu, c’est au pas que cette grosse coque avance, mais finalement, cela n’a pas grande importance car la vie est partout et la vitesse ne change pas grand-chose à l’affaire. En revanche, la hauteur du pont et la taille du bateau permettent de s’approcher très près de la faune (même des plus coriaces) et de se déplacer pour être aux premières loges sur le bon bord :
 
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- éléphants à tribord prenant leur bain,

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 - crocos de plusieurs mètres à bâbord la mâchoire coincée ouverte – pauvres vieux

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- hippos calins et placides en pleine sieste les uns sur les autres,
 
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- buffles, nos premiers, paisiblement en train de tailler l’herbe grasse.
 
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Bref, dans ce jardin d’Eden tout serait presque parfait si les hippos n’étaient pas du genre farceur. Dès qu’un bateau approche suffisamment près, ils bondissent avec célérité pour s’abattre dessus et tenter de le faire couler.

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Ils sont certainement en contrat avec les crocos qui finalement ne dorment que d’un œil. La loi de la rivière vaut bien celle de la jungle ! Finalement, notre gros tank n’est pas si mal, car là, avec une coquille de noix c’est franchement dangereux !
A noter que lors de cette balade, nous repassons en Namibie et au ras des moustaches de l’Angola. La rivière est à la croisée de ces trois pays.

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Alors que le soleil nous offre un départ en flamme, la pleine lune illumine le ciel au moment où nous mettons pied à terre.

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Ce fut un grand moment de photographie et d’observation de toute cette vie, quasi impossible autrement que vue de l’eau.
A ne rater sous aucun prétexte !
Nous rejoignons le Kubulodge à 16 km de Kasane, célèbre dans nos esprits pour ses emplacements de camping minimaux et globalement moches, mais entourés de grands eucalyptus nourris par la rivière pas loin. Gare, aux moustiques !
 
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Comme l’Angola est à quelques coups de rame, le camping est sous bonne garde avec un groupe d’hommes chargés de veiller à la sécurité des campeurs.

Les Chutes Victoria : un bijou au clair de lune  

En route pour les « Falls », site mythique et que nous attendons avec une certaine impatience. Nous avons choisi de ne pas les voir au Zimbabwe, ce pays naguère riche et maintenant ruiné par les soins de son brillant dictateur. Sur la carte, c’est simple, nous devons entrer en Zambie puis arriver à la ville de Livingstone près de laquelle se trouvent les fameuses chutes. A midi, nous mangerons nos sandwichs au milieu de ce grand brumisateur naturel prévoyons-nous. Go !
La frontière Botswanaise est une formalité. Juste derrière, surprise : nous arrivons sur des files de camions qui attendent dans tous les sens. Mais attendre quoi ? Un homme nous fait signe avec assurance de doubler la file, ce que nous exécutons avec plaisir. En tête de peloton, un vieux bac chargé de 2 ou 3 camions et quelques voitures n’attend plus qu’un véhicule pour partir : le nôtre. Nous embarquons immédiatement, sans bien comprendre ce qui nous arrive et sans savoir si nous sommes vraiment sur le bon chemin !
Des jeunes nous prennent en main lors de la traversée pour nous aider, disent-ils, à passer la frontière : m’enfin, c’est si compliqué que cela ? Prudence ! Ce n’est certainement parce que nous avons de bonnes têtes qu’ils veulent nous aider, d’ailleurs certains d’entre nous n’étaient pas coiffés !
 
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Le passage d’une rive à l’autre du Zambèze ne prend que quelques minutes et nous débarquons dans un espace bondé de voitures et de camions enchevêtrés en phase d’attente du passage de la frontière zambienne. Dans quelle galère sommes-nous tombés.
Nos jeunes nous expliquent qu’il faut nous présenter à un grand baraquement pour les formalités. Nous pensons déceler qu’ils cherchent à convertir des kwachas, la monnaie locale, en dollars. Restons zen, qui vivra verra. Le premier atelier du poste-frontière est une mise en jambe. Nous réglons les visas : 25 US $, par adulte uniquement. Le gouvernement zambien a tellement confiance en sa monnaie qu’il ne la prend pas en référence. Ça promet !
On nous indique qu’il faut continuer la file d’attente pour une taxe sur la voiture : la taxe carbone. Si, si. La Zambie est très respectueuse de l’environnement visiblement. Bon, admettons. Après trois quarts d’heure nous arrivons enfin au guichet (passage de 4 à 5 personnes devant nous). C’est vrai que ça a l’air compliqué comme formalité. Là, un douanier très propre sur lui est en train de téléphoner à sa femme ou une copine. Son air jovial et son regard « ailleurs » nous réjouissent le cœur. Pendant ce temps-là, tout le monde attend sagement.
Il nous tend, après un bon quart d’heure au guichet, un formulaire, dans un excès de conscience professionnelle. 3 minutes suffisent à le remplir et 10 minutes pour le rendre à ce charmant douanier qui nous lance sèchement : 150 000 kwachas. Bigre, mais cela fait combien en $ ? En interrogeant nos voisins, nous comprenons que le tout fait globalement 40 $. On devient vite millionnaire en Zambie. Bien sûr, nous ne les avons pas. Nous n’avons que des dollars, monnaie que, bien sûr, ils n’acceptent pas. Grrrr !
C’est là qu’interviennent nos jeunes qui nous changent l’argent !!! Pour payer, il faut se présenter à un autre guichet. Restons calme. Muni de mes 150 000 kwachas, il faudra une bonne heure pour régler ma note (heureusement les files d’attente sont animées). Le caissier est d’une lenteur hypnotique. A se demander s’il ne va pas s’endormir entre deux pas.
Il me tend un papier qu’il faut remettre à mon douanier au téléphone comme preuve du paiement, ce qui prendra encore une bonne demi-heure. 3 heures, c’est pas mal pour un tampon. Cette fois ci, c’est parti !

De retour à la voiture, nos jeunes nous indiquent que l’atelier numéro 3 est maintenant ouvert : l’assurance obligatoire au tiers. Quoi ? C’est quoi cette nouvelle plaisanterie ? 250 000 kwachas !!. Renseignements pris, l’assurance est bien obligatoire, mais 250 000 kwachas c’est pour 3 mois. Vu que nous ne restons que 2 jours et que le minimum est d’un mois, nous réglons 150 000 kwachas. Aller, les meilleures choses ont une fin…
C’est à l’atelier 4 je crois que je me suis énervé. Lorsque nos jeunes nous en tendu la note pour le bac : 20 $. Epuisés, nous avons payé et enfin passé le garde de sortie de ce racket institutionnel cauchemardesque.

Livingstone est une ville touristique assez agréable, du moins pour le peu que l’on en a vu. Les faubourgs sont aménagés avec de grands et beaux hôtels afin d’exploiter au mieux la richesse du coin : les chutes.
En franchissant le portail du site, juste à côté de la frontière du Zimbabwe, on commence à entrevoir l’ampleur de la situation. Un grondement sourd s’élève et guide nos pas. La moiteur de l’air témoigne de la violence de ce qui va suivre. Plusieurs chemins sont proposés pour voir les chutes sous différents angles : vue d’ensemble et d’assez loin, vue proche de la falaise et un chemin qui descend dans une forêt dense pour se rapprocher de l’eau (où nous n’irons pas jusqu’au bout). Après une vue saisissante de la partie zambienne, qui ne représente a priori qu’un quart des chutes et déjà cela impressionne fortement, nous sommes impatients et joyeux de les voir de près.
 
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S’approchant des barrières, le fracas de l’eau est infernal et génère des embruns qui remontent du gouffre dans une proportion telle que nous sommes tout simplement sous la pluie et enveloppés dans une sorte de brouillard au gré du vent. Quel spectacle ! Ça décoiffe vraiment. On ne se lasse pas de voir ces milliards de gouttes d’eau se précipiter chaque seconde avec fureur dans cette grosse marmite froide. Un après-midi n’est donc pas de trop pour savourer ce joyau naturel.
Inutile de dire que sans imperméable c’est la douche froide (on avait oublié les K-ways !).

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Cela dit, la chaleur environnante permet de sécher rapidement. Le passage sous les arbres donne également un moyen de progresser à quelques dizaines de mètres le long de la falaise presque au sec.

 
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A la sortie du site, un petit coup d’œil aux étals au sol des nombreux vendeurs d’artisanat se traduira très vite par une immersion des troupes, pataugeant entre français et anglais, pour marchander ce que nulle part ailleurs nous n’avions trouvé : de belles sculptures d’animaux en bois ou en métal, de masques, tam tam, bijoux et autres bibelots…
Un de nos petits marchands connaissait bien la ville de Lyon et notamment tous les joueurs de l’équipe de foot, même les remplaçants (C’est aussi là que l’on se rend compte que spontanément la France, c’est Zidane !).

Trois nuits par mois, les Falls sont ouvertes pour la pleine lune. Bingo ! Nous avons tiré le gros lot. Pourquoi me direz-vous revenir de nuit pour voir la même chose que de jour mais dans le noir ? Eh bien tout simplement parce que la pleine lune éclaire de sa lumière si spéciale le site et qu’aux premières heures de lever de lune, on peut y admirer un arc-en-ciel lunaire. Le spectacle de nuit est donc tout aussi splendide et surprenant que de jour, la chaleur en moins. A ne pas rater si l’on a cette chance.
 
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Si c’était à refaire ? Même avec la galère de la douane et son allègement du porte-monnaie, nous le referions (enfin, c’est mon avis et il n’est pas partagé par tous !).



Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 08 Février 2009 à 11:05:42
Merci Daktari pour ce petit mot posté pendant que je postais la suite!

Oui, tu as raison peu téméraires, tu l'as noté ;)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: daktari le 08 Février 2009 à 11:25:28
les couchers de soleil sont magnifiques!
l 'arc en ciel lunaire : je ne savais même pas que ça existé !!!

par contre la douane ; c'est un beau bordel !
au fait ! contrairement à ce que dit Dany Boon, apparemment ça n'est pas la poste française qui a inventé le 1/2 guichet ( vu la lenteur des démarches à la frontière ) ;D ;D

 ;) daktari


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: vinnylove le 08 Février 2009 à 12:31:51
Les chutes Victoria sous la pleine lune c'est tout simplement exceptionnel  (Y)  (Y)
je suis vert de jalousie  ^-^ et je suis sûr que je suis pas le seul  ;)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: SHABA le 08 Février 2009 à 13:04:05
Les chutes Victoria sous la pleine lune c'est tout simplement exceptionnel  (Y)  (Y)
je suis vert de jalousie  ^-^ et je suis sûr que je suis pas le seul  ;)

Je bisse......

Malgré plusieurs passages par les chutes nous n'avons jamais eu la chance d'assister à ce spectacle.  ;)

Par ailleurs, je te rassure la ballade sur la rivière en coquille de noix n'est pas dangereuse du tout et tout aussi fabuleuse  (L)

 ;)





Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: lozerefamily le 08 Février 2009 à 20:07:36
Enffffffffiinnnnnn, j'ai réussi à prendre un peu de temps pour parcourir en entier ce carnet, que de noms magiques....CHOBE.....BOTSWANA.....OKAVANGO.... Camel trophy euh peut être pas pour tout le monde) ET J'en passe, un vrai régal lire ce carnet et plein d'humour ce qui ne gâche rien...
Vive la suite!!!!!! (Y) (Y)

PS:Petite precision sur le poste préparer son trip!!!



Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 08 Février 2009 à 20:24:54
Merci à tous !

par contre la douane ; c'est un beau bordel !
C'est un peu la loterie, j'en connais qui sont passés sans aucune attente à d'autres moments!

je suis vert de jalousie   et je suis sûr que je suis pas le seul    
Juste retour des choses à certaines de tes photos... non mais!


Par ailleurs, je te rassure la ballade sur la rivière en coquille de noix n'est pas dangereuse du tout et tout aussi fabuleuse  

On se console comme on peut d'avoir hérité du gros bateau! (cela dit aucun regret là-dessus!)


Camel trophy euh peut être pas pour tout le monde

Ah ben pour nous c'était notre première expérience 4x4, alors on se la joue un peu, on s'y croit! ;)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Ombrette le 08 Février 2009 à 21:04:06

Les chutes Victoria sous la pleine lune c'est tout simplement exceptionnel  (Y)  (Y)
je suis vert de jalousie  ^-^ et je suis sûr que je suis pas le seul  ;)

C'est sur, tu n'es pas le seul Vinny... ::)

Moi non plus, je ne savais même pas que cela existait ! Un spectacle exceptionnel, vraiment  (L)

Sans compter la nuit à Etosha, j'ai compté au moins 6 rhinos...

Décidément la nuit vous a réussi.

Beaucoup d'autres très belles photos et toujours un récit délicieux.

A suivre avec assiduité et gourmandise.

Ombrette


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 08 Février 2009 à 21:16:59
Sois gourmande Ombrette, cette gourmandise-là n'est pas mauvaise pour les "poignées d'amour"! ;) ;D


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: ViBra le 08 Février 2009 à 22:35:16
Alors là je suis baba  (L)

Bien sûr il y a toutes les belles photos d'Etosha et du reste de la Namibie.
Mais l'arc-en-ciel de lune ça c'est carrément sublime  (L) (L)
J'aurais jamais pensé que ça soit possible. Décidément mère Nature nous étonnera toujours  :)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 08 Février 2009 à 22:46:13
C'est sûr, c'était magique, une lueur tout à fait particulière. Nous avons eu beaucoup de chance d'y être au bon moment!


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 09 Février 2009 à 08:40:34

Chobé : la caverne d’Ali Baba de la faune africaine  

Grasse mat jusqu’à 7 heures. Après les quelques achats d’art local complémentaires de la veille (il faut dire que tout est très attractif ici) nous repartons vers le poste-frontière botswanais. Dans ce sens, à part le bac, il n’y a plus rien à payer, donc c’est beaucoup plus simple. A noter une conception fantaisiste des additions au guichet du bac qui demande soit 150 000 kwachas (= 40 $) soit 20 $. Il suffit de changer de l’argent au bureau de change pour résoudre le problème. Bien tenté !
Tout semblait trop simple et cette fois, c’est un douanier botswanais qui fait du zèle. Il nous demande de poser TOUTES nos chaussures sur le tapis magique bactéricide. Pour des raisons sanitaires, tout cela peut se comprendre, sauf que pendant que nous nous exécutions, voitures et cars passaient la frontière tranquillement.

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Comme il tenait de futurs coupables, il nous demande d’inspecter notre coffre à la recherche de viande dont l’import est interdit : bonne pioche, le réfrigérateur en contenait (achetée au Botswana). Comble de malchance, le djembé de Lucas durement marchandé aux Falls était visible et notre fonctionnaire trouve enfin là une bonne cible pour justifier sa périlleuse intervention : la sentence tombe comme un couperet. Il demande à un de ses assistants d’arracher puis de brûler la peau sur-le-champ. L’exécution eut lieu sous les yeux mouillés de notre explorateur en herbe. Dur dur. Du coup, il nous a laissé la viande qui aurait dû subir le même châtiment. Trop aimable.

Les dents serrées devant le « bon droit » de ce … , ce brave et sympathique douanier, nous retournons à Kasane nous ravitailler avant le grand saut dans le fameux parc de Chobé.
- Un petit crochet de 40 km de détour pour une bifurcation ratée par-ci,
- un plein d’essence pour lequel il a fallu faire plusieurs stations par manque d’approvisionnement par–là,
- quelques courses essentielles pour survivre pendant 3 à 4 jours (à l’intérieur de la réserve il n’existe aucune possibilité d’acheter quoi que ce soit)
et nous arrivons devant les portes du paradis … à 16h00 alors que c’était prévu à midi.

Bien sur, nous payons l’entrée du parc, fort chère, pour la journée complète (le demi-tarif n’existe pas). Nous en profitons pour essayer de nous faire rembourser le camping (réservation obligatoire des mois au préalable si l’on veut passer la nuit à l’intérieur du parc), prélevé 2 fois par les gérants, ceux-ci ayant été totalement injoignables de l’extérieur ni par mail, ni par fax, ni par courrier, ni par signaux de fumée. Evidemment, ils n’ont aucune trace du dossier. Il faut pour cela envoyer un courrier ou un mail !

Bref, ambiance de fête !
Après donc cette partie administrative et logistique obscure, nous entrons dans un des temples du safari africain :
- la piste de sable souvent assez profond, au milieu des arbres, est un régal
- plus on approche de la rivière Chobé (celle-là même que nous avions parcouru en bateau 2 jours auparavant) plus la faune est dense.
- Pas de filet ici pour les imprudents : la zone regorge de crocos, hippos, éléphants, panthères, lions et tout ce qu’il faut ensuite pour finir le festin : chacals, vautours et autres prédateurs aux dents pas toujours plus courtes et à l’appétit tout aussi féroce.
Cela dit, pour ne pas être goûtés par les uns et les autres, il suffit de rester sagement assis dans son véhicule et de ne pas agacer les seigneurs éléphants.
 
 
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Pour ce qui est des animaux rares, plus sûr qu’un appeau, il suffit de repérer un troupeau de 4 x 4. C’est ainsi que nous avons pu admirer notre première panthère, sur un arbre perchée, tenant dans sa gueule une gazelle.
 
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L’arrivée presque de nuit au camping fut saluée par tous par un soupir de soulagement. Passer la nuit au milieu de tout ce petit monde est forcément une expérience enrichissante mais non sans risque.

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Camping de Ihaha  


Il est bien connu que les campings protègent la zone habitée. Tous ? Non, un camping, celui-ci, résiste visiblement encore et toujours à tout aménagement (sauf un bâtiment loin de tout avec des douches). Ici, point d’accueil, les gardiens ne sont pas fous, ni de barrière. On cherche seul son emplacement et on se débrouille. Notre emplacement justement était situé face à la rivière, près des arbres, donc très exactement au milieu de la joyeuse bande d’estomacs creux qui animent la région. Plus de 100 mètres pour prendre nos aises, cela devrait suffire. Notre arrivée fut saluée par les cris stridents d’une tribu hostile d’une bonne trentaine de babouins qui n’avaient visiblement pas été informés que la place était louée.

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Pour parlementer, nous avions envisagé de donner une offrande : le plus petit d’entre nous. Mais finalement, c’est un bon chercheur de bois et nous l’avons reconduit dans ses fonctions. Armés de gros gourdins de bois, nous avons fait valoir notre droit d’expropriation pour la nuit. Tels des Cromagnons, pendant que les uns préparaient le dîner et les tentes, les autres gardaient le camp.
Heureusement, avec la tombée de la nuit, les babouins ne s’attardent pas et rentrent au milieu des arbres (au-dessus de nos têtes) : craindraient-ils d’autres animaux nocturnes ?
Rechercher du bois pour le feu sans s’éloigner fut une épreuve et notre flambée ce soir-là eut une saveur toute particulière : en plus de nous réchauffer et de cuire le repas, elle était censée nous protéger de ceux qui n’avaient pas reçu d’invitation. Nuit noire, profonde, balayée par un vent chaud, animée par des cris exotiques puis éclairée par une belle lune ronde et rousse… Que demander de plus ?
 
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Le retour aux sources procure un plaisir immense, tant que tout se passe bien, ce qui fut le cas !



Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 09 Février 2009 à 09:10:15

Chobé, Savuti : que le monde est petit !  

Au petit matin, dans la lueur blafarde du soleil levant, nous émergeons de nos abris haut perchés.
 
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Le travail consciencieux d’un phacochère a déjà commencé pour rechercher de quoi satisfaire son appétit. Visite des poubelles déjà mises à sac par les babouins (pourtant là encore protégées), puis visite de notre campement. A quelques centimètres de nous, celui-ci ne semble pas particulièrement gêné par notre présence. En tout cas, c’est un très efficace répulsif contre les babouins.
 
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Nous levons l’ancre pour parcourir les bords de la rivière et déguster un festin de faune en tout genre. On trouve de tout et en quantité.

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Un aigle martial trône à côté des vautours.

 
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Croisant une rare voiture, comme la nôtre, une pensée nous traverse l’esprit : Vinnylove, l’aventurier du forum, ne devait-il pas passer dans le coin à peu près à cette même date ? Vu la combinatoire des routes possibles dans la réserve, la chance de le rencontrer est proche de zéro. Nous nous arrêtons quand même, ouvrons la fenêtre et Bobcat (connue alors comme Grisemote) essaie sans trop y croire un :
- Seriez-vous Vinnylove ?
- Oui, mais qui êtes-vous ?
Incroyable ! Nous sortons de nos véhicules pour discuter chaleureusement et là, autre coïncidence, lui et moi portons exactement le même tee-shirt en provenance de Yellowstone. Etonnant n’est-il pas ?
Après des échanges tous azimuts de nos aventures, nous repartons vers Savuti, le repère des lions, que Vinnylove et sa compagne n’ont pas vraiment vus en abondance. Les pauvres, pô de chance !

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La piste de sable est un délice piégeux dans les premiers secteurs puis, à mesure que nous nous éloignons de la rivière, elle redevient plus tranquille.

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« Ah, un détail : évitez le petit raccourci de 16 km vers Savuti, c’est un enfer », avait lancé Vinnylove en partant. « Un homme prévenu en vaut deux », dit le proverbe. Mais rien n’est mentionné pour les femmes. Bobcat en profite pour insister sur la nécessité d’arriver vite au camping. Et puis, 16 km un peu turbulents, franchement, il n’y a pas mort d’homme.
Colossale erreur. 16 km de bosses de sable défoncées, cela prend au moins 1 h 30.
 
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Explications : prenez un bel enchaînement de bosses de 16 km d’une fréquence courte (moins longues que la voiture). Mettez-y un 4 x 4 équipé d’une Bobcatdéterminée. Roulez à plus de 10 km/h. Résultat : La voiture fait des bonds désordonnés en tangage et en roulis que l’on retrouve … sur un bateau en pleine tempête. L’équipage est balloté jusqu’au plafond, et tout le contenu de la glacière (œufs, yaourt, crème, beurre, etc.) finit par faire une pâte bien homogène. Heureusement, personne n’a eu le mal de mer !

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Jetons un voile pudique sur cette scène d’une rare violence pour nous attacher à l’arrivée au camping de Savuti.
Bigre, les sanitaires sont protégés par une muraille de 3 à 4 mètres de haut. C’est curieux quand même.
 
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Prenant possession de notre emplacement, notre organisatrice descend fièrement de la voiture pour fouler le sable mou. Un éléphant gigantesque arrive droit sur nous, d’un pas tranquille mais décidé. « Pourvu qu’il nous ait vus », pensèrent ceux qui étaient dans la voiture et sur la trajectoire. « Pourvu qu’il ne m’ait pas vue », pensa celle qui n’y était pas, cachée derrière la carrosserie, un peu pâle. En fait, ce n’était juste qu’une visite de courtoisie entre voisins. Passant sa trompe par le haut de la fenêtre laissée malencontreusement ouverte, la montagne de muscles nous huma avant de continuer son chemin. Sympa, non ?
 

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Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: vinnylove le 09 Février 2009 à 11:55:45
Hé z'avez vu ? j'suis dans le carnet de Bobcat  8)

Sylvie je dois dire que je me délecte à chaque fois de cette anecdote concernant les fameux 16 kilomètres  ;D  ;D
Ah les femmes !...


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 09 Février 2009 à 11:59:15
Figure-toi Vincent, qu'en le rédigeant de nouveau, je me suis dit "ça y est, il va encore se régaler!" ;)

Tu n'as pas honte d'insister lourdement sur cet épisode peu glorieux de mon existence?! :-[


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Floflo le 09 Février 2009 à 12:03:05
J'adore... J'adore!!! J'avais pris beaucoup de retard de lecture... Du coup j'ai rien fait depuis ce matin, scotchée que je suis devant ton carnet  :D
On retrouve bien l'ambiance Namibienne puis Botswanaise...
L'évocation du nom de Purros m'a (comme Vinny) donné une irrépressible envie de reprendre un avion pour retrouver ce coin de paradis... Les scènes à Etosha sont superbes (j'ai beaucoup ri à l'évocation de la barre du même nom que ce félin à crinière qui honore sa belle  ;D) - l'éléphant qui se gratouille le pied dans une position que j'ai toujours trouvé hilarante et touchante  (Y)
Que dire des Himbas... J'ai adoré les rencontrer même furtivement - les femmes sont si belles et ont la classe tout simplement
Suis également hyper verte de jalousie en voyant les chutes Victoria de nuit... Nous on les a vu le matin très tôt et déjà le spectacle valait son pesant de cacahuètes (le "brumatiseur" est effectivement impressionnant)
Chobe…  (L) (L) (L) (L) je ne sais plus... J'ai aimé tellement de choses que je ne me rappelle plus ce que je voulais te dire... Ah si! Le passage de la douane  ;D c'est vrai que dans ces cas là, il faut garder son calme (pov petit qui a vu son djembé scalpé sans autre forme de procès...) nous aussi on a eu droit aux chaussures à désinfecter... Mais finalement après coup ce ne sont pas ces moments là que l'on retient...
Toujours incroyable ces rencontres du bout du monde de 2 COWpains!!! Comme quoi le monde est petit
Extra le petit bonjour de l'éléphant
Ah si... Les poubelles!!! On a beau essayer de les planquer entre les baboons et les chacals il y a toujours des dégâts  (N)
La suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite  :)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: vinnylove le 09 Février 2009 à 12:05:41
Tu n'as pas honte d'insister lourdement sur cet épisode peu glorieux de mon existence?! :-[

Non j'ai pas honte  ;D  ;D

N'exagérons rien, 1h30 de tape-cul c'est pas la fin du monde, surtout que je me les étais tapés 2h00 avant  :)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 09 Février 2009 à 12:13:55
Merci Floflo, pour tout cela , ça nous va droit au coeur!

Ouais Vincent, 1h30, pas la mort d'un homme, ni d'une femme, mais une femme avertie en vaut 2 et un homme qui sait que la femme a été avertie et que... Bref, prise de becs pendant 1H30 (et c'était pas des becs de guêpiers!) ;)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: daktari le 09 Février 2009 à 14:12:51
Carnet toujours aussi agréable à lire Mme De Lafontaine...
Encore un superbe coucher de soleil. (L)
Et surement une bonne poussée d'adrénaline lors de la rencontre avec l'éléphant.
Quant à la rencontre de 2 COWpains à l'autre bout du monde.........

 ;)  daktari



Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Denis-S le 09 Février 2009 à 16:32:21
Je viens de consommer ma dose quotidienne de ce carnet, toujours aussi captivant.
Les paysages traversés, les lumières, les rencontres- Du douanier zélé a Vinny :-* :-*, en passant par les Himbas...), bref tout y est! Pour ne rien gâcher, le photographe a un oeil particulièrement affûté!

Vous placez la barre bien haut pour les suivants! ;)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 09 Février 2009 à 16:38:05
Merci à vous tous qui prenez le temps de mettre un petit mot, nous sommes contents que cela vous plaise, la fin ne saura tarder...


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: SHABA le 09 Février 2009 à 16:48:59
Que diable !!!!!! Déjà la fin..........

Je me régale de vos diverses anecdotes........ Même si le passage de la douane... Bof bof, certaines personnes ayant un minimum d'autorité cherchent parfois à emm***** les autres...   >:(

Allez envoie Savuti  ;)





Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Denis-S le 09 Février 2009 à 16:49:35
la fin ne saura tarder...

Quoi??!! Ta ta ta, je ne veux pas entendre parler de fin, va falloir que ça dure encore un peu, hein?! ;)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 09 Février 2009 à 16:50:43
Nous aussi on aurait aimé que ça dure encore, mais vous savez, toutes les bonnes choses ont une fin!


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: SHABA le 09 Février 2009 à 16:54:16
Avant d'y retourner.............................

 ;)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: mina le 09 Février 2009 à 17:05:54
J'apprécie vraiment ce carnet mais je ne peux m'empêcher d'être triste pour le loulou qui a perdu son "djembé-souvenir".


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 09 Février 2009 à 17:42:09
C'est vrai que le coup du djembé, c'est toujours pas passé, pour le moment il ne veut pas remettre les pieds au Botswana. Je crois qu'il a eu un grand sentiment d'injustice! C'était pas cool du tout!
L'Afrique c'est des aventures, mais aussi des mésaventures, en tout cas pour notre part!


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 09 Février 2009 à 17:43:25
... Et on n'en a pas terminé avec les douaniers Botswanais!


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: daktari le 09 Février 2009 à 17:48:27
Niveau mésaventures, au début, vous aviez déjà fait très FORT quand même !!
Ca en aurai refroidit plus d'un.
Heureusement, ne restent que les bons souvenirs.

daktari


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 09 Février 2009 à 17:52:35
Les bons souvenirs certes, mais on ne va pas mentir, une expérience comme celle du début est hélas aussi indélébile!


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Ombrette le 09 Février 2009 à 18:07:59
Oh non, pas la fin.... Pas déjà !  :'(

... Et on n'en a pas terminé avec les douaniers Botswanais!

La c.... n'a pas de limite, c'est bien connu !

Les bons souvenirs certes, mais on ne va pas mentir, une expérience comme celle du début est hélas aussi indélébile!

Ca je le comprends, même si votre voyage fut grandiose !

Chobe est un eden, vous y avez fait de bien jolies rencontres.

Bravo encore à l'auteur de ces lignes et à la photographe. Votre carnet est un régal.  (L)

Ombrette


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 09 Février 2009 à 18:21:46
Merci Ombrette!


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Simba le 09 Février 2009 à 19:56:15
Toujours un régal... Que d'aventures!
Le style emporte, les anecdotes font sourire ou frissonner et les images transportent.

Comme mes prédécesseurs, je salive  (L) devant ce spectacle époustouflant de la grande cracheuse (Vic Falls) et de son arc-en-ciel lunaire. Un moment unique, grandiose et intimiste à la fois!

Grand coup de chaud, face au pachyderme croisé... Quand on sait à quelle distance, il peut allonger la trompe!
Sourire... Face à l'équipe babouins et l'équipe gourdins  ;D

Et puis, décidément la douane Botswanaise était remontée à bloc pour la fouille... Quelle manie de tout faire cuire! De la viande (hein Vinny), à la peau du Djembé, pauvre t'it lou!

Et puis votre rencontre, avec Vinny et Armelle au fin fond de la brousse...  ;)

Un régal ce carnet.

Simba


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 09 Février 2009 à 20:01:12
Ah merci à toi aussi Simba!!!!!


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Laurent Renaud le 09 Février 2009 à 21:21:20
Un bonheur que de replonger dans les ambiances namibiennes et botswanaises.

Un récit emballant, des ambiances incroyables et des images toujours aussi délicieuses.  (L)  (L)  (L)

Un grand BRAVO  (Y)  (Y)  (Y)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 10 Février 2009 à 09:47:54
Sympa Laurent, merci!


Bon, voici la fin de nos aventures....


Savuti : Lion y es-tu ? Où manges-tu ?  

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Pour nous, Savuti fut une réserve fort agréable pour ses passages de sable techniques, ses éléphants en nombre aux rares points d’eau, ses quelques antilopes et ses paysages d’acacias et d’herbes hautes jaunies par le soleil.

(http://photo.coloursofwildlife.net/0420235001234253170-86209213131.jpg)
A chaque point d'eau les éléphants ont leurs sentinelles!

(http://photo.coloursofwildlife.net/0934385001234252368-86209213131.jpg)


Côté lion, ce fut minimaliste. Pas vu même une oreille. Nous finissons par apprendre qu’à cette saison ils sont en vacances à Morémi, là où se trouvent l’eau et les herbivores.

 
(http://photo.coloursofwildlife.net/0762846001234252225-86209213131.jpg)


(http://photo.coloursofwildlife.net/0996191001234252743-86209213131.jpg)

Extrait du carnet de route :
« Matin : rien que du menu fretin, les enfants ont conduit le 4 x 4 (que le volant toujours) et passent leurs niveaux. Ils commencent à maîtriser, même dans le sable.
Après-midi : le niveau 6 est atteint. Côté animaux, il y a des cornes.
Gare au niveau d’essence, car il en faut jusqu’à Maun (1/2 plein).
Veillée saucisses sur la braise. Grand feu sous les étoiles. Nous goûtons le plaisir d’être là, à nous réchauffer près des flammes. Les nuits africaines vont nous manquer. C’est notre dernier feu. »
 
(http://photo.coloursofwildlife.net/0939532001234252786-86209213131.jpg)

Heureusement le camping emploie des G.O. pour animer les visiteurs.

Au début tout est calme, un calao virevolte gracieusement au-dessus de nous avant d’atterrir près de nos assiettes. « Oh, qu’il est mignon ! » Puis vient un deuxième tout aussi mignon. Au bout de 10 minutes, le vingtième commence à être beaucoup moins mignon et il faut entamer un repli stratégique et se fâcher.

 
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(http://photo.coloursofwildlife.net/0395535001234252882-86209213131.jpg)

Bien utilisés, ils restent pratiques pour la vaisselle. Mais franchement le résultat n’est pas net avec leurs longs becs. A déconseiller.

Comme la première nuit notre poubelle avait été visitée, la deuxième, nous prenons soin de mettre la caisse en métal remplie dessus par sécurité. En plein sommeil sa chute nous réveille. Un ratel (sorte de gros blaireau teigneux) était à l’œuvre. Pas trop sympa comme bestiole. Avec une peau en gilet pare-balles et des griffes acérées comme celles d’un ours, nous optons pour un partage de nos richesses.

(http://photo.coloursofwildlife.net/0406003001234253100-86209213131.jpg)
mangouste à dos rayé

 
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Sans commentaire!!!  



Savuti – Maun : c’est facile, c’est tout droit  

Dernière journée de piste. Il faut la savourer. Cinq heures sont prévues pour rejoindre Maun. Les deux premières heures sont fantastiques. Au milieu des mopanes aux couleurs d’automne, sur une piste de sable vallonnée, nous taillons la route avec un panache de poussière à nos trousses.

 
(http://photo.coloursofwildlife.net/0125343001234253366-86209213131.jpg)

(http://photo.coloursofwildlife.net/0301916001234253419-86209213131.jpg)

Puis la piste devient large et technique, jusqu’à un passage à gué (un bras de l’Okavango) au milieu de la forêt. Après un test de profondeur, il faut prendre une décision : soit passer avec plus d’un mètre d’eau, soit prendre un autre chemin qui semble aller vers la réserve Morémi, ce qui n’est pas du tout notre route.
 
(http://photo.coloursofwildlife.net/0948647001234253462-86209213131.jpg)
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Le dilemme ne fut pas long à trancher. Si la voiture cale ou si l’eau entre dans l’habitacle ou touche les systèmes électriques, nous restons sur place avec une ardoise conséquente. Comme la croisée d’une voiture pour glaner des renseignements est rare, nous continuons vers Morémi en espérant qu’il y ait une solution alternative et que nous ayons assez d’essence.
Une piste dans la bonne direction, nous en trouvons une.
Après une bonne dizaine de kilomètres à galérer dans le sable, griffés par les branches, à éviter pierres et trous, notre piste du diable débouche… sur une zone de pêche. C’est un cul-de-sac. Nous ne sommes pas fiers, car là, vraiment, nous sommes au bout du monde, avec la quasi-certitude que des semaines peuvent passer sans qu’il y ait âme qui vive. De plus, nous avons perdu du temps (plus d’une heure) et consommé de l’essence. Aïe.
De retour sur la piste principale, nous sortons de la réserve Chobé et prenons la direction de Morémi. Notre carte sommaire nous indique que de là on peut retomber sur nos pattes. Du coup, pour ouvrir l’appétit, nous passons trop près d’une souche entre deux arbres et crevons le pneu arrière. Et de trois !

 (http://photo.coloursofwildlife.net/0914169001234253664-86209213131.jpg)

C’est toujours aussi beau, mais le cœur n’y est pas complètement.

Ce qui devait arriver arriva, nous débouchons dans le secteur verdoyant de Morémi vers 14 heures (déjà au moins sept heures de route). L’Okavango offre tout ce qu’il faut pour que la station balnéaire animalière se développe. Juste devant nous un groupe d’une bonne cinquantaine d’éléphants traverse la piste, plaçant des gardes, les défenses pointées en direction de la voiture. Comme le défilé des gros, gras, grands et petits gabarits n’en finissait pas, ils ont dû sentir que nous étions un peu pressés pour arriver à destination avant la nuit. Profitant d’une accalmie dans le passage du groupe, les gardes nous ont laissés traverser sous haute surveillance. Ce n’est pas le moment de caler…

(http://photo.coloursofwildlife.net/0388508001234253702-86209213131.jpg)

Finalement, ce détour non planifié nous permet de renouer une dernière fois avec le safari. Hors du parc, l’endroit est de toute beauté et surpeuplé d’éléphants, hippos, crocos et d’un tas de quadrupèdes pour les nourrir.

(http://photo.coloursofwildlife.net/0574998001234253764-86209213131.jpg)

 
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(http://photo.coloursofwildlife.net/0441934001234253854-86209213131.jpg)

C’est pas tout ça, mais le réservoir d’essence se vide et on ne pourra pas dormir ici. Nous reprenons donc le cours de la route dans une direction hypothétique à partir d’une carte minimaliste et d’une boussole. Il faut être honnête, dans ce pays ils ne saoulent pas les visiteurs avec les panneaux. Ce qui donne le tournis quand même quand on voit que la moindre erreur de route coûte des kilomètres pour s’en apercevoir et donc des heures.

(http://photo.coloursofwildlife.net/0332808001234254179-86209213131.jpg)

Heureusement nous croisons un local hilare qui nous donne la direction d’un geste approximatif. Sûr que ça va nous aider ! Comme nous lui faisons part de notre difficulté à suivre la route, il hausse les épaules et d’un large sourire s’exclame « This is Africa ! » qui est censé résumer la situation. Il a en effet l’art de la synthèse.
Nous suivons donc la direction indiquée sur une piste qui semble importante. Mais voilà qu’elle se subdivise en deux, puis en trois, puis elle s’écarte sur 200 mètres de large dans du sable hyper-mou avec plusieurs sorties. L’enfer !

Nous faisons globalement de bons choix avec la boussole et finissons par arriver à la porte nord du parc de Morémi vers 16 heures. Nous engageons une discussion animée avec le gardien pour ne pas payer fort cher juste le transit par le parc à une heure déjà bien avancée (de toute façon le passage est obligé). Cela semble possible mais…
Une piste forestière roulante aux couleurs chaudes et loin de toute animation animalière nous amène en trois bons quarts d’heure à la porte sud.
Le gardien du temple est un fonctionnaire glacial, imperméable à tout argument sur nos négociations précédentes et de surcroît « gardé » par un homme en arme. Nous allégerons donc notre bourse d’environ 40 € (il nous a fait grâce des deux plus jeunes ) pour cette traversée lapidaire du parc. Une arnaque de plus au Botswana qui décidément s’en fait une spécialité et semble recruter ses fonctionnaires sur un modèle type d’antipathiques distants et bornés (au moins ceux que nous avons rencontrés !).
De la piste sableuse et cassante, nous passons à des textures plus fermes et caillouteuses pour finir par notre bon vieux goudron retrouvé définitivement jusqu’à la fin du voyage. Dur, dur.

 
(http://photo.coloursofwildlife.net/0767257001234254379-86209213131.jpg)

La nuit déjà bien entamée, nous finirons donc par arriver à Maun, fourbus après plus de douze heures de voiture. Mention spéciale quand même de nuit pour les ânes. Debout sur le frein pour éviter d’en percuter un au beau milieu de la route, le spécimen en question n’a pas bougé un cil. Ce comportement à risques est d’ailleurs assez usuel chez eux. Là, chapeau ou plutôt « bonnet », ces animaux ont vraiment des nerfs d’acier. Résultat : les pare-buffles ramassent du poil d’âne couramment (la partie complémentaire du poil est visible le long des routes le lendemain). Gare aux allergies.
En revanche et c’est toujours bon à savoir, les bovins sont généralement d’une discipline qui force l’admiration. Ceux qui sont engagés hâtent le pas et les autres attendent sagement le passage des véhicules.

Le « Crocodile camp » nous servit un repas chaud bien apprécié, avant de tomber dans les bras de Morphée pour notre ultime nuit sous les tentes.


Maun Windhoek : la boucle est bouclée  

800 km nous séparent de Windhoek. Nous ne traînons pas devant nos fameux « Rusks » du matin (chouette, ce seront les derniers – petits pains durs jugés indispensables par notre nutritionniste improvisée), nous battons notre record de pliage des tentes (moins de quatre minutes chrono, qui dit mieux) et nous enfourchons notre multi-chevaux vapeur pour la dernière ligne droite.
Ce n’est rien de le dire. Celui qui a dessiné les plans de la transkalaharienne n’avait à sa disposition qu’une règle pour faire un trait. Pour l’excuser, il faut bien dire qu’à gauche comme à droite de la route, c’est simple : acacias et buissons d’épineux (ce qui ne fait pas une grande différence) sur sol desséché. Sur au moins 700 km, c’est, comment dirais-je : lassant. Cela a laissé le temps à certains de faire des constats de nature à faire progresser la science : au Botswana, les bords de routes sont majoritairement équipés d’autruches alors que ce sont plutôt des phacochères en Namibie …

(http://photo.coloursofwildlife.net/0529150001234254525-86209213131.jpg)

Heureusement la vitesse limite est de 120 km/h, ce qui nous permettra de rejoindre notre fameux Chaméléon Hotel du début à Windhoek en une bonne dizaine d’heures, encore de nuit.

Epilogue :  

Le voyage de retour fut une longue rêverie, en avion de nuit, repensant à tous ces moments forts du voyage, les positifs comme les caps qui furent difficiles à passer. Mais peut-on aller en Afrique sans qu’il n’arrive rien ? Là-bas c’est pas l’homme qui va à l’aventure, c’est l’aventure qui vient à l’homme.
De retour en France, le syndrome africain a frappé une dernière fois. Sur les tapis roulants de Roissy, aucun de nos 10 bagages ne figurait, ce qui fit dire à notre taxi qui nous ramenait à une destination parisienne : « Vous voyagez léger pour une famille de 5 partie un mois en vadrouille. » L’histoire finira encore très bien avec une livraison à domicile différée.
Il me fallut plusieurs semaines aux carrefours pour ne plus hésiter entre la voie de gauche et celle de droite, après 6000 km de conduite avec le volant à droite.

Si j’étais philosophe, je dirais que les années passent, les voyages et les expériences fortes restent. Ce furent des moments extraordinaires, que nous souhaitons à tous parce que là, nous étions au bout du monde, sans filet, sans hélico ni téléphone mobile, parce que chaque jour fut une aventure qui a tiré un peu sur la survie de l’espèce Plançon (et celle de notre compte en banque) et nous a ramenés à l’essentiel au travers de moments simples et pourtant si intenses.
Un immense merci à ma tendre et passionnée Bobcat pour tout le travail préalable formidable et indispensable pour que « voyage » s’apparente à « plaisir » et sans laquelle nous n’aurions probablement pas découvert l’univers fascinant de l’Afrique australe.

Et n’oublions pas que le plus beau voyage, c’est celui que nous ferons demain …

Gilles Plançon - 14 février 2008, 0 h 34



(http://photo.coloursofwildlife.net/0789792001234255233-86209213131.jpg)



Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: vinnylove le 10 Février 2009 à 12:15:02
Bravo et merci  (Y)

Très très bon carnet (tu vois qu'il avait sa place sur COW  ;) )
Je partage le même sentiment que toi sur les pseudos flics botswanais...

Hum ! le passage dans l'eau après Savuti, il me semblait aussi avoir dit comment l'éviter mais voilà on m'écoute jamais  ;D  ;D

Maintenant y'a plus qu'à distiller quelques photos dans les différents fils de COW, notamment celles des himbas qui sont terribles... Et des chutes victoria under the moon  ;)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Floflo le 10 Février 2009 à 12:36:31
Je plussoie... MAGNIFIQUE carnet!!! Et non moins belles photos... Maintenant y'a plus qu'à nous en montrer tout plein dans les fils du forum
Chouette aventure en famille en tous cas... Et comme tu dis: "Et n’oublions pas que le plus beau voyage, c’est celui que nous ferons demain …"
Tu prêches une convaincue

En tous cas merci du partage et du voyage virtuel  (Y) je me suis replongée avec délectation dans ces ambiances que j'aime tant


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 10 Février 2009 à 14:01:38
Merci, merci à tous les 2! Toujours un réel plaisir des petits compliments comme cela!

A l'attention de Vinny: je me vois dans l'obligation de révéler un fait important!

Oui, tu m'avais prévenu pour le passage de l'eau, mais au retour du voyage! (j'ai toujours le mail, comme preuve à l'appui!) >:D >:D >:D


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: daktari le 10 Février 2009 à 14:36:49
Merci d'avoir partagé avec nous votre palpitante et merveilleuse aventure
(malgré les quelques désagréments liés aux fonctionnaires botswanais et surtout la grosse frayeur du début de parcours en Namibie)
Je pense que ce voyage est gravé dans la mémoire des 5 protagonistes.

J’ai découvert 2 superbes pays (beauté des paysages et de la faune : mise en valeur par de belles photos)
J'ai aimé particulièrement la rencontre avec le peuple himba.

Le tout dans un récit et un style vivant; donnant l'impression au lecteur d'avoir fait partie du voyage.

Bravo à la famille Plançon

 ;)  daktari


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 10 Février 2009 à 14:48:34
Merci bien Daktari, si ça peut faire voyager un peu, c'est déjà ça, et si ça peut susciter des envies, c'est encore mieux!!!!


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: SHABA le 10 Février 2009 à 18:18:03
J'ai passé de très bons moments à la lecture de votre carnet de voyage. J'en souligne, une fois encore, la qualité de l'écriture et des photos.

Quelles mauvaises expériences sont à regretter mais l'ensemble est d'une très grande richesse aussi bien pour les adultes que pour les enfants. Maintenant des c**** il y en a partout évidemment et je ne pense pas que le Botswana en détienne la palme....

Encore un grand bravo à tous les deux

 ;)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 10 Février 2009 à 18:31:57
Merci beaucoup Shaba, j'espère bien que nous retournerons là-bas dans un futur aussi proche que possible, et j'espère bien en ramener d'aussi belles photos que les tiennes, par exemple en matière de panthères! ;) ;) (oui j'ai été un peu jalouse de tes superbes photos :-[)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Ombrette le 10 Février 2009 à 20:01:43
Quel beau carnet !  (L) (L)

Je vous ai déjà dit à quel point récit et photos étaient originaux, drôles et intéressants, et je le redis. Quand on aime on ne compte pas.

Merci pour ces moments partagés, les meilleurs comme les pires.

Et pour finir : vive les Plançon et leur prochaine aventure puisque ce sera la meilleure !  ;)

Ombrette



Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 10 Février 2009 à 20:06:43
J'espère bien vous refaire partager de nouvelles aventures...

Merci pour tout Ombrette! :)

P.S: comment fais-tu pour te créer une petite icône à ton effigie que tu insères dans tes photos, ça m'a toujours intrigué???????


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: lozerefamily le 10 Février 2009 à 20:23:26
DEJA FINI.........!!!!!!!!!!! Ohhhhhhhhhhhhhhhhhh


Merci pour ce somptueux voyage!!!!!!!


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 10 Février 2009 à 20:58:09
Merci aussi à toi!


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: ViBra le 10 Février 2009 à 21:21:56
Eh bien ça c'était un carnet express mais d'une densité rare.
Un voyage en famille et des moments privilégiés partagés, des aventures qui vous resteront très longtemps en mémoire j'imagine (Y)

Merci pour ce beau carnet  :)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 10 Février 2009 à 21:29:02
Ah il était déjà rédigé, il ne restait plus que l'insertion des photos, c'est plus facile!

Bon, je te retrouverai désormais en antarctique, lors de ton récit ;)

Merci beaucoup.


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Laurent Renaud le 11 Février 2009 à 09:01:05
Fini...... dommage.  :'(

Merci pour ce magnifique partage  (Y)  (Y)

et à bientôt pour de nouvelles aventures. ;)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 11 Février 2009 à 09:15:09
J'étais en train de consulter les"trombines des membres", et voilà un petit message. Merci Laurent, ça me fait aussi un petit vide de ne plus rien avoir à vous raconter...


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: Pikasso le 11 Février 2009 à 10:37:41
J'avais déjà lu le début de ce superbe CR quelque part... là je viens de me faire la fin!

Bon, reste à lire le milieu :)!

C'est croustillant à souhait et plein d'infos utiles, merci de l'avoir retranscrit ici (Y)!


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 11 Février 2009 à 10:41:20
Ah oui certes, il ne faut pas râter le milieu!

Alors merci et à plus tard pour le centre! ;)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: fdupraz le 11 Février 2009 à 11:50:38
Superbe carnet, un régal de bout en bout, et plein de conseils utiles.
Une petite question toutefois, destinée aussi à tous ceux qui ont visité ce magnifique pays qu'est la Namibie: n'est-ce pas lassant toutes ces heures passées en 4X4?
Je sais bien qu'on ne va pas tous les jours en Namibie, mais à vouloir visiter le pays de bout en bout, est-ce qu'on en profite vraiment?

Personnellement, passer 6 à 7 heures dans un 4X4  tous les jours à faire de la piste pour relier un point à un autre ne correspond pas vraiment à l'idée que je me fais d'un voyage pour découvrir un pays.
N'auriez-vous pas gagné en découverte justement, si vous en aviez moins fait, en passant plus de temps dans certains endroits? Surtout avec des enfants pour qui j'imagine les trajets en 4X4 doivent être particulièrement ennuyeux, même si les paysages sont sublimes?

Franck



Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 11 Février 2009 à 12:05:42
Voici ma réponse:

non on ne regrette en rien le périple, on aurait aimé éviter les 2 journées de 4x4 complet, mais c'était indépendant de notre volonté, hélas.
Pour le reste je n'ai pas le sentiment d'avoir fait trop de voiture (Nous disposions quand même de 5 semaines ), et pour être honnête, les quelques fois où j'ai voulu nous ménager du temps (Roy's camp en Namibie, N'kwasi et puis Camp Kwando par exemple), je me suis ennuyée!

Mon regret, c'est d'être restée à Savuti, alors qu'il n'y avait quasiment pas de point d'eau à cette époque donc pas d'animaux ou presque, et d'avoir un peu râté Chobé car arrivés tard et repartis tôt pour Savuti. Puis d'avoir traversé Moremi sans pouvoir s'y arrêter. Pour cela, il faut qu'on y retourne!

Cela dit, nous avons des enfants aptes à supporter tout cela, mais il est vrai, je l'ai toujours dit à ceux qui me demandaient des conseils, le safari ça peut lasser , et les enfants sont émerveillés au début, mais se lassent ensuite. C'est une question d'état d'esprit le safari, car c'est quand même que de la voiture (et puis c'est très aléatoire!). Ils ont finalement préféré les Etats-Unis (où nous retournons cette année), car nous randonnions tous les jours, ce qui est plus difficile en Namibie et impossible au Botswana!

Bref, avec des enfants je ne conseille pas le safari tous les jours (à petite dose), mais pour le reste,c'est divers et varié, pas de soucis!


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: fdupraz le 11 Février 2009 à 12:27:31
Merci Bobcat pour cette réponse rapide.
Comme j'envsiage moi aussi un trip en Namibie en famille pour dans quelques années (enfants trop jeunes pour l'instant), j'accumule les témoignages pour que tout se passe pour le mieux le moment venu.

Franck


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 11 Février 2009 à 12:44:27
C'est sûr que la première chose c'est d'être patient, il faut attendre que les enfants aient un certain âge, et peu^-être ne pas commencer par l'Afrique!
Ensuite, perso j'ai aguerri mes enfants, au camping, puis aux voyages avant de tenter l'aventure!
Puis, c'est de connaître ses enfants, ce qu'ils peuvent supporter ou non,
et pour finir grosse préparation, pour éviter le minimum d'imprévus (bien que nous ayons été gâtés de ce côté là), tu ne voyages pas avec des enfants comme tu le fais en amoureux ;)

Alors commences à les préparer... ;) (nous c'était en Corse!)

Sylvie


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: fdupraz le 11 Février 2009 à 12:52:47
!
Ensuite, perso j'ai aguerri mes enfants, au camping, puis aux voyages avant de tenter l'aventure!
Alors commences à les préparer... ;) (nous c'était en Corse!)

C'est exactement ce qu'on est en train de faire avec le premier (Corse, Tunisie, Ecosse), le deuxième vient de voyager en Norvège avec sa maman...mais encore bien au chaud dans son ventre  ;) Ca n'a pas été trop dur pour lui.

Merci pour les conseils.

Franck


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: mondoro le 11 Février 2009 à 14:45:01
Quel beau périple .. que d'aventures .. que de belles photos.. ( dommage qu'elles ne soient pas numérotées pour les resituer )
Je me joins à tous les cowlegues dithyrambiques !
Merçi pour le plaisir reçu à la lecture de cette vraie histoire


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: SHABA le 11 Février 2009 à 16:05:27
C'est sûr que la première chose c'est d'être patient, il faut attendre que les enfants aient un certain âge, et peu^-être ne pas commencer par l'Afrique!


Si je puis me permettre.... j'interviens :

Nous avons emmené nos filles la première fois en Afrique (Kenya) alors qu'elles avaient 6 ans. Nous partions à l'époque 1 mois, dans les réserves. C'était bien sûr safari, safari.... La première est devenue une passionnée (elle fait un carnet en ce moment sur l'AFS : premiers pas au KTP), la deuxième est prête pour le moment où elle pourra à son tour voyager seule. Nous les avons emmenées pendant des années....

Je pense (à partir de mon expérience) que tout dépend de la motivation des enfants, la seule chose est qu'il ne faut pas les forcer à regarder les lions s'ils veulent jouer à la DS pendant quelques instants..... ::)

La façon de voyager a légèrement changé lorsque nous les avons emmenées toutes les deux, ensemble. La première Chacha avait alors 12 ans et la deuxième (Pauline) 6 ans. Pauline préférait rester le matin au lodge et aller à la piscine etc.... L'un de nous trois restait alors avec elle. Nous avions chacun notre tour de garde au lodge....

Lorsque nous voyagions avec Chacha seule, elle dormait quand elle en avait envie derrière dans le 4x4, mais à aucun moment il n'a été question qu'elle reste au lodge..... Je pense que tout dépend vraiment de l'envie des enfants.

Maintenant lorsque nous avons visité la Namibie, sans les filles, nous avons trouvé effectivement que les temps de trajet étaient très longs. Surtout pour aller voir les Himbas.... Cependant c'est un pays où alternent des paysages complètement différents, des séquences très diverses : le désert de sable, les peintures rupestres, les monts de la lune, les otaries, les Himbas, les animaux du désert et Etosha....

 :-[ d'avoir encombré ce fil avec mon avis  ;)




Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 11 Février 2009 à 16:46:41
Pour Mondoro:

que de belles photos.. ( dommage qu'elles ne soient pas numérotées pour les resituer )
Pardon, encore novice, pas l'habitude. :-[
Merci beaucoup pour ton compliment!

Pour Shaba:
Pas question d'encombrer ce fil Shaba, tu es plus que la bienvenue, et chaque expérience est interessante. Justement je me demandais si vous emmeniez vos enfants!
 
Les données ne sont pas les mêmes non plus, nous n'étions pas au lodge et le matin la tente était démontée (car sur la voiture). La vie certainement un peu moins pépère, car en arrivant montage de tente, cuisine et vaisselle à l'eau glacée et de nuit! Par contre feux de bois à la cow boy, avec marshmallows grillés sous les étoiles. Pas souvent de piscines non plus . Et pas de DS pour notre part.
Ils ont aussi souvent dormi dans la voiture bercés par les paysages...





Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: SHABA le 11 Février 2009 à 16:57:28
Il est certain que chaque façon de voyager a des avantages, mais aussi des inconvénients. Le plus important est que les enfants mesurent la chance de pouvoir se plonger dans une culture, des traditions différentes de la leur. Les bons côtés, mais aussi les moins bons sont des expériences très intéressantes pour les enfants (même si on se passerait bien des plus pénibles  >:( ) Par ailleurs, un autre point très positif à mon avis, c'est que très tôt les enfants comprennent la nécessité de maîtriser les langues étrangères.... Et par la suite ça aide.............  ;)

 ;)




Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: zabinouk le 27 Février 2009 à 20:16:15
Pfff, et dire que j'ai faillit louper cet excellent carnet de voyage,voilà ce que c'est que de partir en safari, pendant que des choses interessantes se passe sur COW ;)

Je n'ai pas grand chose à rajouter, emballé du début à la fin (Y) (Y) (Y) (Y) (Y)
Bravo à Gilles pour la naration, qui m'a transporter virtuellement à vos côtés, et bravo à toi pour les photos (L) (L) (L) (L) (L)

Effectivement les chutes Victoria de nuit, ça doit être grandiose et c'est la première fois que j'entends parler d'une telle expérience, ça change du survol en hélicoptère ;)


Merci à toi, ou plutôt à vous deux pour le partage de ces fabuleux moments.


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 27 Février 2009 à 20:46:28
Merci à toi Zabinouk de ton gentil petit mot, toi la "liseuse de grandes aventures" ;)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: apochris le 08 Mars 2009 à 14:21:43
Comme promis, je suis venu (tardivement :-[) découvrir ce superbe carnet.
Que dire que les cowpains n'aient déjà dit? Je ne vois pas, c'est passionnant du début à la fin, et tes photos sont  (L).
Merci pour le partage.

Je rajouterais un petit mot sur le voyage avec les enfants après avoir lu la discussion ci-dessus. Je crois qu'il n'y a pas de réponse toute faite, car les enfants ne sont pas tous les mêmes! Que peut supporter un enfant? Tout est question d'habitude. Les miens ont supporté les heures de voiture et les safaris, car nous les avions habitué à voyager, moins loin certes, et éveiller leur curiosité. Si on arrive à à stimuler leur ouverture d'esprit, c'est gagné. Je crois que pour tes enfants, avec tous vos voyages, ça doit être la même chose.
Ma réserve sur votre voyage n'aurait donc pas été sur l'ennui éventuel des enfants, mais sur le risque pris dans un environnement hostile. Vous faites quoi si il vous arrive la même galère qu'à nous (ce que je ne vous souhaite pas ;)) au beau milieu de nulle part?

En tout cas merci et encore félicitations pour le carnet.

Alexis


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 08 Mars 2009 à 15:06:55

Effectivement nous avons beaucoup entraîné les enfants sur des destinations plus courtes, et ils sont quand même très résistants: on peut sauter un repas sans que cela pose problème, ils supportent les heures de voiture, et sont de bons randonneurs (100 kilomètres de rando cet été dans l'ouest canadien en moins de 15 jours!). Nous essayons aussi de ménager la chèvre et le chou, comme tu le fais aussi avec tes filles, on leur accorde des petits plaisirs rien que pour eux, pour pouvoir réaliser les notres ;) Comme tu le dis aussi dans ton carnet, on ne fait pas le même voyage quand on a des enfants, on adapte!
Tu as raison en ce qui concerne le fait d'être loin de tout, sans aucun moyen pour prévenir, je me suis dit que la prochaine fois, pour le Botswana, ce sera avec un téléphone satellite!
J'ai vu que tu prévoyais la Sicile cet été, c'est une de mes destinations préférée, il y en a pour tous les goûts et ça devrait vraiment plaire aux filles (beaucoup moins d'animaux cela dit  ;)). Nous avions , à l'époque dormi en haut du Stromboli (je crois que ça ne se fait plus trop), il crache toutes les 20 minutes, un moment exceptionnel (Y) (L) Bon, les rats avaient mangé nos maigres provisions, mais ça valait bien cette petite contribution ;)

Merci beaucoup pour ce petit mot bien gentil!


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: apochris le 08 Mars 2009 à 15:10:36
J'ai vu que tu prévoyais la Sicile cet été, c'est une de mes destinations préférée, il y en a pour tous les goûts et ça devrait vraiment plaire aux filles (beaucoup moins d'animaux cela dit  ;)). Nous avions , à l'époque dormi en haut du Stromboli (je crois que ça ne se fait plus trop), il crache toutes les 20 minutes, un moment exceptionnel (Y) (L) Bon, les rats avaient mangé nos maigres provisions, mais ça valait bien cette petite contribution ;)


Je me suis mal fait comprendre. La sicile c'était en 2006, et il nous est arrivé bien des mésaventures aussi. ;)
Cet été c'est Africa again.


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: bobcat le 08 Mars 2009 à 15:13:45
Oui, alors c'est moi qui ai mal compris, Africa again, wouah (Y)


Titre: Re : Ah l'Afrique! Namibie et Botswana en famille.
Posté par: yann le 18 Août 2018 à 17:13:44
Bravo pour ce carnet de voyage sompteux.