Sinon combien de temps de repérages et de nuits dans la douce chaleur de son duvet pour arriver à ce résultat.
Pour la place de chant, quand tu en connais une elle est immuable tant qu'il y a des coqs.....
Donc tu ne fais plus de repérage pour elle. Sauf si tu en cherches d'autres, évidement. Là çà peut être très long, ou un coup de chance, tu peux tomber sur une place en baladant ..... très tôt le matin
Bref, quand il reste des coqs, ensuite il faut monter pour voir où les oiseaux ont choisis de parader. Chaque année çà change, c'est en fonction de l'enneigement, des avalanches (ils n'aiment pas aller dans les boules d'avalanche) etc.... Souvent les premiers affûts servent à repérer où sont placés les coqs dominants pour bien placer son affût les fois d'après (la veille). Parce qu'ils restent fidèles à quelques mètres près à leur petit territoire sur cette place pendant toute la saison des pariades qui dure deux mois environ. Si la neige fond, il remonte en général avec elle. Ils préfèrent parader dessus les névés qu'à côté, en tout cas c'est ce que nous avons remarqué.
Nous plaçons nos affûts toujours en dehors de la place pour ne pas perturber les oiseaux. Beaucoup de photographes affirment qu'ils sont insensibles tellement ils sont excités, c'est faux. Lorsqu'ils arrêtent de roucouler et de parader (à intervalles réguliers) ils surveillent les alentours et çà se voit. Mais c'est aussi sans compter sur les femelles qui elles ne sont pas du tout dans le même état que les mâles et restent très méfiantes.
En France la tendance est vraiment à la baisse pour cet oiseau et pourtant il est toujours chassable. Pour l'exemple, cette place de chant est passée de 12 coqs à 6 coqs en 4 ans et j'ai peur que çà continu à diminuer encore et encore. Je ne dis pas que les chasseurs sont les seuls fautifs, il y a les randonneurs à skis, en raquettes, les remontées mécaniques, les motos neige, les câbles haute tension, le pastoralisme de plus en plus précoce qui détruit les couvées, le fractionnement de son habitat et les chasseurs ! Sans compter, l'aigle, l'autour des palombes, le grand duc, le renard, la fouine, la martre et l'hermine pour les jeunes oiseaux et bien sûr les conditions climatiques...... çà fait beaucoup pour une seule espèce qui ne pond qu'une fois l'an avec un taux de perte de l'ordre de 70%
